2. MotoGP : Sus à Marquez !
L'an dernier, c'est une véritable correction qu'a infligé Marc Marquez à la concurrence. Pendant que Jorge Lorenzo se cherchait lui-même, que Valentino Rossi résistait tant et plus et que Dani Pedrosa tergiversait, le tenant d'un titre acquis dès son arrivée en MotoGP a enfilé les victoires comme d'autres les perles. Dix d'un coup, pas moins, et la réécriture des statistiques à chaque occasion. De quoi faire fulminer une adversité qui est loin d'être composée de pinces. La seconde partie de la saison 2014 a comme marqué le début de la résistance, mais cette fois, on veut passer à l'offensive.
Jorge Lorenzo n'a plus un gramme en trop et un moral gonflé à bloc, Valentino Rossi, vice-champion du monde, s'est convaincu de la possibilité d'un dixième titre et Dani Pedrosa a changé de chef-mécanicien. Mais ce n'est pas tout. Voilà que Ducati pointe sa roue avec une GP15 oeuvre d'un génial Gigi Dall'Igna qui a remis sur les rails la marque de Borgo Panigale. Qui plus est, les rouges sont dans une position favorable grâce à un aménagement du règlement acquis depuis l'an dernier. 24 litres dans le réservoir au lieu de 20, 12 moteurs que l'on peut faire évoluer au lieu de 5 à ne plus toucher et une gomme postérieure tendre qui ouvre les portes à de belles qualifications.
Avec une GP14 encore versatile, c'était tolérable. Mais avec cette GP15 qui a dominé les ultimes tests sur le tracé de Losail qui sera le terrain de jeu du premier rendez-vous de l'année, ça ne fait plus rire. Si bien que l'on risque d'entendre parler de cette conjoncture si les talentueux Dovizioso et Iannone continuent sur la lancée observée depuis le début de l'année.
Une situation dont les teams satellites sont les premières victimes. Ceci dit, avec un Cal Crutchlow sur la Honda LCR et les deux pilotes Tech3 Yamaha, il y aura une véritable course dans la course que l'on verra aussi dans la catégorie Open. Là, c'est à un duel Ducati-Honda auquel on s'attend. Les Japonais ont sorti une RC213V-RS autrement plus rapide que feue la RCV1000R tandis que chez Ducati, on a équipé de la transmission « seamless » ses ouailles. Comme pour les grands !
Et puis, il y aura aussi le bal infernal des débutants. Côté pilotes Eugène Laverty, Loris Baz et un Jack Miller de 19 ans venu du Moto3 s'en donneront à cœur joie. Pour les usines on attend beaucoup de bien de la part de Suzuki qui se lance dans sa première saison complète depuis son retrait en 2008. Ses tests hivernaux ont été bons, avec un Aleix Espargaro fidèle à lui-même et dans le coup et un Maverick Vinales, lui aussi débutant, et qui promet déjà beaucoup.
Le cas particulier s'appelle Aprilia. L'usine de Noale part de vraiment de loin et devra considérer cette année comme un test grandeur nature. Alvaro Bautista est à la tâche mais il semblerait que Marco Melandri soit déjà déprimé par la mission. On le voit, il y aura de quoi s'occuper cette année !
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