2. Sur la route : que de progrès !
La première génération de X4 privilégiait déjà le plaisir de conduite pour laisser le côté rationnel et familial au X3. La donne n'a pas changé en 2018. Ce X4 dispose de tarages de suspensions spécifiques et différents du X3. Ajoutez à cela un centre de gravité plus bas et vous arrivez vite à la conclusion suivante : le X4 est fait pour les familles qui aiment avant aussi le plaisir de conduite.
Le pari n'est pourtant pas gagné. Le X4 affiche des poids variant entre 1800 et 2000 kg, selon les versions. Une masse importante que l'on commence à ressentir sur les lacets corses, où le X4 n'est parfois pas à son aise vu l'étroitesse de la voie. Le SUV allemand peut toutefois compter sur d'énormes boudins (275 de large à l'arrière sur 20 pouces) pour maintenir le cap et surtout sur un châssis assez extraordinaire d'agilité. En mode "sport", l'on oublierait presque que le beau bébé de 4,75 mètres affiche près de deux généreuses tonnes sur la balance.
Sur les variantes M Performance (M40i et M40d), il sera même possible d'avoir un différentiel (électronique) à différents niveaux de blocage (grâce à une commande spécifique). Il améliorera encore la motricité qui est déjà excellente sur notre version de base 20d. Le bloc diesel de 190 ch répond parfaitement et son association avec la boîte à huit rapports et à convertisseur de couple fait des merveilles. Malgré des ascensions de col à répétition, d'énormes pneus et un poids frôlant l'indécence, le X4 diesel s'est "contenté" d'engloutir à peine plus de 8 litres de moyenne tous les 100 km durant notre essai. Et pour ceux qui opteraient pour le six cylindres diesel, la consommation ne devrait pas non plus atteindre des sommets.
BMW a donc réussi le pari fou de rendre un SUV imposant aussi dynamique qu'une berline traditionnelle. On comprend mieux le succès de ces véhicules, Porsche Macan en tête, ce dernier étant d'ailleurs, selon nous, le concurrent direct du BMW X4. Evidemment, nous ne pouvons pas nous empêcher de nous dire qu'un break, comme la Série 5 Touring, ferait au final presque tout mieux qu'un SUV (habitabilité, volume de coffre, efficience, aérodynamisme). Mais les goûts et les couleurs ne se discutent pas : un tiers du marché européen est tenu par les SUV. BMW suit donc la tendance que la marque a elle-même engagée à la fin des années 90 avec le premier X5.
La ville n'est évidemment pas la tasse de thé de ce X4. Visibilité arrière médiocre, gabarit imposant, rayon de braquage très moyen, le SUV bavarois se rattrape avec l'excellente caméra 360° (en option, vous l'aurez deviné). Un gadget qui n'en est pas un et qui nous paraît indispensable sur ce type d'auto. Le X4 préfèrera donc l'autoroute et les voies rapides en plus d'être tout sauf ridicule sur les plus petites routes.
Finalement, seule la direction à démultiplication variable (selon l'angle mis au volant et la vitesse) nous a, à certains moments, déçus. Même si la précision est là, elle manque réellement de remontées d'informations. Mais c'est aussi le lot des directions à assistances électriques de nos jours, qui filtrent la majeure partie des réactions du train avant.
Photos (22)
Sommaire
Sur le forum
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération