2. Sur la route : un excellent compagnon de route

Le Formentor est disponible dans de multiples motorisations. Sont au catalogue deux essence (TSI 150 ch et 5 cylindres 310 ch), un diesel (TDI 150 ch) et deux hybrides rechargeables (204 et 245 ch). L’offre est donc relativement complète mais c’est toutefois les versions essence qui se vendent le mieux et notamment le TSI 150 ch devant les hybrides rechargeables.

C’est justement l’un de ces moteurs – le plus puissant – qui nous accompagne pour notre périple. Cette mécanique se compose du 1.4 TSI 150 ch couplé à un moteur électrique de 116 ch, le tout délivrant une puissance combinée de 245 chevaux et un couple de 400 Nm qui transitent par une boîte auto DSG6. Alimenté par des batteries de 13 kWh, ce Formentor est annoncé pour une autonomie électrique de 55 km.

Au départ, nous étions partis avec l’idée de se recharger le plus souvent possible sans toutefois s’imposer d’énormes complications. C’est donc avec une batterie à 100 % de sa capacité que nous prenons la route au départ de Paris. Nous choisissons le mode hybride qui gère seul le recours à l’énergie nécessaire. C’est donc en tout électrique que nous traversons Paris. L’occasion de profiter de la douceur et de son silence de fonctionnement, le tout sans gaspiller la moindre goutte de carburant. Idéal lorsqu'on dispose de capacités de recharge chez soi afin d'aller de son domicile à son travail.  Malheureusement, une fois sur la route et encore plus sur l’autoroute, les choses évoluent et notamment l’autonomie en tout électrique qui diminue rapidement. Au final, dans ces conditions nous avons réussi à parcourir 40 km. Pour ce qui est de la consommation, nous constatons à cette allure une moyenne de 6,7 litres/100 km. Un chiffre tout à fait correct vu la puissance et le gabarit.

Malgré cela, le réservoir se vide très vite. Logique car celui-ci est nettement plus petit qu’avec les autres versions car il ne contient que 40 litres, soit 15 litres de moins que les versions thermiques. Résultat : vous aurez toujours l’impression de passer votre temps à la pompe. Normal avec une autonomie réduite à 430 km.  Assez contraignant et déplaisant. Et ne comptez pas sur la batterie car nous n’avons pas réussi à nous recharger sur nos différents trajets car la plupart des stations de recharge sur les autoroutes ne proposent que de la recharge en courant continu, ce qui n’est pas accepté par le Formentor. Il ne supporte en effet que du courant alternatif distribué par une Wallbox (7,4 kW), une prise renforcée (3,2 kW) ou même une prise standard, qui prend 5 heures pour une charge complète.

L’état de charge de la batterie influence énormément le tempérament de notre Formentor. Quand il reste de l’énergie, il fait preuve d’un certain dynamisme comme le prouve le 0 à 100 km/h abattu en 7 secondes. À vide, on y perd forcément car sans l’appui du bloc électrique, le 1.4 TSi doit composer avec les 300 kg liés au l’hybridation. Cette première journée d’autoroute nous apprend également à doser l’accélération car le déclenchement du bloc thermique après l’électrique est souvent synonyme de montées en régimes sonores. En tous les cas, une chose nous surprend : le confort. Malgré les nombreux kilomètres parcourus, aucun problème de mal de dos n’est à signaler, malgré la présence de jantes 19 pouces. Merci les sièges baquets !

Même si un roadtrip, c’est beaucoup d’autoroute, c’est aussi l’occasion de découvrir des petites départementales bien sympathiques, comprenez par-là remplies de virages, notamment lors de la seconde journée. C’est dans ces conditions, que l’on prend conscience de la pertinence du châssis avec une direction précise et consistante. Les mouvements de caisse sont bien contrôlés. Vu le type de relief, impossible de rester en conditions normales, c’est donc avec le mode « Cupra » à savoir le plus radical que nous empruntons ces routes. Hors de question également de laisser la transmission en automatique en raison de quelques égarements lors des changements de rapports. Place donc au mode manuel avec les palettes au volant qui correspondent nettement mieux à une conduite sportive et surtout gomment légèrement le défaut précédemment cité. Par contre, cela n’efface pas tout avec toujours un léger manque de réactivité un peu agaçant. Enfin, petite curiosité, le mode manuel n’en est pas totalement un, car on peut changer effectivement soi-même les rapports avec ces palettes mais tôt ou tard, la boîte repasse en mode auto.

Enfin, si vous allez en Espagne, nous vous conseillons vivement de faire un détour par le désert des Bardenas. Au nord de la péninsule ibérique, ce lieu hors du commun a permis également de circuler dans des conditions  anecdotiques. Dans ce relief fait majoritairement de sable, le Formentor fait une nouvelle preuve d'une grande aisance. Bien évidemment, il n'est pas question ici de franchissement mais avec sa garde au sol un peu rehaussée, s'aventurer hors du bitume ne lui pose aucun problème.  Une nouvelle preuve de sa polyvalence.

Au final, sur ces 4 000 km, le Formentor s'avère un très bon compagnon de route, de toutes les routes avec du dynamisme mais aussi du confort, qui démonte un excellent compromis dans ce domaine. Même si l’usage de l’hybridation fait moins consensus, il n’en demeure pas moins que cela permet de faire de bonnes économies de carburant car nous avons relevé une moyenne de 6,7 litres/100 km sur l’ensemble de notre parcours, une excellente valeur vu la puissance du Formentor.