En bref
Berline 4 portes et break 5 portes
essence 165 et 192 ch
Diesel 150 et 175 ch
de 29 400 à 41 700 €
Commercialisée en France depuis le début de 2013 en berline et en break «Wagon», la Mazda 6 de troisième génération millésime 2015 annoncée en novembre 2014 a fait ses débuts sur la scène européenne en mars dernier lors du salon de Genève. Cette première remise à niveau de la « 6 », tout comme celle du SUV CX-5 intervenue en même temps, ne doit pas être confondue avec un restylage de mi-carrière, pas encore à l’ordre du jour. Mazda a offert ce toilettage à sa grande familiale afin de rester parfaitement à la page dans un segment extrêmement concurrentiel, mais également pour tenter d’inverser la vapeur sur certains marchés où les ventes étaient décevantes, ou pour le moins pas du tout à la hauteur des qualités de l’auto. C’est le cas en France où elle a séduit moins de 1 200 clients en 2013 et à peine 900 pour sa seconde année de commercialisation. En 2014, elle n’a pas fait mieux que la Toyota Avensis, familiale vieillissante et surtout bien plus fade que la Mazda. Ce semi-échec tient sans doute en partie à l’abandon d’une carrosserie 5 portes à hayon très prisée chez nous. Une autre raison est à chercher dans la difficulté pour Mazda de pénétrer le marché des entreprises qui représente dans cette catégorie (segment H) les trois quarts des ventes. La Mazda 6 est trop rarement sur les petites tablettes des responsables de flottes aux côtés d’une Ford Mondeo, d’une Peugeot 508 ou d’une Volkswagen Passat.
Légères retouches cosmétiques
Les évolutions du design extérieur sont minimes et se concentrent sur la face avant. Elle se contente de quelques retouches comme l’ajout de sourcils chromés à partir de la finition médiane « Dynamique » pour les antibrouillards, ou d’un entourage de calandre lui aussi chromé plus épais venant rejoindre les phares. Ces derniers adoptent une nouvelle signature visuelle, conforme aux modèles les plus récents de la marque. Le dessin légèrement retouché du bouclier se remarque à peine. Pour le reste, rien à signaler.
À l’intérieur, les modifications sont un peu plus consistantes. La planche de bord est en grande partie redessinée avec un écran du système de navigation non plus incrusté dans la console centrale, mais flottant sur au dessus de celle-ci comme sur les Mazda 2, Mazda 3 CX-3 et MX-5, ou de certaines Mercedes et Audi. Placé plus haut, l’écran 7'' qui remplace celui de 5,8 pouces oblige moins à quitter la route des yeux. Il en va de même avec l’affichage tête haute qui trône au-dessus du classique bloc à instruments, malheureusement réservé au niveau d’équipement supérieur « Sélection ». L’ergonomie de l'interface à commandes multiples HMI s’améliore avec notamment une mini-molette (qui n’est pas orange même aux Pays-Bas) à côté de la principale. La Mazda 6 hérite par ailleurs du système MZD Connect, le système de connectivité embarqué de Mazda et de fonctions d'infodivertissement supplémentaires. Même s’il permet de gagner de la place pour des rangements, certains seront moins chauds à propos du frein à main électrique (commande par commutateur) qui remplace le levier de frein à main classique.
La bonne qualité de l’assemblage, se double d’une présentation plus raffinée avec des matériaux toujours plus proches de ceux des familiales Premium. L’ambiance reste toutefois encore un peu trop sérieuse, voire austère, à moins de choisir la finition haute Sélection avec l’option cuir blanc (150 €, en remplacement du cuir noir). A noter encore l’apparition de bandeaux de planche de bord et accoudoirs central et latéraux marron et de repose-genoux vinyle, façon cuir.
La Mazda 6 2015 propose également des technologies de sécurité plus avancées. Elle se dote d’un nouveau système d'éclairage à LED adaptatif (ALH), dispositif de gestion des feux de route que nous détaillons à la page « Equipement ». Idem pour les autres systèmes d’aides à la conduite, nouveaux ou aux fonctionnalités étendues. La principale évolution de la gamme Mazda 6 2015 concerne le break «Wagon», maintenant disponible avec la transmission intégrale empruntée au SUV CX-5, au moins avec le moteur Diesel 2,2 l. Skyactiv-D 175 ch. C’est naturellement cette version que nous avons retenue pour cet essai.
Break ou berline ?
La bonne habitabilité doublée d'un coffre au volume suffisamment généreux reste un des points forts de la Mazda 6 berline (4 870 mm de long et empattement de 2 830 mm), même si la dernière génération de la Skoda Superb fait un peu mieux sur ces deux points. La longueur et l’empattement du Wagon -vendu au prix de la berline- plus courts de respectivement 65 et 80 mm ne dégradent pas trop l’espace disponible à bord avec à peine 3,5 cm de moins que la berline en longueur aux jambes à l’arrière. Seule la garde au toit semble un peu juste pour les très grands gabarits, surtout avec le toit ouvrant. Pour les autres, rappelons enfin que la position de conduite reste excellente grâce au volant offrant une large plage de réglage en hauteur et en profondeur et à l’amplitude des réglages du siège conducteur (électrique dans huit directions sur le haut de gamme Sélection). Les sièges au bon maintien latéral offrent un confort appréciable sur longue distance.
Le coffre est parmi les plus vastes du seg#ment offrant un volume de 480 litres pour la berline. Pour le break, ses 522 litres (ou 1 648 l avec les sièges rabattus) le situent légèrement au-dessus de la capacité de la 508 SW.
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