Que vaut le Yamaha Ray-ZR 125 Cygnus, le premier prix pour un scooter urbain japonais ?
À la recherche d’un petit scooter pas cher et aux standards japonais ? Yamaha a peut-être la solution, avec son Ray-ZR 125. Pour 2 499 €, à quoi a-t-on droit, alors que les prix s’envolent et que la concurrence chinoise accélère ?

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Note
de la rédaction
13,8/20
Les scooters urbains ont encore leur mot à dire. Notamment l’un de leurs représentants les plus illustres : le Yamaha Cygnus. Modernisé, « assisté » au démarrage et renommé Ray-ZR, il garde la formule, perd son vide-poches, mais gagne un crochet accroche sac et conserve l’essentiel : son tarif plancher de 2 499 €.
Alors que vaut réellement le scooter japonais le moins cher du marché ? Si Yamaha accole discrètement le patronyme de Cygnus à celui du Ray-ZR, ce n’est pas seulement histoire de passer le relais. Qu'ont-ils en commun ? Une compacité et une simplicité extrêmes, leur permettant de se faufiler partout avec aisance. Surtout, la qualité de fabrication est au rendez-vous pour un scooter aussi peu cher dans l’absolu. L’équipement est certes sobre, mais rien ne manque : aucune concession n’a été faite à la modernité. Aux coûts, par contre, oui.

On retrouve ainsi un simple écran LCD de petite taille, mais suffisante pour afficher l’essentiel, façon montre Casio de la grande époque du Quartz. Une heure que l’on retrouve, naturellement, surplombant la jauge à essence et le témoin de température moteur. Le cadre supérieur contient la vitesse, information essentielle et mise en valeur, tandis qu’un compte-tours anecdotique surplombe le tout. Il est possible de visualiser un totalisateur kilométrique, ainsi qu’un trip journalier en appuyant sur le bouton physique présent à droite de l’écran, au niveau des témoins lumineux ? De l’efficace sans chichi, donc. Quoi que : ce bloc est connectable en Bluetooth à un smartphone via l’application maison My Ride. Dès lors, les notifications de message sont affichables. Raisonnable, mais pourquoi pas ? L’ensemble est lisible et protégé par la casquette de la tête de fourche, lequel ne contient pas d’optique. Celui-ci est fixe et intégré à la proue du scooter.

La ligne moderne est agréable à l’œil, tandis que l’on profite d’une selle de bonne taille, placée bas et bien entendu d’un plancher plat offrant largement de quoi caser une bonne pointure et pourquoi pas un petit sac maintenu par son anse au crochet escamotable. Les passagers éventuels sont bien lotis, avec une assise de bonne taille, des poignées de maintien et un des repose-pieds caoutchoutés épargnant de quelques vibrations. Reste un échappement habillé d’une protection thermique, certes, mais placé bas et de manière très droite pour une ligne somme toute sportive.

Un regard à la taille des roues remet les choses en perspective. Si la jante avant titre 12 pouces, celle de l’arrière en revendique seulement 10 et est ralentie par un frein à tambour (normal pour un fabricant d’instruments de musique, me direz-vous). Certes petit, le disque avant officie de manière couplée lorsque l’on actionne les leviers non réglables en écartement, bien entendu, mais assez souples à la prise en doigts. Le tablier intérieur est élargi pour améliorer la protection.

Point crucial pour un scooter urbain, le petit moteur économique adopte la technologie Blue Core sur un monocylindre à refroidissement par air et démarrage électrique ou mécanique : un kick est également présent qui permet de lancer sans effort le moteur. Un atout que l’on doit à la provenance indonésienne du modèle. Voici donc une mécanique robuste, prompte à démarrer même batterie à plat, et suffisante embarquant un alterno régulateur offrant de disposer d’une coupure du moteur à chaque arrêt (dispositif désactivable) et d’une relance assistée électriquement (dénommée Power Assist). Voici le véritable point fort-sur le papier-de ce scooter affichant seulement 8,2 ch (6 kW) de puissance. Une valeur à rapprocher immédiatement du poids annoncé : 99 kg. Autant dire une paille à soulever ou à emmener une fois qu’on le pousse ou qu’il doit se mouvoir. Les possesseurs de camping-car apprécieront aussi bien cette valeur que ses dimensions : la longueur totale du scooter ne dépasse pas 1,90 m (1,88 m pour être précis). Les petits gabarits également, qui se sentiront bien aise sur une selle revendiquant 785 mm de seulement.

Trêve de digressions, le propulseur thermique est nourri par un réservoir de 5,2 litres trouvant placé sous la selle, on retrouve un coffre 4 fois plus grand ou presque (21 litres), prompt à recevoir un casque Jet de coque et de taille modeste. Notre Shoei NXR 2 taille M n’y rentrait en tout cas pas.

Qu’à cela ne tienne. À noter que l’assistance « électrique » au démarrage est immédiatement active pendant une durée de 3 secondes à chaque accélération. De quoi booster en théorie les relances. Toute raison gardée, comme nous allons à présent le constater.
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