Vitres teintées : 12 000 verbalisations et des classements sans suite
C’est une mesure qui mérite d’être éclaircie car imaginer qu’elle soit applicable en l’état relève du miroir aux alouettes. En vigueur depuis le 1er janvier l’interdiction annoncée des vitres surteintées se caractérise surtout par son opacité. Les forces de l’ordre œuvrent portant puisqu’on annonce 12 000 verbalisations. Mais il y a aussi beaucoup de classements sans suite.
Tout ça pour ça. Réglementer le niveau de teinte des vitres des voitures relevait d’un bon sentiment dans une conjoncture générale où la sécurité publique est un élément à ne pas négliger. Mais comme souvent, l’enfer est pavé de bonnes intentions.
Depuis le début de l’année, la loi pose pour principe d'interdire tout vitrage en dessous de 70 % de Transmission de Lumière Visible (TLV). Depuis l'entrée en vigueur de ces nouvelles règles, 12 000 automobilistes ont été verbalisés, encourant ainsi une amende de 135 euros et trois points de retrait sur le permis. Fin de l’histoire ? Que nenni. Les courriers de contestation ont suivi et selon Le Figaro, les classements sans suite s’enchaînent.
C’est au même quotidien que Figaro Benoît Lombard, l'un des membres de l'association des professionnels du film pour vitrage, a donné les éléments d’ambiance remontés du terrain : « on ne peut se satisfaire d'un contrôle au doigt mouillé non fiable par les forces de l'ordre ». Car les policiers et autres gendarmes ne sont pas équipés d’outils permettant d’évaluer précisément l’opacité des vitres.
Sensibilisé à cette situation, le délégué interministériel à la sécurité routière, Emmanuel Barbe, est resté de glace en rappelant qu'il existe déjà « des infractions qui sont relevées sans appareil, comme le non-respect des distances de sécurité ou l'ivresse manifeste ». On n’y verra donc pas plus clair sur le sujet.
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