Les sœurs Piaggio ont repris le pouvoir après une première journée où la KTM de Koyama était venu jouer les troubles fêtes. Au soir de cette seconde séance, si la machine orange est toujours menaçante, la physionomie de la grille ressemble cependant bel et bien à une réunion de famille, avec Aprilia en bout de table.
Toute l'actualité Moto GP
Lorsque l'on regarde bien la feuille des temps de cette séance de qualif ibérique, force est de constater qu'il est impossible d'en tirer des conclusions pour la course du lendemain. La première ligne se trouve rassemblée en 58 millièmes, 16 pilotes sont regroupés en une seule seconde, et tout le plateau en 1,8 s.
L'ambiance était morose côté Français au bilan de cette première journée espagnole. Les Kawasaki étaient d'abord loin du compte, alors qu'elles étaient arrivées à Jerez le moral gonflé à bloc.
Ca faisait bien longtemps que l'on n'avait pas vu Carlos Checa à pareille fête. Précédemment dans l'ombre de Biaggi puis de Capirossi, il avait bien failli définitivement passer à la trappe du Moto GP avant de se refaire une santé éclatante chez Tech'3. Pour qui, il a couru pour rien, pour se relancer.
Jorge Lorenzo, sur ses terres, a littéralement assommé la concurrence lors de cette première séance qualif à Jerez. En mettant pas loin de la seconde dans la vue de son premier poursuivant, il vient d'un coup d'un seul calmer les velléités de ses adversaires déclarés dans la course au titre.
Lors du dernier Grand Prix au Qatar, les deux parties avaient été malheureuses. Un souci technique bénin mais aux graves conséquences pour Pasini, et un « loup » sur la KTM, dominée tant et plus par la maison Piaggio. Un « loup » débusqué du côté de Matighoffen comme un choix de carbus défectueux, et aussitôt remplacé, par les séries de l'an dernier.
Les Espagnols, ont, ce soir de quoi être comblés. Trois de leur compatriote occupent en effet les trois premières places de la grille virtuelle de la catégorie reine. Pour leur Grand Prix national, ils pouvaient difficilement espérer mieux.
Le cri d'alarme de King Kenny aura fait des ravages. Les inquiétudes de l'emblématique Roberts sur le mode de gestion du Moto GP, aux commandes de son team éponyme qui fait courir son fils, auront ainsi forcé les décideurs de la discipline à réunir des Etats Généraux le 12 avril.
Voilà un cap passer par un Capirossi qui fait de lui un des pilotes les plus capé du plateau Moto GP. « CapiTrex » va valider, Dimanche, sur le circuit de Jerez, son 250ème Grand Prix. Une série commencée il y a dix sept ans et ponctuée par trois titres mondiaux ; deux en 125 et un en 250.
L'affaire semblait entendue. Après sa chute au Qatar ayant entraîné une maligne blessure à un doigt de sa main droite imposant une intervention chirurgicale délicate, Aoyama s'était résolu à écouter l'avis de ses médecins qui le déconseillaient de reprendre la piste avant une pleine consolidation du membre blessé.