Les monospaces n'ont plus la cote. Encombrants, gourmands en énergie et supplantés par des modèles plus compacts ou des crossovers, ces dinosaures subissent depuis ces dernières années un désamour total de la part du public. Les constructeurs n'y croient plus et Renault le premier qui a gelé en 2010 le renouvellement de son grand monospace. Plutôt que d’investir lourdement dans la conception d’un nouveau modèle, la firme de Boulogne a choisi d’offrir à l’Espace un énième restylage. Le quatrième en 10 années de carrière pour être exact. Inutile de préciser que les modifications apportées à cette cuvée 2012 sont très limitées. L’évolution la plus « marquante » concerne la calandre qui adopte désormais la signature visuelle de la nouvelle gamme (Clio 4, Zoe, Twingo, etc.) Des soins palliatifs pour un modèle sous respirateur artificiel face aux jeunes chiens fous de la maison Volkswagen (Sharan/Alhambra) ou encore au très populaire Ford Galaxy.
Renouvelé en 2014
Mais alors que l’on pensait le projet « Espace 5 » (Projet J96) mort et enterré, les ingénieurs du losange nous ressortent des tiroirs un véritable remplaçant. L’Espace 5 verra le jour d’ici 2014. Il sera fabriqué à Douai et partagera sa plate-forme avec des modèles de l’alliance Nissan. Pour se remettre au goût du jour, il reverra de fond en comble sa modularité, sa liste d'équipements et ses motorisations. On parlait encore il y a peu de portes coulissantes (abandonnées) ou de dérivé crossover, mais comme à chaque fois le constructeur risque de nous surprendre.
Dépassé ?
Les modifications techniques pour ce restylage sont donc très limitées. Aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Le pionnier des monospaces se contente de faire évoluer ses selleries (sièges et planche de bord). Notamment sur la finition « Initiale Paris », qui voit apparaître des surpiqûres. Le conducteur apprécie toujours cet habitacle lumineux et l’aménagement entièrement dépouillé. La visibilité panoramique s'avère excellente et les rangements sont à profusion. Mais l’atmosphère accuse le poids des années. Les plastiques, la disposition des commandes ainsi que l’instrumentation sont totalement dépassés par la concurrence. Ne serait-ce que les graphismes de l’instrumentation ou encore le Système de Navigation Carminat Tom Tom Live, totalement obsolète. Modérons toutefois, car l’Espace conserve de sérieux atouts qui rendent les voyages agréables comme ses 7 vrais sièges (option à 750 €) au confort exceptionnel. La petite famille appréciera les écrans intégrés 7 pouces ainsi que le gigantesque toit panoramique en verre (2,16 m2). Ces équipements sont complétés par la carte mains libres, le frein de parking automatique et la connectivité complète (audio streaming par Bluetooth®, prises AUX ou USB). Au chapitre équipement, on note enfin l’apparition d’une caméra de recul.
L’Espace est toujours proposé en deux carrosseries : courte (4,65 m) ou longue (4,85 m). C’est cette dernière que nous avons eue à l’essai. La plus logique selon nous puisque les prestations d’un Grand Scénic (strapontins) se rapprochent étroitement de celles d’un Espace. Le Grand Espace jouit donc de 7 véritables places et d’un volume de coffre gigantesque, oscillant entre 455 litres et 3050 litres. Son seul problème, c’est la manipulation des sièges. Implantés sur des rails, ces derniers sont entièrement indépendants mais pèsent environ 25 kg pièce. Disposés sur des rails, ces sièges ne s’escamotent pas dans le plancher comme sur certains concurrents plus modernes.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération