2. Sur route : 4 c’est mieux que 6 ?
OK le look change mais sous le capot, c’est la révolution. Adieu les 6 cylindres et place aux 4 pattes conservant (heureusement) toujours l’implantation à plat – un peu à la manière d’une Subaru. Je sais, la comparaison peut être blessante mais elle est pourtant exacte. Alors pour essayer de faire passer la pilule, les ingénieurs de Zuffenhausen n’ont pas fait les choses à moitié.
Le Boxster développe désormais 300 ch, soit un gain de 35 ch mais c’est surtout – et sans surprise – le couple qui profite le plus de l’arrivée du turbo avec 100 Nm supplémentaires, soit un total de 380 Nm sur le Boxster et 60 Nm (420 Nm) sur le Boxster S. Comme on peut s’en douter à la découverte de ces chiffres, les performances progressent. Le 0 à 100 km/h est ainsi abattu en 4,7 s (- 0,8 s) et 4,2 s (- 0,6 s), tandis que les vitesses maximales sont de 275 et 285 km/h. Mais ce nouveau Boxster se montre plus économique : la consommation mixte annoncée baisse d’environ 1 l/100 km et il en est de même des rejets de CO2 en chute de plus de 20 g, soit un malus réduit de 3 000 à 4 000 € suivant la version !
Séduisant sur le papier, on peut quand même s’interroger sur l’agrément de ce nouveau Boxster et surtout sur sa sonorité. Soyons francs, ce n’est pas mal du tout. Le 4 cylindres dispose, suivant les régimes, d’une large palette de son, notamment avec l’échappement sport. Le boxer émet donc un bruit sympathique proche de celui de certaines Subaru, ce qui n’est pas vraiment une surprise sachant qu’il s’agit de la même architecture. La principale différence provient des phases de rétrogradage avec des crépitements ô combien plaisants. Malgré toutes ces qualités, on regrette tout de même les 6 cylindres. Le 4 cylindres manque légèrement d’âme. Au niveau des sensations, je vous rassure, elles sont toujours au rendez-vous. Grâce au turbo, qui ne souffre d’aucune inertie, le couple maximum est atteint dès 1 700 tr/min et ce sur une large plage allant jusqu’à plus de 4 000 tr/min, début du régime du couple maximum sur les versions atmosphériques. À l’usage, il en ressort que le Boxster gagne en agrément au quotidien. En conséquence, les accélérations sont encore plus radicales même si elles vous collent moins au siège en raison d’une plus grande linéarité. Le Boxster gagne toutefois une vivacité, jusque-là inconnue. Pas de changement en revanche au niveau de l’excellence de la boîte de vitesses PDK, faisant toujours preuve de réactivité et aussi de polyvalence.
À dépenser quelques milliers d'euros supplémentaires, nous vous conseillons de craquer pour la Pack Sport Chrono avec le nouveau sélecteur de mode au volant. Comme sur les Ferrari, il vous permet de choisir entre 4 modes (Normal, Sport, Sport + et Individual) et vous gratifie même d’un boost de 20 secondes en appuyant sur le bouton en son centre. En matière de consommation, Porsche annonce une diminution de 1 l/100 km mais il est bien difficile d’être raisonnable surtout sur les magnifiques routes corses. Résultat : nous avons enregistré une moyenne de 16 l/100 km ! Heureusement, la baisse du malus de près de 4 000 € permettra de faire quelques pleins supplémentaires.
Mais un Boxster, ce n’est pas qu’un moteur, c’est aussi un comportement exceptionnel et cette nouvelle génération ne déroge pas à la règle. Avec une excellente répartition des masses (54 % à l’AR et 46 % à l’AV) et un centre de gravité très bas grâce au moteur à plat, le Boxster est littéralement rivé à la route. Toutefois il est désormais possible de faire glisser plus facilement le train arrière, ce qui renforce le plaisir de conduite. À cela s’ajoute une direction encore plus directe de 10 % et surtout, un freinage exemplaire en termes de puissance mais également d’endurance. Inutile d’opter pour le freinage carbone-céramique sauf si vous faites régulièrement de la piste. Très sain au naturel, il peut s'agrémenter des dernières nouveautés en la matière, comme la suspension PASM rabaissée de 20 mm en option. Le dernier progrès concerne le confort. Sans être une limousine, le Boxster propose un amortissement tout à fait convaincant avec un excellent compromis entre confort et dynamisme. Aucun souci pour envisager de longs trajets. Il arrive donc à marier performance, efficacité et confort. En clair, ce nouveau Boxster n’a plus grand-chose à envier à sa grande sœur, la 911.
Photos (36)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération