Bye bye Norman Jewison, promoteur du Dune buggy
L’actualité culturelle autour de l’automobile nous offre l’occasion de belles rencontres autour de la créativité.
Le 19 janvier dernier, Norman Jewison s’est éteint à l’âge de 97 ans. Le cinéaste canadien était connu pour avoir signé Jésus-Christ Superstar, Un violon sur le toit, Rollerball ou Dans la chaleur de la nuit, mais aussi L’affaire Thomas Crown sorti en 1968.
Pour les guetteurs de tout ce que l’automobile a inspiré dans l’histoire du cinéma, le film est resté célèbre pour avoir fait connaître les « dune buggies » au grand public.
On se souvient en effet des exhibitions de Steve McQueen dans les dunes de l’Ouest américain au volant d’un buggy, avec pour passagère la sublime Faye Dunaway. Sans oublier la bande-son au rythme des inoubliables thèmes de Michel Legrand.
Les dérapages contrôlés dans des gerbes de sable ont contribué à forger la « cool attitude » devenue la marque de fabrique de l’acteur Steve McQueen.
Le buggy avait été inventé en 1964 par un certain Bruce Meyer dans une perspective essentiellement ludique. Comme son nom l’indique, le Dune buggy a pour vocation de s’éclater dans des paysages grandioses !
Le buggy constitue le détournement le plus spectaculaire de la Volkswagen Coccinelle. Le véhicule se résume à une coque minimaliste, perchée sur des grandes roues dégageant une garde au sol importante pour valoriser des qualités de franchissement.
Pour le film, Steve McQueen a lui-même supervisé la réalisation d’un modèle très spécial, équipé d’un moteur turbocompressé de 180 ch emprunté à une Chevrolet Corvair. On le sait, Steve McQueen était un authentique passionné de pilotage. Il s’était distingué au volant d’une Porsche 908 et il avait possédé pour son usage personnel des joyaux tels qu’une Jaguar XK-SS ou une Ferrari 275 GTS/4 NART…
Le film de Norman Jewison est remarquable à d’autres titres. Notamment pour plusieurs curiosités et diverses innovations. Le réalisateur avait découvert le split-screen lors de l’Exposition Universelle de Montréal (1967). Ce procédé utilisé dans l’audiovisuel pour diviser un écran en plusieurs parties séduit Norman Jewison qui en use et en abuse dans L’Affaire Thomas Crown. Il applique cet effet au cinéma pour afficher en simultané des scènes différentes ou des prises de vues sous d’autres angles.
On préfère se souvenir d’un baiser de 55 secondes, l’un des plus longs de l’histoire du cinéma.
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