Profession pilote-essayeur (le reportage vidéo)
À longueur d'année, ils avalent les kilomètres dans les conditions les plus variées pour mettre au point nos chères voitures. Ils sont à la fois techniciens de pointe, excellents conducteurs, mais ajoutent à cela une "super-sensibilité" qui leur permet de définir au mieux le caractère d'une automobile. Ils exercent un métier qui fait rêver, secret par définition, et en parlent pour une des premières fois à la presse. Et c'est chez Caradisiac.
S’il est un métier de l’automobile qui fait rêver, c’est bien celui de pilote-essayeur pour un constructeur automobile, fabricant de pneu ou équipementier. A longueur d’année, ces techniciens de pointe malmènent les prototypes dans les conditions de roulage les plus variées. Des champs de neige lapons aux contrées les plus arides et désertiques, en passant bien sûr par les circuits top secret, ces hommes – la profession reste peu féminisée – ont la particularité et la chance de passer énormément de temps au volant. Et quand ils sortent de leur voiture, c'est pour évoquer avec leurs autres collègues ingénieurs les axes de développement des moteurs, pneus, suspensions et autres systèmes de freinage qui équiperont la voiture que nous pourrons acheter quelques années plus tard.
Bref, une activité professionnelle à la pointe de l’innovation, qui requiert un très solide bagage technique - la plupart des essayeurs ont une formation d’ingénieur (comme en dispense par exemple l'Estaca) mais aussi, et c’est primordial, un excellent « feeling » automobile, que nombre d'entre eux ont cultivé (et cultivent encore) en karting ou autres disciplines du sport automobile. Car si le métier d’essayeur est bien sûr très technique, où tout est quantifiable (ou presque), il n’en reste pas moins que les batteries de capteurs et d’ordinateurs ne font pas tout : c’est aussi un métier de la sensation qui, toutes proportions gardées, peut s’apparenter à celui d’œnologue quand il s’agit par exemple de « calibrer » une suspension ou de déterminer la composition et le dessin d’un pneu en fonction des qualités que l’on cherche à lui donner.
D’habitude, les constructeurs rechignent à ouvrir les locaux de leurs services de Recherche & développement à la presse (on les comprend…). Pourtant, Nissan a récemment offert à une poignée de médias européens - dont Caradisiac - la possibilité de découvrir son centre de R&D de Barcelone, où 340 personnes sont en charge de la conception et du développement de nombreux modèles destinés au Vieux continent.
Après avoir montré patte blanche et recouvert de petits stickers les objectifs de nos smartphones, nous avons donc pu visiter ce centre très secret où sont mis au point les véhicules utilitaires légers, pick-up, mais aussi Juke et Qashqai. (liste non exhaustive), où les groupes motopropulseurs sont soumis à de sévères séances de test, où les trains roulants vivent de véritables tortures (sur certaines machines, trois semaines de tests équivalent à 100 000 km de roulage), et où est également étudiée de près la concurrence. Durant notre visite, nous avons notamment pu constater que la Volkswagen Golf GTE à motorisation hybride rechargeable faisait l'objet de nombreuses attentions, tout comme les VW Touareg, Toyota Hilux, Peugeot 308 et autres Ford Focus…
Après cette visite, nous avons pris la direction du circuit de Castellolí, situé à une grosse demi-heure de Barcelone, où plusieurs pilote-essayeurs nous ont parlé de leur activité professionnelle. Une équipe multiculturelle où se cotoient italiens, japonais, espagnols, tous amoureux d'un métier qu'ils ne quitteraient pour rien (ou presque) au monde. Car comme le dit Josep Meseguer, l'ingénieur qui dirige les tests au centre de développement de Barcelone : "L'automobile, ce n'est pas juste un produit, ce sont des sensations. C'est bien ce qui rend notre métier passionnant".
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