2. Sur route : une vraie Porsche
Parmi les deux propositions, c’est au volant du Macan S que nous avons choisi de réaliser cet essai. Animé par un V6 3.0 suralimenté, il gagne une quinzaine de chevaux par rapport à son devancier pour développer un total de 354 ch, quand le quatre cylindres, lui, en perd sept à cause des nouvelles normes Euro 6 d-Temp avec l’arrivée d’un filtre à particules pour descendre à 245 ch.
Porsche avait déjà largement revisité le châssis du Q5 sur lequel repose le Macan pour y apporter sa touche. Le restylage tente de limiter le poids important du véhicule (1 865 kg) en allégeant les masses non suspendues, par exemple en remplaçant les composants en acier de l’essieu avant par de l’aluminium. Sur la balance, les progrès sont peu significatifs, mais au volant le couple de camion du V6 (480 Nm) compense ce surpoids avec des performances dignes d’une voiture de sport : 0 à 100 km/h en 5,1 s pour une V-Max de 254 km/h.
Ce V6 dérivé de la Panamera a été revisité pour la seconde fois par les ingénieurs de Porsche. Il adopte un turbo Twin-Scroll qui permet une réponse plus rapide à l’accélérateur et des reprises plus solides. Il est associé à la boîte double embrayage PDK à 7 rapports qui brille par sa rapidité de passage et sa fluidité. Nous étions tombés sous le charme du Macan S en 2014. Depuis, plusieurs concurrents sont arrivés avec des modèles plus puissants, plus légers et plus efficaces. Ainsi les sensations au volant nous ont paru bien moins ébouriffantes. En cause, le poids naturellement, mais aussi une sonorité et un caractère moteur moins démonstratifs que ne le revendique Porsche. Comparé à une Mercedes GLC 43 AMG par exemple, ce Macan S affiche moins de tempérament.
Pour parvenir à une configuration optimisée, il faudra piocher allégrement dans l’énorme catalogue d’options, ce qui fera indéniablement grimper la facture. Parmi les indispensables, l’on vous conseillera le pack Sport chrono à plusieurs modes de conduite (1 146 €), l'amortissement piloté PASM qu’il est de bon ton d’associer à la suspension pneumatique (2 652 €) et au différentiel actif (1 500 €) qui atténue le sous-virage en freinant la roue intérieure. Et s’il vous reste un petit billet de 2 400 €, vous pourrez investir dans un échappement sport.
Avec cette configuration à près de 90 000 €, vous apprécierez le caractère sportif. On aime la position de conduite, plus basse que d’habitude. La direction consistante et très directe est un modèle de précision. Le Macan est équipé d’une transmission intégrale, mais il favorise la propulsion, la majeure partir du temps. C’est un embrayage multidisque (Porsche traction management) qui se charge de moduler le couple distribué aux roues avant (de 0 à 50 %) lorsqu’une perte d’adhérence est détectée. Le Macan équipé du différentiel arrière actif offre aussi des passages rapides en courbe et une agilité tout de même marquée pour un véhicule de ce gabarit. Au final, la patte Porsche est bel et bien présente.
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