2. Sur la route
Sans surprise, la gamme des moteurs et des transmissions du Peugeot Partner est identique à celle décrite dans l’essai de l’Opel Combo Cargo. En essence se trouve le bloc 1.2 PureTech décliné en 130 ch S&S avec boîte de vitesses automatique 8 rapports EAT8 (disponible courant 2019) et 110 ch S&S avec boîte de vitesses manuelle à 6 rapports. Ces deux variantes bénéficient de la technologie du Gasoline Particulate Filter pour réduire les émissions de particules. Côté diesel, la fourgonnette française est motorisée par un 1,56 l BlueHDi de 75 ch et un 1,49 l BlueHDi plus moderne de 100 ou 130 ch. Les transmissions sont deux boîtes mécaniques à 5 ou 6 rapports ou automatique EAT8 (uniquement pour le 130 ch). Au niveau de la dépollution, tous contiennent un filtre à particules et un post-traitement avec Adblue grâce à la réduction catalytique sélective (RCS). Ainsi équipé, le Partner répond aux normes d’émissions Euro 6d-TEMP et Euro 6b.
Aux côtés des tractions enfin, le système de contrôle de traction adaptatif AdvancedGrip control (200 € HT) est aussi disponible afin d’optimiser l’adhérence grâce à cinq modes de conduite (Normal/route, neige, boue, sable et ESP OFF). Une garde au sol surélevée de 30 mm et un diamètre augmenté des pneus accompagnent cet équipement. Une préparation 4x4 conçue par Dangel arrivera aussi au catalogue pour répondre aux professionnels travaillant par exemple en zone montagneuse et qui ont besoin d’un véhicule de franchissement.
Sur la route à l’instar de l’Opel Combo Cargo, le Peugeot Partner démontre dès les premiers kilomètres ses qualités. Même dans la version Asphalt BlueHDi de seulement 100 ch, la fourgonnette apporte un agrément de conduite appréciable. La vigueur de son moteur n’est évidemment pas son atout essentiel. Néanmoins, notre véhicule, lesté de 350 kg, offrait une souplesse intéressante pour éviter de changer de rapports en permanence. En revanche, au niveau des reprises, le Partner peine davantage et demande de « jouer » avec la boîte pour posséder une accélération satisfaisante.
Et comme souvent, cette constatation entraîne une hausse de la consommation. Sur notre parcours mené à un rythme de sénateur, l’ordinateur de bord affichait 6,8 1/100 km (4,2 1/100 km sur la fiche technique). À surveiller au contraire du confort qui est réellement impressionnant. Il est évident que cette caractéristique, tout comme celle de la sécurité, a été particulièrement soignée. Par exemple, le frein à main dorénavant électrique permet de laisser plus d’espace (+ 40 mm) pour le passager du milieu dans la configuration trois places Multiflex. Les professionnels connaissant ce problème apprécieront cette nouveauté.
En fait, le Partner a clairement été pensé pour répondre efficacement aux contraintes des professionnels. Un exemple ? L’inédit indicateur de surcharge. Cet équipement est un vrai plus pour la sécurité (option 240 € HT) car il pourra permettre de diminuer la première cause d’accidents parmi les utilisateurs de VU. En pratique, à partir de 90 % de charge totale du véhicule, une LED blanche située dans la cellule de chargement s’allume sur la commande, à l’inverse si la charge limite autorisée est dépassée une LED rouge apparaît. Une alerte visuelle sur le tableau de bord a également été installée.
Un autre exemple ? Le système Surround Rear Vision qui est une véritable innovation voire révolution. Deux caméras, implantées à la base du rétroviseur droit et au-dessus des portes arrière tôlées, envoient des images sur un écran de 5 pouces qui remplace le rétroviseur intérieur. La visibilité extérieure est ainsi optimale. L’angle mort côté passager disparaît. La marche arrière ne pose plus de problème. S’engager sur une route à un carrefour est tout aussi facile (les professionnels connaissent ce souci au quotidien). Bref, une solution technique parfaite. Et pour compléter cet équipement digne des véhicules particuliers, le Partner embarque aussi un régulateur de vitesse adaptatif, l’Active Safety Brake (freinage automatique en cas de risque de collision), l’alerte de franchissement de ligne involontaire, un système de contrôle de stabilité de l’attelage, etc.
Dans l’habitacle, la volonté de faire bien est aussi présente avec une finition correcte. Les deux boîtes à gants fermées sont bienvenues. Néanmoins, quelques imperfections existent encore. Par exemple, la tablette amovible qui apparaît une fois la place du milieu repliée ne possède pas de pince pour bloquer une feuille de papier type contrat de SAV. Les rangements pourraient aussi être plus nombreux. Le conducteur, en revanche, trouve facilement sa position grâce aux nombreux réglages du volant (profondeur et hauteur) et du siège.
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