2. Nissan Juke (2024) – Sur la route : une mise à jour pas totalement concluante
La mécanique qui se niche sous le capot de ce Juke, et qui a été, rappelons-le, mise au point par Renault, est un mystère. Lors des premiers essais que nous avons pu effectuer la concernant, que ce soit sous le capot du Juke, mais aussi des Renault Clio ou Captur, elle nous avait enthousiasmés. Malheureusement, depuis quelques mois, c’est de moins en moins le cas. À croire que certains réglages ont été revus.
Ne maintenons pas le mystère plus longtemps : c’est effectivement le cas, comme en attestent les rejets de CO2, aujourd’hui plus bas de 3 à 4 g/km que lors du lancement de cette variante hybride. Pour y parvenir, les ingénieurs ont visiblement travaillé sur la transmission. Lors de cet essai, la boîte à crabots, une exclusivité en série sur cette motorisation, s’est révélée moine tonique et même parfois carrément hésitante, laissant apparaître quelques "trous" lors des accélérations. Précisons toutefois immédiatement que notre exemplaire d’essai manquait de rodage puisqu’il n’affichait que 650 km au compteur.
N’empêche que cette boite gâche un peu le plaisir de conduire ce Juke. D’autant que le couple moteur thermique/moteur électrique fonctionne, pour sa part, parfaitement. Pour en profiter pleinement, des palettes au volant permettant de changer les rapports de boîte auraient été les bienvenues. N’en déduisez pas pour autant que ce Juke est ennuyeux, voire désagréable, à conduire. Non, c’est juste qu’il se montre moins enjoué que par le passé.
Le châssis, pour sa part, ne semble pas avoir été touché par cette crise d’austérité. Avec son empattement plutôt court (2,64 m), sa direction directe et son train avant incisif, c’est un véritable plaisir que de le mener sur des routes escarpées. On en regrette d’autant plus que, avec ses 143 ch, une puissance certes plus qu’honorable pour cette catégorie, le Juke Hybrid est la variante la plus puissante de ce Nissan. Nous ne serions pas contre le retour d’une déclinaison Nismo.
Si les amateurs de conduite seront, quoi qu’il en soit, plutôt enjoués à l’idée de prendre le volant de ce nippon, les férus de confort seront, pour leur part, moins séduits. Ce ne sont pas les sièges qui sont à mettre en cause mais les réglages d’amortissement. Non seulement ceux-ci sont fermes mais, de surcroît, cette finition N-Sport reçoit d’office des jantes de 19".
Comme pour se faire pardonner de cette rudesse, le Juke Hybrid avoue un appétit modéré pour le sans-plomb, notre essai, principalement effectué sur le réseau secondaire et sans quasiment aucun trajet urbain, s’est soldé par une consommation moyenne d’environ 6 l/100 km. En fréquentant plus assidûment les artères urbaines et en adoptant un style de conduite plus détendu, il ne fait aucun doute qu’il est envisageable de flirter avec la barre des 5 l/100 km.
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