3. Quelques exemples de solutions carrossées
Parmi les principales solutions recherchées se trouve donc essentiellement la benne. Un équipement qui réclame de l’attention car plusieurs opportunités sont proposées par les carrossiers. L’utilisateur, travaillant majoritairement dans le BTP, doit ainsi se pencher sur l’opportunité d’une version basculante dans une, deux ou trois directions. En outre, il faut également se pencher sur la matière. Même si l’acier reste en tête des ventes, l’aluminium et les matériaux composites grignotent des parts de marché. Cette évolution s’explique logiquement car chaque matériau possède ses spécificités. L’acier, par exemple, offre une résistance au choc élevé et des tarifs contenus (environ 4000 euros), même si le cours de l’acier a eu tendance à augmenter ces dernières années. Néanmoins, son principal défaut se nomme la rouille. La corrosion limite en effet la durée de vie à moyen terme de cet accessoire, même après un traitement anticorrosion (sablage, apprêt, peinture époxy).
Face à ce problème, l’aluminium peut être une solution. De plus, ce matériau possède aussi l’avantage d’être moins lourd que l’acier. En revanche, ces bennes présentent une rigidité moins performante et surtout les prix de vente sont plus élevés. En moyenne, compter une inflation de l’ordre de 20 %.
Reste enfin la benne faite en matériaux composites. Ses atouts se concentrent sur un prix raisonnable ou encore une logique absence de rouille. Des avantages qui cependant ont encore du mal à convaincre. Les utilisateurs déplorent une résistance en deçà de l’acier et de l’aluminium.
Une autre demande se concentre sur les fourgons grands volumes. Pour optimiser le chargement, de nombreux artisans installent des caisses sur des châssis-cabines (simples ou doubles cabines) permettant d’emporter jusqu’à 25 m3. Et une fois encore, la sélection du matériau ne doit pas être anodine. Sur le marché sont disponibles le Plywood, des panneaux bois/polyester (sandwich) très répandus parmi les transporteurs de mobilier, la messagerie et les déménageurs. Recouverts d’un film plastique, ces panneaux sont les moins onéreux et assez résistants. L’aluminium peut aussi être utilisé. Son principal avantage est une épaisseur assez faible au niveau des parois. L’espace de chargement est donc plus vaste. Enfin, les matériaux composites sont vantés pour une très appréciable résistance au choc et une finition plus haut de gamme.
Dernier exemple enfin, les frigorifiques. Deux « écoles » existent avec soit l’aménagement du fourgon soit l’implantation d’un caisson sur un châssis. Ces deux solutions sont en fait complémentaires et correspondent à des métiers parfaitement identifiés. La première convient à une utilisation limitée car la pose des parois isolantes rétrécit fortement la cellule de chargement et diminue par conséquent le volume à transporter. L’encombrement extérieur reste en revanche contenu, un plus appréciable pour notamment les livraisons en ville. Les sociétés, qui vantent en ce moment la mobilité du dernier kilomètre pour diminuer l’impact sur l’environnement, optent pour cette solution. Pour le caisson, c’est l’opposé. Grâce au volume de chargement plus élevé, de nombreuses marchandises peuvent être chargées, l’utilisateur peut se tenir debout, un vrai gain pour la manutention. A contrario, l’encombrement restreint l’usage et réclame, au niveau de la conduite, un certain temps pour appréhender les dimensions. Les fournisseurs qui approvisionnent Rungis, par exemple, préfèrent cette option.
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