La gamme de Mercedes est déjà tentaculaire, la marque ayant pour objectif d'occuper tout le marché Premium, niches comprises. Elle ajoute donc une nouvelle corde à son arc en proposant une version break de son coupé 4 portes CLS, récemment renouvelé. Mais le diable étant dans le détail, vous aurez noté qu'il ne s'agit pas d'un Shooting "break" mais bien d'un Shooting "Brake".

Au-delà d'une référence évidente aux "coupés break" éponymes anglais ou suédois des années 70 (Aston Martin DB5 Shooting Brake, Reliant Scimitar GTE, Volvo P1800 Shooting Brake), il s’est aussi agi d'éloigner la CLS du côté trop "utilitaire" du simple break pour la faire basculer sur le versant chic et huppé déjà revendiqué par ses ancêtres. Une façon de (re)mettre en lumière ce genre automobile, tombé en désuétude, comme le fera certainement la future Porsche Panamera break.

Essai vidéo - Mercedes CLS Shooting Brake : déménageur de luxe

Le résultat est un hybride au style situé véritablement à mi-chemin entre un coupé et un vrai break de charge. La ligne de pavillon reste tendue à l'extrême, et étirée jusqu'à un hayon très incliné.

Il offre une ouverture bien plus large sur un compartiment à bagages qui offre un volume en hausse de 70 litres par rapport au coupé, soit 590 litres. Un chiffre qui grimpe à 1550 litres en configuration banquette rabattue. Cela n'en fait pas la déménageuse de la marque, il y a la Classe E SW et ses 695 litres pour cela, mais mine de rien, cette CLS en offre plus que les Audi A6 Avant ou BMW Série 5 Touring (respectivement 565 et 560 litres).


Essai vidéo - Mercedes CLS Shooting Brake : déménageur de luxe
Essai vidéo - Mercedes CLS Shooting Brake : déménageur de luxe

La longueur totale profite d'un porte-à-faux arrière allongé (+ 1,6 cm) mais l'empattement reste inchangé. De fait, l'habitabilité reste identique en longueur aux jambes mais profite à plein de la nouvelle courbure de pavillon, qui permet de bénéficier de 4,7 cm de plus en garde au toit aux places arrière. Bonne surprise, ces dernières sont désormais au nombre de trois, le Shooting Brake étant homologué pour 5 personnes contre 4 pour le coupé.


Arrière et équipements spécifiques, avant et habitacle inchangés


Ici s'arrêtent les différences physiques entre les 2 carrosseries, l'avant étant repris intégralement, tout comme l'intérieur. Ce dernier fait honneur à la réputation de l'Etoile, avec une qualité de matériaux et d'assemblage remarquable, sauf en partie haute, où c'est étonnamment un peu plus cheap. Le niveau d'équipement, de confort comme technologique est digne du standing revendiqué, nous y reviendrons en page dédiée.

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Par contre, le Shooting break dispose d'équipements spécifiques. En premier lieu, une banquette 3 places, nous l'avons dit, mais rabattable 60/40 en série, grâce à un très pratique système de poignées situées sur les côtés du coffre. Le hayon motorisé fait également partie de la dotation de base, tandis qu'une suspension pneumatique se charge également en série de maintenir une assiette constante à l'arrière. Vous l'aurez compris, Mercedes a fait le nécessaire pour accompagner de façon pratique les transformations de la carrosserie, pour un surcoût somme toute raisonnable de 1 900 €.



La palette de motorisations est celle du coupé. Nous trouvons donc en diesel les connus 250 CDI de 204 ch (et 500 Nm, 4 cylindres) et 350 CDI de 265 ch (et 620 Nm, V6) qui feront au grand dam des puristes le gros des ventes. En essence, les 350 BE 306 ch (et 370 Nm, V6), 500 BE 408 ch (et 600 Nm, V8 biturbo), et 63 AMG 525 ch (et 700 Nm, V8 biturbo) officient avec bravoure en tentant de conserver la maigre part de marché du sans-plomb. Enfin, les 350 CDI et 500 peuvent entraîner pour ceux qui voudraient plus de sécurité une transmission intégrale 4Matic.


En ce qui nous concerne, c'est le cœur de gamme 350 CDI que nous avons eu entre les mains sur les routes de Toscane.