En bref

à partir de 61 ch

à partir de 10 850 €

En 2004, fort de la bonne réception de la Fortwo et un an après les lancements de la Roadster et de la Roadster, Smart continuait dans sa volonté de construire une gamme complète en commercialisant sa première cinq portes à quatre places, la ForFour, développée en collaboration avec Mitsubishi et sœur de la Colt de sixième génération. Malheureusement, ses ventes resteront anecdotiques et sa production sera interrompue seulement deux ans plus tard.

Essai vidéo - Smart ForFour 2, la revanche ?

Il aura fallu visiblement pas moins de huit ans à la marque pour digérer cet échec et proposer une seconde génération. Entre-temps, Smart a changé de partenaire et s'est lié à Renault : la ForFour 2 partage désormais à 65 % de ses composants avec la Twingo de troisième génération mais elles conservent chacune une identité esthétique propre, avec 95 % des pièces de carrosserie différentes. Mécaniquement, elles font par contre toutes les deux un virage à 180° par rapport aux générations précédentes, avec un moteur qui prend place sous le plancher du coffre et des roues arrière motrices. Cette fois-ci, contrairement à la génération précédente, qui était une traction à moteur avant, la ForFour est donc véritablement une ForTwo allongée de 80 cm pour atteindre 3,50 m, avec deux portes supplémentaires, des faces avant très proches et évidemment la fameuse cellule Tridion typique de la marque. L'ensemble est sans aucun doute original, ici pas de ressemblance avec, au hasard, la Fiat 500, et les combinaisons de couleur nombreuses, avec un choix parmi quatre couleurs de calandre, trois de Tridion et neuf de carrosserie, dont sept métallisées.

Essai vidéo - Smart ForFour 2, la revanche ?

À l’intérieur, même combat : Smart s'est aussi efforcé de se différencier de la proposition de Renault et y parvient très bien, même si on reconnaît certains éléments communs avec la Twingo, comme le levier de vitesse, la clé, les poignées de porte et le R Link. Mais la planche de bord adopte un design personnel tout à fait réussi, avec une finition fun et de bien meilleure qualité que celle de la Renault, et de nombreux petits rangements. Ici, six couleurs de garniture sont disponibles selon la version ou les options choisies, il faudra cependant se méfier de certaines combinaisons, comme celle de notre modèle d'essai, où la couleur vive de la planche de bord se reflète exagérément dans le pare-brise, la trame donnant la vague impression de s'être réincarné en drosophile. Les sièges sont confortables, mais le dossier trop fin permet d'identifier si un passager a pris place sur la banquette arrière sans avoir à se retourner, ses rotules s'intercalant entre vos vertèbres. Il faut dire que la place est limitée, que ce soit aux genoux ou au niveau de la tête, ce que n'arrange pas l'option du toit panoramique. C'est moins bien par exemple qu'une Peugeot 108, une Citroën C1 ou une Toyota Aygo, mais c'est parce que le compromis choisi par Smart entre la place des passagers et le volume du coffre a penché légèrement du côté de ce dernier, avec 215 litres offerts, soit 20 de plus que la triplette, mais 45 de moins que… la ForTwo. Au passage, la ForFour dispose de l'option Readyspace à 260 € que la Renault Twingo n'a pas, qui permet de rabaisser l'assise des sièges arrière de 12 cm pour embarquer des éléments en hauteur, avec un accès facilité par des portes ouvrant à 85°. Enfin, en rabaissant le dossier, le volume de chargement atteint 975 litres, accessible via un hayon d'une seule pièce.


Essai vidéo - Smart ForFour 2, la revanche ?
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Question motorisations, la ForFour a pour l'instant une carte de plus dans son jeu puisqu'elle peut recevoir comme la Twingo deux 3 cylindres, un 1,0 l de 71 ch à 6 000 tr/min et 91 Nm à 2 850 tr/min et un 900 cm3 turbo de 90 ch à 5 500 tr/min et 135 Nm à 2 500 tr/min, mais aussi une déclinaison du premier dégonflé à 61 ch. Cette entrée de gamme n'est cependant disponible qu'avec le premier niveau de finition Pure et ses performances sont très loin d'être spectaculaires, avec un 0 à 100 km/h réalisé en 16,7 s pour une consommation annoncée en mixte très élevée de 4,7 l/100 km à cause de l'absence d'un système Stop and Start. La version 71 ch n'est pas bien plus vaillante, avec un 0 à 100 km/h en 15,9 s mais plus économe sur le papier, avec 4,2 l/100 km. Enfin, le modèle suralimenté de 90 ch est plus dans la norme, avec un 0 à 100 km/h en 11,2 s, sans pour autant devenir glouton, à 4,3 l/100 km. Il est bon de noter qu'avec des masses annoncées entre 970 et 995 kg à cause notamment d'équipements supplémentaires, la Smart ForFour se montre moins performante et plus gourmande que la Renault Twingo à motorisation équivalente, qui va de 864 à 943 kg. Toutes les émissions de CO2 demeurent cependant dans la zone neutre du bonus écologique.