Votre navigateur ne supporte pas le code JavaScript.
Logo Caradisiac    
Publi info

La BMW M5 E34, un yougtimer au moteur d’anthologie et au look superbe à collectionner dès 24 000 €

Dans Rétro / Youngtimer

Stéphane Schlesinger , mis à jour

Fabuleux 6-cylindres 3,5 l, fabrication quasi-manuelle, trains roulants Motorsport, la M5 E34 est la dernière BMW M traditionnelle, et elle reste abordable. A saisir pendant qu’il en est encore temps !

La BMW M5 E34, un yougtimer au moteur d’anthologie et au look superbe à collectionner dès 24 000 €

Les collectionnables sont des autos revêtant un intérêt particulier, donc méritant d’être préservées. Pas forcément anciennes, elles existent pourtant en quantité définie, soit parce que le constructeur en a décidé ainsi, soit parce que leur production est arrêtée. Ensuite, elles profitent de particularités qui les rendent spécialement désirables : une motorisation, un châssis, un design, ou un concept. Enfin, elles sont susceptibles de voir leur cote augmenter. Un argument supplémentaire pour les collectionner avant tout le monde !

La Bmw M5 E34 est collectionnable à bien des titres. Elle est, en effet, la dernière Série 5 à se doter d'un moteur 6-cylindres en ligne atmosphérique, hérité de la compétition. Un chef d'oeuvre puissant et musical qui s'accompagne d'une boîte exclusivement manuelle et d'un châssis sans autre aide à la conduite qu'un ABS ! Merveille analogique, cette M5 est aussi fabriquée de façon quasi-artisanale dans un atelier dédié, ce qui ajoute à son caractère exclusif. Un monument de tradition bavaroise qui prend encore plus de sens quand on voit l'hypertechnologie lourde et vaine des dernières créations de la marque de Munich...

 

Historique. La première M5, codée E28 et lancée en 1985, a été un coup de maître. Si installer un moteur issu de la compétition dans une berline luxueuse n’est pas à l’époque nouvelle en soi (Maserati l’a appliquée dès 1963 avec la Quattroporte),  BMW a réalisé une synthèse brillante entre performances, efficacité dynamique et confort. Mais cette M5 initiale n’a servi qu’à raviver l’intérêt pour une Série 5 vieillissante (ses origines remontent à 1972) et en toute fin de carrière. D’ailleurs, elle est remplacée dès la fin 1987 par une toute nouvelle génération, codée E34.

Fin 1987, la BMW Série 5 E34, inspirée de la Série 7 E32, remplace avantageusement la E28.
Fin 1987, la BMW Série 5 E34, inspirée de la Série 7 E32, remplace avantageusement la E28.

Cette Série 5 s’habille d’une carrosserie ultramoderne due notamment à l’italien Ercole Spada. Actualisant brillamment les codes traditionnels de BMW en s'inspirant de la Série 7 E32, elle se signale par un excellent Cx : 0.30. Le châssis, inédit lui aussi, progresse énormément en rigidité… et en poids. Mais il se pare de trains roulants raffinés et surtout, de gros moteurs sont prévus. Mieux, cette fois, la variante M5 n’attend pas le dernier moment pour débarquer.

Fin 1988 apparaît la BMW M5 E34, forte de 315 ch et d'un excellent Cx de 0.32. Pas de béquet ni l'aileron, juste de l'élégance.
Fin 1988 apparaît la BMW M5 E34, forte de 315 ch et d'un excellent Cx de 0.32. Pas de béquet ni l'aileron, juste de l'élégance.

Révélée dès 1988, elle récupère la formule de sa devancière. Sous sa ligne discrètement musclée, elle recèle un magnifique 6-en-ligne issu, lui aussi, de la supercar M1. Avec sa cylindrée portée à
3 535 cm3, ce bloc atmosphérique S38B36 à double arbre à cames en têtes et 24 soupapes développe 315 ch. Ainsi gréée, malgré ses 1 670 kg, la M5 E34 pointe à 250 km/h et franchit les 1000 km/h en 6,3 s : des chronos alors exceptionnels pour une berline, même si l’E28 marchait presque aussi fort.

Discrétion de mise également à l'arrière pour la BMW M5 E34 en 1988.
Discrétion de mise également à l'arrière pour la BMW M5 E34 en 1988.

Pour maximiser son efficacité, la M5 bénéficie de trains roulants élargis, d’une suspension affermie, d’un pont autobloquant à 25 %, d’un correcteur d’assiette, et d’un ABS, et de jantes de 17 pouces
« Style 20 M System » en trois parties favorisant la ventilation des freins. Toutefois, elle se passe d’antipatinage, ce qui incite à la prudence sur le mouillé. Dans l’habitacle, le luxe est de mise : sièges sport en cuir, clim régulée, alarme, ordinateur de bord, quatre vitres électriques…

En option, on trouve l’airbag conducteur, le chauffage des sièges, le toit ouvrant, ou encore le rétro intérieur jour/nuit automatique. Tout ceci se paie au prix très fort : 488 300 F, soit 139 000 € actuels selon l’Insee. Il faut dire que l’auto est fabriquée de façon très artisanale dans un atelier dédié, ce qui permet d’ailleurs une personnalisation quasi-totale si on en a les moyens.

BMW M5 E34, M5 E28 et, au fond, M1 : toutes partagent un seul et même 6-cylindres, adapté à la marge dans chacune de ces merveilleuses voitures.
BMW M5 E34, M5 E28 et, au fond, M1 : toutes partagent un seul et même 6-cylindres, adapté à la marge dans chacune de ces merveilleuses voitures.

Référence absolue sur le segment des berlines de sport, la M5 est toutefois sévèrement concurrencée dès 1990 par la redoutable  Mercedes 500 E, forte de 326 ch. BMW revoit sa copie et livre une M5 améliorée fin 1991. Son moteur, porté à 3,8 l (code S38B38), développe désormais 340 ch (0 à 100 km/h en 5,9 s), alors que l’amortissement bénéficie d’un pilotage par électronique. Pour leur part, les freins, désormais bipartites, sont renforcés et se cachent derrière des jantes redessinées (M System II). La bataille fait rage !

Le constructeur diversifie son armement en déclinant la M5 en break Touring dès 1992 avant de lui offrir une dernière rafale d’améliorations en 1994 : jantes de 18, boîte 6, calandre à rognons élargis…  La dernière M5 E34 sort des ateliers de BMW M en 1996, après avoir été fabriquée à 12 254 unités, dont 2 676 en 3,8 l et 891 en Touring.

Fin 1991, le moteur de la BMW M5 passe à 3,8 l et 340 ch. Les freins, désormais bipartites, gagnent en efficacité.
Fin 1991, le moteur de la BMW M5 passe à 3,8 l et 340 ch. Les freins, désormais bipartites, gagnent en efficacité.

Combien ça coûte ?

La cote des M5 E34 grimpe régulièrement. Actuellement, un exemplaire de 315 ch sain demande un minimum de 24 000 €, en avoisinant les 200 000 km. A 150 000 km, on comptera plutôt 29 000 €, et sous les 100 000 km, les prix s’envolent à plus de 40 000 €. Les 340 ch, bien plus rares, exigent un surplus de 10 000 €.

Quant aux Touring, elles sont horriblement chères, à 55 000 € minimum. Ces prix peuvent nettement varier en fonction de la configuration de l’exemplaire (par exemple s’il bénéficie d’une personnalisation BMW Individual), de son historique et de son état.

En 1992, pour la première fois, une BMW M5 se décline en break Touring. Une variante produite à moins de 900 unités !
En 1992, pour la première fois, une BMW M5 se décline en break Touring. Une variante produite à moins de 900 unités !

Quelle version choisir ?

Une 315 ch en bel état représente un excellent choix, si elle a été bien suivie (preuves à l’appui), ce qui importe plus que le kilométrage.

En 1994, la BMW M5 bénéficie d'ultimes améliorations, naseaux de calandre élargis, boîte 6 et amortisseurs pilotés.
En 1994, la BMW M5 bénéficie d'ultimes améliorations, naseaux de calandre élargis, boîte 6 et amortisseurs pilotés.

Les versions collector

Toutes, évidemment, mais en particulier les 3.8, surtout en break et particulièrement ceux qui bénéficient de la boîte 6, dits Evo. Très, très rares et chers.

Le 6-en-ligne de la BMW M5, ici en 3,8 l, se révèle très solide s'il est respecté et entretenu comme il faut, ce qui n'a rien de compliqué. Aucune excuse de ne pas le faire !
Le 6-en-ligne de la BMW M5, ici en 3,8 l, se révèle très solide s'il est respecté et entretenu comme il faut, ce qui n'a rien de compliqué. Aucune excuse de ne pas le faire !

Que surveiller ?

Mécaniquement, la M5 E34 est très solide à condition de bénéficier d’un entretien soigné. Vidanges rapprochées avec de l’huile de qualité, jeu aux soupapes vérifié tous les 20 000 km, circuit de refroidissement en bon état (attention aux fuites, à la pompe à eau et aux pannes du viscocoupleur entrainant le ventilateur). Sinon, risque de claquage du joint de culasse, et grosse facture à la clé. Si un cliquetis a lieu au démarrage, suspectez un tendeur de chaîne défectueux, mais heureusement peu onéreux à changer. De leur côté, la boîte et le pont sont robustes si respectés, mais pas inusables : le levier doit être d’un maniement aisé et l’ensemble silencieux. Le boîtier de direction peut prendre du jeu, mais celui-ci est rattrapable.

Autre point à surveiller : la suspension, en particulier le correcteur d’assiette. Celui-ci fuit régulièrement mais des spécialistes savent le réparer, les pièces neuves étant très rares et chères. Les amortisseurs pilotés EDC des tous derniers modèles défaillissent parfois, et là, les artisans capables de les réparer sont plus rares… Enfin, les trains roulants s’usent normalement, mais leurs éléments ne sont pas si chers.

Désormais âgée, la M5 E34 est sensible à la corrosion : passages de roue, bas de caisse, attaches de cric et planchers sont à surveiller particulièrement. Dernier mot sur l’habitacle : très robuste, il résiste vaillamment aux années mais gare à l’état de la sellerie, spécifique, et au ciel de toit, qui a tendance à s’affaisser.

La conduite de la BMW M5, ici une auto de 1992, est dominée par son fabuleux moteur, puissant et musical. Le comportement routier n'est pas mal non plus !
La conduite de la BMW M5, ici une auto de 1992, est dominée par son fabuleux moteur, puissant et musical. Le comportement routier n'est pas mal non plus !

Sur la route

Le tableau de bord typique des BMW à l’ancienne de la M5 est une merveille. De style, de qualité et d’ergonomie ! Les sièges, parfaits, complètent une position de conduite idéale. Mais la plus grosse source de plaisir se manifeste quand on tourne la clé : le moteur. Sa musique charmeuse se combine à son onctuosité étonnante à bas régime, où, cela dit, il n’est pas des plus vigoureux. Il s’exprime mieux passé 3 000 tr/min, et prodigue une poussée massive, dans une mélodie toujours plus envoûtante à mesure qu’il prend des tours. A plus de 7 000 tr/min, elle colle des frissons ! Selon les standards actuels, les performances ne sont pas monstrueuses, juste excellentes, aussi s’amuse-t-on à jouer de la très plaisante commande de boîte pour maintenir le moteur dans la bonne plage. Un agrément analogique !

Le tableau de la BMW M5 E34 est un modèle du genre. Ici, l'exemplaire bénéficie d'un airbag.
Le tableau de la BMW M5 E34 est un modèle du genre. Ici, l'exemplaire bénéficie d'un airbag.

Pour sa part, le châssis séduit par son équilibre, son grip et sa précision de haut niveau pour une auto de cet âge. Mais attention, ce n’est pas un scalpel, pas plus que la direction, à la belle consistance cela dit. En clair, on a une auto très efficace mais qui demande un peu de doigté, surtout à la réaccélération, car il n’y a aucune aide à la conduite. Alors, on applique des règles de pilotage : freinage fort en ligne, dégressif à l’approche du point de corde puis remise des gaz progressive à mesure que l’on redresse le volant. Et là, c’est le pied. Les freins manquent un peu de puissance selon les normes actuelles, mais on apprécie le confort de la suspension et l’insonorisation. En vraie BMW M, la M5 sait aussi se faire apprécier sur long trajet. Quant à la consommation, tablez sur 15 l/100 km en moyenne.

 

L’alternative youngtimer

BMW M5 E39 (1998 – 2003)

Apparue fin 1997, la BMW M5 E39 adopte un monstrueux V8 de 400 ch. Pour ceux qui ça inquiète, elle a aussi un ESP.
Apparue fin 1997, la BMW M5 E39 adopte un monstrueux V8 de 400 ch. Pour ceux qui ça inquiète, elle a aussi un ESP.

Succédant à la M5 E34, l’E39 n’a rien à voir techniquement. Bénéficiant d’une nouvelle plateforme et d’une suspension arrière multibras, elle troque le 6-en-ligne contre un V8. D’une cylindrée de 4,9 l, celui-ci produit quelque 400 ch, de sorte qu’attelé à une boîte 6, il procure à cette M5 d’un genre inédit des reprises ahurissantes et des accélérations meilleures que celles d’une Porsche 993. Quant à elle, la vitesse maxi reste bridée à 250 km/h, mais quelle importance ?

Modernité galopante oblige, la M5 E39 reçoit un ESP ainsi qu’une touche S permettant d’affermir la direction et d’acérer l’accélérateur, ce qui profite à l’eDans l’habitacle confortable, la qualité confine à l’exceptionnel, et un GPS est même disponible. Fin 2000, la BMW bénéficie d’une légère mise à jour esthétique (veilleuses « Angel Eyes », compteurs à fond gris), la technique n’évoluant pratiquement pas. 20 482 unités seront produites jusqu’en 2003, même si aucun break ne sera proposé. A partir de 25 000 €.

Les jantes initiales de la BMW M5, en 17 pouces, comportent une turbine censée améliorer le refroidissement des freins.
Les jantes initiales de la BMW M5, en 17 pouces, comportent une turbine censée améliorer le refroidissement des freins.

BMW M5 E34 (1989), la fiche technique

  • Moteur : 6 cylindres en ligne, 3 535 cm3
  • Alimentation : injection électronique
  • Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) ; bras obliques, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AR)
  • Transmission : boîte 5 manuelle, propulsion
  • Puissance : 315 ch à 6 900 tr/mn
  • Couple : 360 Nm à 4 650 tr/mn
  • Poids : 1 670 kg
  • Vitesse maxi : 250 km/h (donnée constructeur)
  • 0 à 100 km/h : 6,2 s (donnée constructeur)

Pour trouver une BMW M5 d'occasion, rendez-vous sur le site de La Centrale.

En savoir plus sur : Bmw Serie 5 E34 M5

Bmw Serie 5 E34 M5

SPONSORISE

Actualité Bmw

Toute l'actualité

Commentaires ()

Déposer un commentaire

Abonnez-vous à la newsletter de Caradisiac

Recevez toute l’actualité automobile

L’adresse email, renseignée dans ce formulaire, est traitée par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.

Cette donnée est utilisée pour vous adresser des informations sur nos offres, actualités et évènements (newsletters, alertes, invitations et autres publications).

Si vous l’avez accepté, cette donnée sera transmise à nos partenaires, en tant que responsables de traitement, pour vous permettre de recevoir leur communication par voie électronique.

Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL). Vous pouvez également retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données. Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : www.caradisiac.com/general/confidentialite/