Qu'un gros cabriolet 4 places adopte un bloc mazout ne nous choque plus depuis un moment. Ces engins généralement paisibles et bien insonorisés se satisfont de glisser sur autoroute sous les 2000 tr/min. Mais lorsque, comme le nouveau Mercedes SLK, on affiche un empattement de 2,43 m, un habitacle réservé à deux personnes et un look inspiré de Sa Majesté la SLS AMG, c'est qu'on a le sport dans le sang. Et c'est bien connu, le sport, ça transpire de l'octane et ça sent l'essence.

Et pourtant, c'est bien un logo 250 CDI qui vient de faire son apparition sur la malle du nouveau SLK. Sous le capot, cela veut donc dire que l'on retrouve le 4 cylindres 2,2 litres muant habituellement les Classe C et E de ce monde. Comme dans les berlines, il développe ici 204 ch à 4200 tr/min et 500 Nm de couple dès 1600 tr/min. Une puissance qui lui permet, une fois associé à la boîte 7G-Tronic Plus, de dépasser les 100 km/h en 6,7 secondes, d'atteindre 243 km/h et de ne consommer que 4,9 l/100 km en moyenne. Voilà pour les chiffres.

Essai - Mercedes SLK250 CDI : la contradiction du Diesel

Le profil conserve l'ADN SLK mais les stylistes ont réussi à adoucir la partie arrière, souvent pénalisée par le système de toit en dur.


Le reste, on l'avait découvert – et apprécié – lors de notre premier contact avec le SLK. La ligne extérieure s'est donc modernisée avec succès, profitant notamment de l'intégration très réussie du toit rétractable. En place, celui-ci offre à la Mercedes une ligne de petit coupé dynamique. Une fois enlevé, il se fait discret et ne pénalise pas la fluidité du dessin. Très musclée, la face avant hérite de la nouvelle calandre Mercedes, verticale au centre et effilée au niveau des phares. Au final, la parenté avec le nouveau SL est flagrante mais on en viendrait presque à préféré le SLK pour sa compacité. Moins statutaire que le SL, il se veut du coup plus hargneux. D'autant que ces caractéristiques sont renforcées par la peinture bleu mat de notre version « Edition 1 » d'essai, tout comme les jantes AMG optionnelles.

Essai - Mercedes SLK250 CDI : la contradiction du Diesel

Comme la ligne extérieure, l'habitacle a muri sur le nouveau SLK. La qualité perçue fait un bond en avant et le look devient sportif.


A l'intérieur, même constat. La progression en termes de modernité et de qualité perçue est évidente. L'aluminium se marie au cuir, le bloc d'instrumentation respire le sport, les commandes se montrent relativement faciles d'utilisation et d'accès et sans surprise lorsque l'on connait l'ergonomie Mercedes. L'ensemble est propre, net et sans accroc et apparaît un peu moins triste que l'habitacle d'un TT. Encore une fois, seul la zone rouge anormalement basse sur le compte-tours nous rappelle que le SLK que l'on a entre les mains n'est pas tout à fait comme les autres.