PSA envisage de quitter l'Iran, son plus gros marché étranger
Le groupe PSA a annoncé qu'il était prêt à mettre fin aux accords de joint-venture qu'il a signé en Iran pour respecter l'embargo imposé par les États-Unis.
Le 8 mai, Donald Trump a officialisé le retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, avec le retour de sanctions économiques contre ce pays et surtout les entreprises qui font des affaires avec l'Iran. Parmi les sociétés françaises pouvant être concernées, il y a PSA, très bien implanté dans ce pays. Le groupe a vendu près de 445 000 voitures l'année dernière, ce qui en fait son premier marché à l'international, devant la Chine.
Et Peugeot et Citroën avaient de belles perspectives. Après la signature de l'accord sur le nucléaire, le groupe français avait signé en 2016 deux accords de joint-venture, avec son partenaire historique Iran Khodro et avec Sapa.
Mais PSA a donc décidé de faire marche arrière. Dans un communiqué, le groupe a annoncé qu'il a commencé le processus de suspension de ses activités de joint-venture pour se conformer à la loi américaine d'ici le 6 août 2018. Avec le soutien du gouvernement français, PSA espère cependant obtenir des autorités américaines une dérogation pour pouvoir rester en Iran. Le groupe risque toutefois de faire un choix entre l'Iran et sa volonté de se réimplanter aux États-Unis, un long processus tout juste entamé avec le lancement de son application de mobilité Free2Move à Seattle.
Mais visiblement, PSA est prêt à se passer de l'Iran, car il souligne que ses activités dans ce pays comptent pour moins de 1 % de son chiffre d'affaires. Il précise que ce contexte n'influe pas sur ses objectifs dans le plan stratégique Push to pass.
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