La Mazda MX-5 NC mérite-t-elle sa réputation de fiabilité ?
Dates clés
- Commercialisation en novembre 2005
- Lancement avec toit escamotable en octobre 2006
- Restylage en juin 2009
- Remplacement avec la ND en octobre 2015
En bref
MAXI-FICHE FIABILITÉ. Plus d’1,2 million d’exemplaires vendus en 35 ans, voici un chiffre qui témoigne du succès de ce roadster, tout simplement le plus vendu au monde. Depuis la première génération (NA) apparue en 1989, la recette reste la même, celle de procurer un maximum de plaisir sans vous ruiner.
Avec ce troisième opus (NC) lancé en novembre 2005, la recette reste la même, mais l’évolution est notable. Si la NB pouvait être considérée comme un gros restylage de la NA, celle qui nous intéresse aujourd’hui apparaît plus sportive. Ses formes aux galbes généreux, surtout au niveau des passages de roue avant, y sont pour beaucoup. Malgré ses muscles plus saillants, le roadster reste sous la barre des 1 100 kg.
Sous le capot, la modestie est toujours de mise avec deux quatre cylindres atmosphérique : 1.8 de 126 ch et 2.0 de 160 ch. Si le premier suffit amplement pour les balades, le second apporte plus de peps, sans pour autant offrir des performances de premier plan (0 à 100 km/h en 8,2 secondes), et donne accès aux suspensions sport, au différentiel Torsen et à la transmission à six rapports. Ce dernier point a son importance sur les longs trajets, permettant de réduire nettement le niveau sonore.
En juin 2009, Mazda lance la version restylée qui se contente de modifications uniquement esthétiques avec une nouvelle calandre, un bouclier, des antibrouillards et des feux arrière revus.
Pour ne pas alourdir l’auto, la MX-5 ne devient pas moins sonore, ce qui devient fatigant autoroute. Toutefois, ce n’est clairement pas son terrain de prédilection puisqu’elle donnera beaucoup plus de plaisir sur les routes secondaires, voire sur piste pour les amateurs du genre.
Caradisiac a aimé
- Le plaisir de conduire
- Le comportement routier
- La fiabilité
- Les suspensions
- Les prix raisonnables
- Le choix du toit
Caradisiac n'a pas aimé
- La consommation
- La finition
- Le coffre
Nos versions préférées
- III ROADSTER 2.0 160 PERFORMANCE
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- Le plaisir de conduire : cette voiture a été conçue dans ce but et les ingénieurs ont parfaitement rempli le cahier des charges. Position de conduite, ressenti de la direction, commande de boîte, équilibre de l’ensemble, la MX-5 distille un très bel agrément sans avoir besoin de rouler à des allures prohibées. C’est à ce titre que la MX-5 est unique.
- Le comportement routier : parfaitement équilibrée et profitant de trains roulants sophistiqués (double triangulation à l’avant), la MX-5 est à la fois efficace tout en se montrant joueuse. Les passages en courbe peuvent être rapide, mais il est possible de faire pivoter l’arrière au lever de pied. Grâce à sa légèreté, cette auto est capable d’évoluer sur circuit tout en conservant une bonne longévité de ses consommables (pneus et freins).
- La fiabilité : une voiture très plaisante à conduire et qui offre une très bonne tranquillité d’utilisation, que demander de plus ? Bien sûr, personne n’est à l’abri d’une « pétouille », mais la MX-5 est un modèle du genre tant au niveau électronique que mécanique.
- Les suspensions : grâce à sa légèreté, les metteurs au point n’ont pas eu besoin de "verrouiller" les suspensions pour garantir une bonne tenue de route. Résultat, la MX-5 est conciliante et ne casse pas le dos au quotidien.
- Les prix raisonnables : c’est simple, cette voiture représente le meilleur rapport prix/plaisir du marché. Pour 10 000 €, il sera difficile de trouver une voiture aussi homogène, fiable et délivrant autant de plaisir de conduire.
- Le choix du toit : cette génération est la première à proposer un toit rigide escamotable. Pour les puristes, la question ne se pose pas. Pourtant, la ligne reste identique (du moins toit replié), l’insonorisation est meilleure, la manœuvre est électrique, le risque de vandalisme est moindre sans que cela n’ait de véritables influences sur le prix.
Ce qui peut faire hésiter
- La consommation : il est difficile de comprendre comment une auto légère, basse et aux puissances raisonnables consomme autant. Cela ne doit pas être rédhibitoire pour une voiture plaisir, mais il faut en avoir conscience pour éviter les mauvaises surprises.
- La finition : clairement, Mazda n’a pas mis l’argent dans l’habitacle. La qualité des plastiques laisse vraiment à désirer, tout comme les cuirs. Selon le soin apporté par les anciens propriétaires, certains exemplaires semblent avoir vieilli prématurément.
- Le coffre : roadster oblige, il ne faut pas s’attendre à un grand coffre. Toutefois, il est possible de partir en week-end à deux sans soucis, à condition de privilégier des sacs souples. Le problème réside dans la chaleur qu’il y fait puisque le silencieux positionné en transversal se trouve juste en dessous. Oubliez les produits frais et le chocolat.
Budget
Achat / Cote :
La gamme de la MX-5 est simple puisqu’elle se définit en deux moteurs : 1.8 de 126 ch et 2.0 de 160 ch. Les prix de la première débutent à 10 000 €, voire un peu en dessous. Vous pouvez alors profiter d’un modèle de 2007 avec environ 125 000 km. La version plus puissante et aussi plus chère, comptez un ticket d’entrée de 13 000 € pour un exemplaire datant de la même période, mais avec un kilométrage supérieur, parfois plus de 150 000 km. Les phases 2 sont un peu plus chères car plus récente, mais il n’y a pas de véritables différences entre la capote et le toit rigide. À noter toutefois que les séries spéciales, profitant souvent de teintes spécifiques, sont vendues plus cher.
Consommation :
Les puissances des moteurs sont modestes, la voiture est basse et l’ensemble profite d’un poids très contenu, pourtant la MX-5 est trop portée sur la boisson. Clairement, il ne faut pas s’attendre à des miracles, bien au contraire. En mêlant routes de campagne et périurbaines, vous pouvez rapidement tutoyer 9 l/100 km, voire 10 litres. Il est possible d’abaisser ce chiffre en adoptant une conduite coulée, mais la MX-5 reste une auto gourmande.
Assurance :
Voici une auto qui ne gâchera pas le plaisir lorsque vous contacterez votre assureur. Le coût reste raisonnable et bien en dessous de certains roadsters, de type BMW Z4 et Mercedes SLK à puissance et année équivalentes. Selon notre profil de conducteur, cette dernière est plus chère de 20 % à l’année, soit près de 130 €.
Prix des pièces :
Les pièces dans le réseau de la marque sont plutôt chères. Pour faire des économies, mieux vaut s’adresser à des garagistes indépendants. Dans ce cas, les éléments courants tels que les plaquettes, les disques ou encore le kit d’embrayage sont même bon marché face aux concurrentes allemandes. En revanche, les amortisseurs ne sont pas bradés.
Entretien :
Entretenir une Mazda MX-5 n’a rien de sorcier puisque les moteurs ne disposent pas de technologies de pointe, ni même de turbo. Les vidanges du moteur sont à réaliser tous les ans ou 20 000 km, celle de la boîte et le pont sont préconisés tous les quatre ans. Enfin, les deux moteurs sont équipés d’une chaîne de distribution, ce qui laisse une tranquillité d’utilisation certaine à ce sujet.
Fiabilité
Description :
Depuis l’apparition de la première génération, la Mazda MX-5 s’est bâti une sérieuse réputation de fiabilité. Cette NC y contribue puisque c’est réellement un modèle sans histoire sur ce chapitre. Comme pour n’importe quelle voiture, l’entretien est nécessaire, mais elle ne vous laissera pas sur le bord de la route. Que ce soit au niveau de l’électronique ou de la mécanique, la MX-5 est une valeur sûre.
La capote doit être inspectée avec minutie (points d’ancrage, évacuation d’eau, mécanisme). Toutefois, elle vieillit bien avec le temps et conserve son étanchéité. La version avec le toit rigide demande aussi d’être vérifiée, mais elle ne cause pas de souci particulier.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Rien à signaler à ce chapitre.
Autres pannes ou faiblesses :
- Biellettes de barre stabilisatrice : au fur et à mesure des kilomètres, elles peuvent prendre du jeu et faire du bruit. Il s’agit de pièces d’usure dont le coût est peu élevé.
- Amortisseurs : il ne s’agit pas d’une faiblesse en soi, mais les éléments arrière peuvent couiner lorsque les températures sont basses.
Aspect extérieur :
- Peinture : la MX-5 n’est pas réputée pour bénéficier d’une peinture qui résiste dans le temps. En effet, elle se révèle assez sensible et les petits impacts sur la partie avant ne sont pas rares.
- Corrosion : Mazda n’a pas jugé bon de traiter efficacement certaine partie de son roadster, comme les soubassements. Il n’y a rien d’alarmant, mais de la corrosion de surface peut apparaître. Attention donc aux exemplaires ayant évolué sur des routes salées, puisque des trous peuvent apparaître dans les ailes. Un traitement préventif est donc conseillé.
Finition intérieure :
- Qualité des plastiques : cette génération de MX-5 est sans doute celle qui utilise les matériaux les plus fragiles. En plus d’être cheap visuellement, les plastiques se montrent trop sensibles aux rayures.
- Ceintures de sécurité : avec le temps, les enrouleurs fatiguent et ne font plus leur travail.
- Sellerie : à l’inverse des deux générations précédentes, les sièges sont fermes et surtout, le cuir ne brille clairement pas par sa qualité.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Autoradio : il ne s’agit pas d’un dysfonctionnement à proprement parler puisque c’est la qualité de l’autoradio qui en cause. La restitution du son n’est pas bonne et la réception des stations peu efficace, même pour les exemplaires équipés du système Bose.
Rappel de rectification en concession :
- C’est simple, cette génération de Mazda MX-5 n’a connu aucune campagne de rappel. Voici donc un non-sujet pour cette auto.
Meilleures versions
En Essence : III ROADSTER 2.0 160 PERFORMANCE
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