Hopium Machina : le Crédit Agricole commande pour 1,2 milliard de voitures !

Au mondial de l'automobile 2022, il y avait les nouveautés électriques et deux curieuses machines françaises équipées d'une pile à combustible. Comme le concept-car de NamX, la jolie berline Machina Vision préfère en effet générer son électricité via des réserves de dihydrogène plutôt que de la stocker directement dans des grosses batteries. Le nouveau constructeur français croit en cette technologie au point d'annoncer l'arrivée d'une version de série avant l'année 2025, avec une addition prévue à environ 120 000€.

Et il n'y a pas que les dirigeants d'Hopium qui y croient. Dans le cadre du salon parisien, la société du Crédit Agricole vient d'annoncer qu'elle espérait acheter pas moins de 10 000 exemplaires de la future berline française à hydrogène. La banque veut ainsi doter sa filiale CA Consumer Finance, qui compte proposer des offres de location aux clients particuliers comme aux entreprises, d'un vaste parc d'automobiles à énergie propre avec des modèles français haut de gamme. Compte tenu du nombre d'exemplaires concernés, il y en aurait pour 1,2 milliard de voitures !

Un financement déjà assuré ?

Alors qu'Hopium doit encore effectuer tout le développement technique de la version définitive de sa future grande berline attendue pour le milieu de la décennie, cette intention d'achat assure d'office un financement généreux pour organiser sa mise au point et la construction de son usine, prévue à Vernon dans l'Eure. La nouvelle marque ne pouvait pas espérer mieux pour gagner en crédibilité et sécuriser son avenir.

L'annonce est d'autant plus impressionnante que la filière de l'hydrogène doit encore s'organiser pour s'imposer comme une solution viable et durable à côté du 100% électrique. Encore récemment, certains spécialistes doutaient quant à la faisabilité d'une production entièrement décarbonnée du dihydrogène ou la possibilité d'éviter les problèmes de conditionnement (fuites). Rappelons qu'un plan de 7 milliards pour bâtir le réseau à hydrogène en France d'ici 2030 permettra en théorie d'arriver à développer cette solution technique pour les transports.