En bref
Modèle d’accès de gamme
A partir de 34 200 €
Bonus/malus : neutre
L’Espace 5 n’est pas qu’un simple monospace. Il est (pour le moment) le fleuron de la gamme Renault et se doit en conséquence de batailler avec d’autres catégories sur le marché du « haut de gamme ». En somme, les gros SUV ou breaks premium issus de chez Audi, BMW, Mercedes sont autant de rivaux potentiels que les monospaces Ford S-Max, Volkswagen Sharan et Seat Alhambra. En France, ce melting-pot de concurrents s’adresse en grande majorité aux flottes et aux sociétés. Jusqu’à 80 % pour les français (DS5, Peugeot 508 RXH et Espace) ! C’est sont donc le cadre supérieur ou le chef d’entreprise qui sont les premiers concernés.
Renault le sait et a développé son nouvel Espace en fonction de sa clientèle. Le monospace a d’abord beaucoup maigri (jusqu'à – 250 kg) grâce à la nouvelle plateforme CMF (plateforme modulable légère) et s’est adjoint les services de petits moteurs peu puissants (130 ch et 160 ch) et peu émetteurs de CO2, offrant ainsi aux entreprises une TVS réduite (Taxe sur les véhicules de société).
Le nouveau Renault Espace démarre au prix de 34 200 € avec ce moteur diesel de 130 ch associé à la finition d'entrée de gamme « Life ». Bonne nouvelle, Renault n’a pas fait d’économies sur le look. L’Espace conserve son allure statutaire. Il est chaussé de jantes alliage en 18 pouces et équipé de rétroviseurs laqués et de feux Full LED. Face à des monospaces traditionnels comme le Ford S-Max ou le Volkswagen Sharan restylé, le français apparaît comme bien plus audacieux en matière de style.
Ce mélange réussi de SUV et de monospace s’avère en revanche mois efficace en matière d’habitabilité. La garde au toit est faiblarde aux places arrière et le volume de coffre moins généreux que certains de ses concurrents (de 680 à 2 035 litres). Toutefois le français, même dans cette version d’entrée de gamme, conserve les mêmes dispositions que les autres finitions avec les trois sièges arrière coulissants, inclinables et escamotables dans le plancher. Des sièges qui se plient automatiquement depuis la commande située dans le coffre (système One Touch) qui intègre aussi la dotation de cette version. Sous le plancher de coffre, on dispose d’un réceptacle de rangement bien pratique et d’un logement dédié au cache-bagages. Et comme les autres Espace, ce modèle peut accéder à la configuration sept places moyennant 1 500 €.
Compte tenu du prix serré, l’intérieur est logiquement plus dépouillé. Dépouillé, mais pas low cost pour autant. La sellerie en tissu est de bonne facture, les plastiques de qualité et le siège conducteur conserve le réglage électrique. La console flottante est ici raccourcie et désormais pleine pour intégrer la boîte mécanique. Le grand écran tactile de 8,7 pouces qui la surplombe est identique à celui des versions haut de gamme. Il garde par ailleurs la fonction R-Link (navigation GPS et services connectés), ainsi que tous les modes de personnalisation de l’affichage (couleurs, graphismes). En revanche, pas de système Multisense qui permet de paramétrer la conduite (un gadget qui ne manque pas forcément).
Sur cette version, la console centrale devient pleine pour loger les commandes de boîte mécanique
De série, l’Espace dCi 130 Life est très bien doté. Il embarque 8 airbags, l’ESP, l’aide au démarrage en côte, le frein de parking électrique, la climatisation automatique, la tablette multimédia R-Link 2 avec écran tactile de 8,7 pouces, la navigation, la radio 8HP avec Bluetooth et prises USB et Jack, le régulateur de vitesse, le radar de stationnement avant, arrière et latéral, l’allumage automatique des phares et des essuie-glaces, le contrôle de pression des pneus, la carte mains libres, le volant cuir, etc. Au final, tout est là pour garantir un excellent niveau d’équipement et de sécurité à prix serré. Son rapport prix/prestations est même plus favorable que celui des Volkswagen Sharan 2.0 TDi 115 ch Trendline (37 220 €) et Seat Alhambra 2.0 TDi 150 Reference (35 630 €). Seul le Ford S-Max rivalise avec son 2.0 TDCi 120 Trend (33 600 €) qui propose à peu de chose près les mêmes équipements.
Une puissance de 130 ch pour un véhicule d’environ 5 mètres (4, 85 m) amené à déplacer 7 passagers paraît un peu « juste » sur le papier. La réalité est toute autre. Le poids de ballerine de l’Espace (1 540 kg) aide grandement le très élastique dCi 130 à s’exprimer. Mais c’est surtout la boîte mécanique à 6 rapports, ici de série, qui permet d’exploiter au mieux le couple maxi du moteur (320 Nm). L’association se montre bien plus efficace en termes de performances ressenties que la médiocre boîte à double embrayage EDC livrée avec le dCi 160. Dommage que Renault ne songe pas à équiper ce dernier d’une boîte mécanique.
Le dCi 130 n’est évidemment pas un moteur sportif, mais il suffit amplement à un usage polyvalent et quotidien. On en a toujours assez sous le pied pour effectuer les dépassements. Chargé en hommes et bagages, il faudra en revanche anticiper davantage. Son appétit est tout aussi modéré que ses tarifs avec une moyenne de 7,2 l/100 km relevée durant notre essai. Comme évoqué ci-avant, il est neutre au malus avec des émissions de CO2 limitées à 116 g/km.
La position de conduite en hauteur est bien pensée. Les commandes tombent naturellement sous la main, la visibilité de face est excellente et les sièges très moelleux. La prise en main de ce gros bébé s’avère finalement très rapide. Seule la caméra de recul, absente, manque cruellement pour les manœuvres en ville. Il faudra vous fier aux capteurs de stationnement 360° puisque la visibilité de trois quarts arrière est vraiment passable. Sur route, en revanche, l’Espace est impérial. L’amortissement, ici classique (suspensions pilotées disponibles sur les niveaux supérieurs) est calibré aux petits oignons. Il garantit un excellent compromis entre dynamisme et confort. Le français est un voyageur 4 étoiles sur autoroute déroulant les kilomètres en silence et en souplesse (modèle équipé de jantes 18’’). Sur réseau secondaire, il n’a rien à envier à ses concurrents. Malgré son centre de gravité relevé, il offre un maintien très rassurant en courbe. L’absence des 4 roues directrices ne dégrade pas trop l’agilité du véhicule qui se place en tête de son segment en matière de dynamisme.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération