Des ventes en chute libre, des sous-traitants en faillite et bientôt des fermetures d’usine, l’industrie automobile européenne va mal. Mais en quoi la Chine et la voiture électrique en sont-elles responsables ?
Le constructeur automobile a publié ce mercredi des résultats trimestriels plombés par les coûts élevés et la chute des ventes en Chine.
L'annonce de la fermeture de trois unités de production par VW sur son propre sol suscite des répercussions bien au-delà du groupe. D'autres constructeurs pourraient bien suivre l'exemple de Wolfsburg.
Le président de la République, en inaugurant le Mondial de l'auto, a tenu à rassurer les constructeurs. Antoine Armand, le nouveau ministre des finances, en a fait autant. Mais cette cellule de soutien psychologique ne promet pas la moindre aide supplémentaire, et ne promet pas formellement de revenir sur le malus durcit l'an prochain, déficit public oblige.
"C'est trop injuste" clamait le petit canard au chapeau en forme de coquille d'œuf. Les constructeurs occidentaux, VW et Stellantis en tête, ont la fâcheuse tendance à en dire autant, accusant la voiture électrique, les politiques et les constructeurs chinois d'être à l'origine de tous leurs maux. Et si les vrais coupables n'étaient qu'eux-mêmes ?
L'accord qui prévoyait zéro licenciements secs dans le groupe jusqu'en 2029 vient d'être rompu, car VW va mal et pourrait bien fermer des sites sur le sol allemand. Quelles sont les raisons de cette mauvaise santé ?
L'INFO DU JOUR - L'équipementier français a annoncé hier la fermeture de deux usines et d'un centre de R&D sur le territoire national. 1 000 salariés sont concernés, et vont, potentiellement, perdre leur emploi.
Ils pouvaient choisir deux voitures de fonction à l'année dans toutes les marques du groupe. Un avantage maintenu, mais Oliver Blume, le patron de VW leur demande de renoncer à la marque de luxe. Une quinzaine des 200 cadres concernés ne l'entend pas ainsi et attaque la direction au tribunal. Un procès cocasse à venir.
Les ennuis techniques s'accumulent pour le groupe. les réseaux s'en plaignent et la direction tente de temporiser en désignant des responsables.
Après un début d’année positif le marché des flottes a reculé de 6,3 % sur le mois de mars 2024. Malgré tout, selon les chiffres publiés par l’Arval Mobility Observatory, le premier trimestre demeure positif (+4,63 %). Mais après une année 2023 exceptionnelle, les premiers signes d’essoufflements se feraient-ils sentir ?