2. Sur la route – Confort et impressions de conduite en ville, sur routes et autoroutes en Alfa Romeo Giulia
Il est bien tôt ce lundi lorsque l’ensemble de l’équipe et nos 9 voitures se retrouvent au Champ de Mars pour donner le coup d’envoi de notre troisième roadtrip. Après la Roumanie, la République tchèque, cap au sud et direction l’Italie, un des pays au patrimoine automobile les plus riches du monde. C’est donc en Fiat et Alfa Romeo que nous effectuerons ce périple, nos montures ayant pour nom Fiat Tipo SW, Panda, 500 C, 500X, Abarth 124 Spider GT, et Alfa Romeo Giulietta, 4C, Stelvio et donc notre Giulia, qui est animée pour l’occasion par le 2.0 T 200 ch couplé à une boîte automatique à 8 rapports. De quoi s’amuser sur les petites routes.
Mais avant, il faudra commencer par la traditionnelle autoroute A6 que des milliers d’automobilistes empruntent pour partir en vacances d’été ou d’hiver. Une simple formalité pour notre Giulia ! Cela tombe bien c’est sur ce terrain qu’on attend une grande routière, modèle par excellence pour dévorer des kilomètres dans un confort optimal et c’est le cas. Les bruits de roulement sont très bien filtrés, les bruits d’air quasi-inexistants et les sièges procurent un très bon agrément.
Après avoir filmé et emprunté l’onéreux (46 €) tunnel du Mont-Blanc, nous arrivons à Turin vers minuit. Naturellement, la fatigue pointe son nez en raison du nombre d’heures de conduite mais la Giulia n’y est pour rien. Au bout de cette première journée, un seul reproche flagrant: le cuir est une matière très qualitative et esthétique, mais qui tient énormément chaud quand vous roulez en plein été. Pire, vous stationnez votre voiture au soleil durant quelques heures et vous voilà transformé en bout de viande sur une plancha tant vos cuisses cuisent sur le cuir brûlant. Dans ces conditions, on regrette que le constructeur n’ait pas équipé sa Giulia de cuir ventilé, cela aurait été une bonne idée. La consommation est pour sa part conforme à nos attentes avec une moyenne de 8,2l /100 km.
Après notre première nuit en Italie, découverte de Turin et nous débutons sur les chapeaux de roues en ayant la rare opportunité d’emprunter le circuit du Lingotto, se trouvant sur le toit de la première usine de Fiat, implantée au cœur même de Turin. Aujourd’hui fermé tout comme les ateliers, il servait à la vérification des modèles fabriqués dans les étages inférieurs. Vitesse limitée à 30 km/h, est-il besoin de vous préciser que nos 200 ch sont restés endormis mais l'expérience demeure inédite car un tel circuit est tout simplement unique.
Le mercredi, c’est la journée dédiée à Alfa. Notre Giulia piaille d’impatience à l’idée de faire connaissance avec son futur frère et elle n’est pas déçue à la découverte du concept Tonale, présenté en exclusivité au sein du bureau de style du groupe FCA (Fiat Chrysler Automobiles).
Mais le clou du spectacle de cette journée sera la visite du Musée Alfa Romeo à Arese près de Milan où nous avons pu découvrir ou redécouvrir l'immensité du patrimoine de la marque au biscione dans un batiment récemment réamenagé. L’occasion aussi pour notre Giulia de retrouver son ancêtre. Pour avoir circulé dans la capitale piémontaise, ces deux jours nous ont permis également de constater que si la ville n’est pas forcément le terrain de jeu privilégié d’une grande routière en raison de son gabarit volumineux, notre Giulia s'en est très bien sortie. Attention, toutefois au porte-à-faux avant, qui peut se révéler handicapant dans certaines manœuvres.
On continue de descendre vers le Sud. Direction la Toscane et Florence. Passant non loin de Modène, détour obligé avec exaltation par le musée d’Enzo Ferrari qui expose certains modèles mythiques mais également une galerie de moteurs dans la maison d'origine du Commentadore. Pas d’Alfa Romeo bien évidemment, mais la filiation entre les deux marques apparaît assez naturelle par leur sportivité respective. Sur ce trajet, nous privilégions les départementales. Valonnées, tortueuses et donc exigeantes, ces routes ne prennent pas en défaut notre Giulia qui se montre toujours aussi plaisante à conduire avec un excellent compromis confort/dynamisme.
La moitié du séjour étant déjà passé, nous entamons le retour. Notre objectif : SanRemo, ville balnéaire du nord de l’Italie rendue célèbre par son épreuve cycliste mais également par son rallye automobile. Pour y aller, de l’autoroute chargée, qui s’est vite transformée en calvaire en raison de la traversée de Gênes, complexifiée par l'écroulement de son viaduc il y a quelques mois et surtout d’un énorme embouteillage sur la fin du parcours.
Afin de repartir vers Paris, nous faisons un détour par Pigna, village d’où Bruno, l’un de nos cadreurs est originaire. Perché dans la montagne, celui-ci nous donne la possibilité d’effectuer un vrai parcours avec du relief. Virages serrés, dénivelés, rien ne manque pour mettre à mal notre Giulia qui s’en sort très facilement et avec brio. La direction est précise, l’amortissement toujours aussi bon et c’est dans ces conditions que notre moteur commence à se faire entendre avec une sonorité un peu plus présente, notamment quand le mode Dynamic est enclenché. Agréable, mais beaucoup moins sonore toutefois que celui de la 4C ou du Stelvio QV. On regrette simplement l'absence de palettes au volant, qui auraient rajouté un petit grain de sportivité appréciable. Même dans ces conditions plus radicales, le bilan routier est encore une fois très bon, ce qui confirme nos impressions lors de nos premiers essais. La consommation grimpe légèrement et atteint les 9 litres, rien que de très banal.
Sur les 1 000 kilomètres jusqu'à Paris, majoritairement de l'autoroute, notre Giulia reste fidèle à elle même en se montrant toujours aussi sereine. Elle nous amène sans encombre après une semaine de pérégrinations en Italie du Nord. avec un peu plus de 3 000 km au compteur à notre point de départ, la Tour Eiffel parisienne.
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