2. Seat Arona (2021) – Sur la route : séduisante homogénéité
Sous le capot, la principale nouveauté est une disparition : celle du moteur diesel. Désormais, l’offre se concentre sur deux blocs : le 3-cylindres 1,0 l, en TGI 90 ch (il brûle du gaz naturel), mais aussi en TSI 95 ch et 110 ch, ainsi que le 4-cylindres 1,5 l TSI en 150 ch. Côté boîte, le 90 ch, le 110 ch et le 150 ch ont droit à une unité manuelle à 6 rapports, le 95 ch se contentant de 5.
Les 110 ch et 150 ch sont les seuls à pouvoir s’atteler à la DSG7. Nous en disposons pour cet essai, associée au premier bloc, dans un exemplaire en finition Xperience. Étonnamment, cette boîte à double embrayage engendre une hausse de la consommation moyenne (annoncée à 5,9 l/100 km contre 5,3 l/100 km), et donc des émissions de CO2 (134 g/km contre 120).
Surprise, au démarrage, le 3-cylindres vibre nettement moins que sur la Leon 110 ch manuelle essayée récemment : peut-être que la boîte, ici la DSG, a un effet filtrant. Toujours est-il que par la suite, ce bloc s’est révélé plus silencieux et d’une sonorité moins déplaisante que dans la Leon. Pour tout dire, je l’ai trouvé agréable, d’autant qu’il fait preuve de bonne volonté.
Certes, au moment de s’élancer, son inertie combinée au temps de réaction de la transmission peut se révéler handicapante, mais par la suite, il ne manque pas de punch ni d’entrain à prendre des tours, tandis que la boîte séduit par sa douceur. Mais pour une vivacité digne de ce nom, mieux vaut sélectionner le mode Sport (si on a opté pour l’option Seat Drive Profile à 110 €). Le moteur réagit alors plus promptement, à l’instar de la boîte qui se trouve toujours sur le bon rapport. Tant mieux, car il n’y a pas de palettes au volant.
Évidemment, les performances n’ont rien de sportif, mais elles suffisent amplement en conduite familiale (0 à 100 km/h en 10,8 s). Par ailleurs, sur notre parcours d’essai, au Pays Basque espagnol, combinant routes parfois escarpées, traversées urbaines et tronçons autoroutiers, la consommation s’est établie à 7,2 l/100 km. Raisonnable.
Pour leur part, les trains roulants fort judicieusement mis au point laissent toujours espérer plus de puissance. Certes trop légère à mon goût (même en programme Sport), la direction se révèle précise et adroitement démultipliée, tandis que le museau de l’auto accroche gentiment en virage. L’arrière enroule volontiers, sans que l’adhérence ne soit critiquable, elle est au contraire excellente.
L’Arona ne tangue et roule que très modérément, donc se laisse gentiment malmener. Une bonne surprise, surtout que ça n’a pas lieu au détriment du confort. L’amortissement réalise un excellent compromis entre maintien de caisse et filtration des aspérités, complétant une suspension ni trop ferme ni trop molle.
Combinée à l’insonorisation soignée, celle-ci fait de l’Arona un véhicule étonnamment plaisant sur long parcours, surtout que la sellerie préserve bien les vertèbres. Enfin, le freinage ne suscite aucune critique. En somme, l’Arona propose toujours une belle homogénéité.
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