2. Suzuki Swift Hybrid (2020) - Sur la route : fun mais limitée
Bien calé dans la petite auto on redoute le pire : la disparition du charme que la Swift de phase 1 distillait grâce à son moteur de 90 ch et à sa boîte parfaitement étagée. Mais on est vite rassuré : les 7 ch perdus ne transforment pas le petit kart campé sur ses quatre roues rejetées aux extrémités en déplaçoir mollasson. Elle reste une petite boule de nerfs en ville et une auto dynamique ailleurs. Du moins, c’est l’impression qu’elle donne. Car au fond, si tout conducteur de Swift a le sourire et a l’impression, le temps d’un trajet, d’être Pierre Gasly, il n’en reste pas moins le conducteur d’une citadine qui a besoin de 13,1s pour atteindre 100 km/h, alors que la version précédente de 90 ch l’abattait avec une seconde de moins. Ce qui n’a rien de honteux, mais pour l’effet dragster, on repassera.
Pas grave : la Swift compense sa petite puissance par un comportement réjouissant lié à une rigidité rare dans le segment et une boîte au maniement parfait. Et dieu sait que ce dernier élément devient important lorsque l’on s’aventure en dehors des zones urbaines. Car petite puissance oblige, il va falloir jouer de la boîte plus souvent qu’à son tour.
Un comportement comme au bon vieux temps
C’est alors, au bout de quelques km, que l’on se demande si cette Swift toute neuve n’est pas une voiture ancienne. Pas une auto dépassée, loin de là, mais une voiture dont le comportement rappelle les petites sportives, ou simili sportives, d’antan. Elles disposaient d’une direction plutôt ferme, directe, et qui ne revenait pas à son point initial aussi vite que toutes celles d’aujourd’hui : comme elle. Ces autos d’avant étaient légères : comme elle. Elles étaient bourrées d’autant de défauts que de charme : comme elle. Sauf qu'elles consommaient beaucoup : pas elle. Elle ne dépasse pas 5,2 l sans pour autant devoir opter pour la conduite la plus sage qui soit.
Bien sûr, sur le papier, on trouve largement mieux que cette petite Japonaise. Des Françaises (Renault Clio, Peugeot 208) bourrées de plastique moussé. Des autos qui filtrent tout, des défauts de la route aux défauts de leur moteur. La Swift ne filtre pas grand-chose et surtout pas le charme particulier qu’elle distille. Un charme qui donne envie de faire vrouvroum quand on s’installe à bord, comme on le faisait avec nos jouets d’enfant.
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