Le 600e est l'Abarth la plus puissante de tous les temps et abat le 0 à 100 en 5,85 s. !
Le dernier SUV urbain du petit constructeur au scorpion, le 600e, est 100 % électrique, mais c'est aussi le plus puissant de toute l'histoire de la marque. Entre autres faits d'armes, il abat le 0 à 100 km/h en seulement 5,85 s. Impressionnant, même si cela ne lui suffit pas pour... poutrer la Mégane R.S., ou faire mieux que son clone l'Alfa Romeo Junior.
Il va clairement falloir s'y faire. Les constructeurs publient les uns après les autres des communiqués sur leurs dernières nouveautés, souvent électriques ou électrifiées, et presque aussi souvent titrés "le/la plus puissant(e) de l'histoire"...
Le dernier en date, celui d'Abarth, nous parle de sa dernière nouveauté, le 600e. Un équivalent du modèle Fiat, mais passablement plus énervé ! Et en vérité, avec jusqu'à 280 ch sous la pédale de droite, ce SUV urbain devient effectivement le modèle le plus puissant jamais commercialisé par la marque ayant le scorpion pour logo.
Humoristiquement parlant, certains se souviendront probablement de la période où l'on ironisait sur les sportives peu efficaces, en disant "La Mégane R.S. la poutre". Eh bien c'est encore une fois le cas ici. En effet, malgré les 280 ch et un 0 à 100 km/h annoncé en 5,85 s. très précisément, l'Abarth 600e se fait poutrer par (feue) la Mégane R.S.. Cette dernière annonçant 300 ch et un 0 à 100 en 5,7 secondes pour sa dernière version commercialisée...
Un clone de l'Alfa Romeo Junior ?
Le match est donc plié (ça, c'est fait), mais revenons à notre mouton électrique. L'Abarth 600e se base évidemment sur son homologue de chez Fiat. Mais ce dernier est bien plus sage. Avec 156 ch maximum, il ne peut revendiquer le titre de modèle sportif. Son 0 à 100 en 9 s. et ses 150 km/h en vitesse de pointe sont bien trop tendres.
Mais lorsqu'on passe du côté du scorpion, symbole fort de cette désormais marque à part entière, anciennement préparateur des modèles sportifs de Fiat, ce n'est plus la même salade de soupapes, ou plutôt la même salade de cellules de batterie. Pourtant le 600e garde le même accumulateur de 54 kWh bruts que la 600e ornée du logo Fiat (51 kWh nets), mais elle offre un nouveau moteur, fourni par eMotors, modèle M4+, en deux niveaux de puissance.
Soit 240 ch pour la version "Turismo", soit 280 ch en version "Scorpionissima". Cette dernière est une édition limitée, à 1 949 exemplaires. Le couple est pour les deux de 345 Nm. On rappelle qu'au départ, Abarth avait communiqué sur une version 240 ch "seulement". Mais finalement, comme son cousin l'Alfa Romeo Junior, ou sa cousine la Lancia Ypsilon HF, le 600e reçoit aussi un électromoteur plus puissant, de 280 ch.
D'ailleurs, les caractéristiques du 600e sont quasi identiques à celles du Junior. Pas étonnant, ils partagent la même plateforme e-CMP, la même batterie, le même moteur. Seuls les freins sont différents, et les réglages de suspension. L'Abarth laisse aussi le choix entre 240 et 280 ch, tandis que le Junior propose 156 ch ou 280 ch. Mais cette dernière version annonce un 0 à 100 en exactement le même temps que le 600e.
Un 0 à 100 km/h en 5,85 s. pour la version 280 ch
Et comme on est très très précis chez Abarth, on communique sur une valeur de 0 à 100 km/h, non pas au dixième près, mais au centième près (ce qui n'a aucun sens, car il doit être impossible de réaliser 2 fois la même mesure, quand on pose ses roues en dehors du banc d'homologation) ! Ainsi la version 240 ch réalise en 0 à 100 en "6,24 secondes environ" (dixit le communiqué), quand la version la plus puissante 280 ch réalise le même exercice en 5,85 s. La vitesse maxi est fixée à 200 km/h, ce qui est finalement assez permissif pour un modèle électrique, qui plus est un petit SUV. Une bride à 180 km/h, voire 150 km/h est le plus souvent la norme dans le monde silencieux de l'électrique.
Les deux versions de cette nouveauté sont dotées de trois modes de conduite. Le mode Turismo offre 150 ch pour l'Abarth 600e Turismo et de 190 ch pour la Scorpionissima (300 Nm de couple), avec une vitesse maximale limitée à 150 km/h. Cette configuration met la pédale d'accélérateur et la direction en calibrage sport et l'ESP en standard. Le deuxième mode de conduite, Scorpion Street, voit la puissance grimper à 204 ch pour le modèle Turismo et de 231 ch pour la Scorpionissima, avec un couple de 345 Nm et une vitesse maximale limitée à 180 km/h. Le troisième mode de conduite, Scorpion Track, comprend un calibrage agressif de la pédale d'accélérateur, une direction sport+ et des réglages ESP "amusants". Les performances sont maximales, avec une vitesse maxi de 200 km/h, un couple de 345 Nm et les puissances les plus élevées (240 ou 280 ch).
Côté autonomie, la marque turinoise annonce 332 km en cycle mixte WLTP, et une recharge en 100 kW max en courant continu sur borne rapide.
Une esthétique plus musclée
Au-delà des chiffres de performances, le 600e siglé Abarth revoit quelque peu son enveloppe "charnelle" par rapport à la Fiat 600e, avec des boucliers spécifiques, à l'avant comme à l'arrière, des couleurs inédites pour la série limitée Scorpionissima, comme un violet "Hypnotique" du plus bel effet ou un vert "Acide" qui fait mal aux yeux tellement il est en effet acidulé, et des jantes 20 pouces spécifiques.
À l’intérieur, on retrouve des inserts noirs mats, de l'alcantara, une sellerie spécifique Sabelt, un volant plus sportif que dans le modèle Fiat, un pédalier alu, et une ambiance sombre simplement rehaussée de petites touches colorée via des surpiqûres sur les sièges et le logo du scorpion sur le volant.
Un châssis revu par Stellantis Motorsport
Côté châssis, les freins sont fournis par Alcon, avec des étriers fixes 4 pistons à l'avant, peints en jaune, et des disques de 380 mm de diamètre. Les voies sont élargies de 30 mm à l'avant et 25 mm à l'arrière, tandis qu'un différentiel Torsen à glissement limité, fourni par le japonais JTEKT, prend place sur le train avant. La suspension est également plus rigide et une barre antiroulis a été installée sur le train arrière.
En fin, la batterie bénéficie d'un système de refroidissement plus performant, qui lui permet de maintenir ses performances en matière de délivrance d'énergie, même en utilisation intensive sur circuit (pompe de liquide de refroidissement haute capacité).
Enfin l'équipement est plus que fourni, avec la conduite autonome de niveau 2, toutes les aides à la conduite désormais classiques (alerte de véhicule dans l'angle mort, lecture des panneaux, freinage d'urgence autonome, détection d'obstacles, maintien dans la voie, caméra de recul), Andoid Auto et Apple Carplay sans fil, monitoring des performances et chronomètre intégré, reconnaissance vocale, caméras 360°, hayon motorisé, recharge de smartphone par induction, intégration de ChatGPT, etc. On pourra même souscrire, comme sur la 500e, à l'option "générateur de son", qui imitera un bruit de moteur thermique.
Restent enfin les prix, qui ressortent à 44 900 € pour la version Turismo 240 ch, et 48 900 € pour la version 280 ch Scorpionissima. Des tarifs qui tournent autour de ceux de l'Alfa Junior (46 900 €).
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