Ce matin, Ségolène Royal dévoilait les modalités de mise en place, à partir du 1er juillet, d'un système de vignettes attribuées en fonction des émissions polluantes des véhicules. Celles-ci ne revêtent pas un caractère obligatoire, mais ceux qui les possèderont auront la vie plus facile en cas de pic de pollution...
Chaque jour suffit sa peine chez Volkswagen. Encore et toujours pris dans le tourbillon du scandale sur ses moteurs diesels qu’il a truqué au moyen d’un logiciel les rendant écologiquement vertueux, le constructeur voit sa morale un peu plus écornée par cette nouvelle situation : pour limiter l’ampleur des révélations et retarder les investigations dont il fait l’objet, il aurait détruit des données compromettantes.
Un peu de pragmatisme dans un monde de démagogie. Voilà comment on pourrait aborder ce rapport venu du Sénat qui est la conclusion d'un groupe de travail "mobilité et transports" de sa Commission de l'aménagement du territoire et du développement durable. Au terme de ce document, la chambre haute recommande la neutralité technologique au Parlement lorsqu'il légifère pour diminuer les émissions de CO2 de l'automobile. Et donc de cesser la cabale contre le diesel.
La Corée du Sud semble être partie pour vérifier l’était de tout ce qui roule comme automobiles dans son pays. Une démarche que l’on peut considérer comme la suite de l’onde de choc planétaire provoqué par un scandale Volkswagen sur le contrôle des émissions polluantes. Le pays du matin calme s’est agacé le mois dernier sur Nissan. Voilà à présent qu’il s’énerve sur Volkswagen.
Le torchon brûlerait-il entre l’Allemagne et l’Italie ? La compétition de football Euro 2016 n’est pas lancée qu’un match se joue déjà entre ces deux pays sur le terrain de Fiat. De l’autre côté du Rhin, on s’est dit convaincu que le groupe Fiat Chrysler Automobiles a modifié ses moteurs en vue de déjouer les normes anti-pollution. Une accusation qui en rappelle une autre.
Pointé du doigt pour ses résultats inexacts sur les performances énergétiques de ses véhicules, le constructeur Suzuki est revenu sur ce sujet sensible mis à jour 18 mai dernier. Avec un objectif : exciper de sa bonne foi et éviter l’amalgame avec un autre compatriote lui-même pris dans le même genre de scandale : Mitsubishi.
L’occasion était trop belle. Les tenants du moteur thermique raillent souvent les convertis à la voiture électrique au sujet de l’autonomie de leur engin. Payer si cher pour ne pas aller loin, demander si la rallonge est fournie et suffisamment longue pour être reliée au secteur, les sarcasmes ne manquent pas. Mais la conjoncture de ces derniers jours a comme renversé la tendance, avec ses files d’attente devant les stations-service. L’heure de la revanche a sonné !
C’est la confirmation de la pertinence pour les comptes publics du changement de règles d’un dispositif du bonus-malus destiné à encourager l’acquisition de voitures moins polluantes tout en retirant de la circulation leurs aînées à la vocation écologique bien moindre : selon la Cour des comptes, pour la deuxième fois depuis sa création, les recettes générées par le système de bonus-malus ont été plus importantes que les primes versées aux acheteurs de véhicules propres.
Alors comme ça Paris serait outragé, brisé, martyrisé, mais aussi bientôt libéré d’une vilaine voiture qui avilie l’homme et nuit gravement à sa santé. On ne vous demandera pas votre avis car vous êtes une victime consentante si bien que d’autres sont là pour décider ce qui sera le mieux pour vous. Que vous le vouliez ou non, il faudra changer vos habitudes, votre itinéraire, votre vie pour continuer à vivre à Paris. Au sens large du terme. Et c‘est la transformation des voies sur berges de la rive droite en aire piétonne, prévue à partir de septembre, qui va vous faire toucher du doigt cette réalité.
Cela s’est fait quasi en catimini et entre Japonais. Alors que l’avenir de Mitsubishi était sur la sellette depuis la révélation d’une manipulation des tests portant sur la consommation de certains de ses véhicules, le constructeur nippon était dans la tourmente. Jusqu’à apparaître comme une proie pour ses concurrents prêts à mettre la main sur un blason aux perspectives intéressantes. Mais c’est Nissan qui a raflé la mise.