Camillo abandonné à son triste sort
Premier à tenter le pari, Camillo, notre étudiant black. Le jour de notre enquête, nous sommes en pleine grève des services publics, d’où une cohue indescriptible en termes de circulation. Camillo est donc en panne sur les quais de Seine, un axe à grand trafic automobile où il est moyennement facile de stationner mais où les feux sont nombreux. Pour corser le tout, il pleut et la température extérieure est assez basse. Les conducteurs vont-ils s’apitoyer sur le sort de notre témoin ?
Aucune voiture ne s’arrête
Nous “plantons” notre homme et sa voiture et nous attendons bien une vingtaine de minutes. Toute l’équipe est transie par le froid. Mais personne ne s’arrête malgré le trafic important. La seule personne qui se soit émue de la galère de Camillo fut une vieille dame à vélo. D’autres gens l’ont bien puisqu’ils se sont retournés, mais sans jamais s’arrêter ni s’enquérir de la situation. Pourtant la voiture est bien en panne, capot levé, feux de détresse allumés et notre homme dehors à guetter l’âme secourable.
Après une demi-heure, nous changeons d’emplacement. Nous filons boulevard de Sébastopol. Là, notre homme est dans une situation bien plus inconfortable encore car il est sans cesse harcelé par les motards, scooters et autres cyclistes qui le frôlent à toute vitesse. Les cyclistes sont nettement moins sympathiques, revendiquant sans amabilité “leur” espace. Et nous ne parlerons pas des motards qui font de la bande cyclable une “motoroute” urbaine.
Les policiers jouent aux aveugles
Les véhicules de la préfecture de police ralentissent en voyant la voiture… mais accélèrent lorsqu’ils découvrent le capot levé ! Nous ne compterons pas sur la police pour nous aider ! Après dix minutes d’attente, un livreur s’immobilise juste devant la voiture de Camille. Hourra !
Mais la joie sera de courte durée, notre livreur s’arrête… pour livrer un colis ! Camille l’aborde gentiment . Il obtient pour toute réponse : “Ah, je n’y connais rien en mécanique.” Dépités, nous allons en périphérie voir si, loin de tout, nous pouvons espérer un peu d’aide.
En direction du pont de Suresnes, nous laissons la voiture bien en évidence, toujours capot levé. Là encore, nous attendrons une bonne demi-heure en vain. Et ce ne sont pas les autos qui ont manqué…
Dur, dur d’être un garçon ! Est-ce que le fait d’être une femme peut aider en de telles circonstances ? Probablement, nous avons eu la possibilité de nous en apercevoir avec Gina et Nadia.
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