Harley Limoges: trois jours d'expo de modèles exceptionnels.
Les 22, 23 et 24 mars derniers, la concession Harley-Davidson de Limoges proposait une exposition exceptionnelle de machines anciennes de la marque américaine. Le succès a été au rendez-vous puisque ce sont plusieurs centaines de motards et motardes qui se sont rendus sur place...
C'est un flot incessant de motos, et pas uniquement américaines, qui s'est "déversé" pendant trois jours sur le parking de la concession Harley-Davidson de Limoges. Du 22 au 24 mars, une partie du riche passé historique de la marque attendait les visiteurs. Ces derniers ont répondu présent à l'initiative de Laurent, un vacciné HD depuis des décennies, à l'origine de la venue de Jean-Luc Gaignard, collectionneur de motos anciennes bien connu. Mais commençons par un peu d'histoire...
C'est en 1903 qu'a été créée officiellement la marque Harley-Davidson. Mais l'aventure a débuté un peu avant. En effet, William Harley et Arthur Davidson vont faire la rencontre d'un immigrant allemand nommé Emil Krüger (l'orthographe varie selon les sources). Ce dernier, qui a travaillé chez le constructeur Aster (qui fabrique, entre autres, de moteurs De Dion sous licence) à Paris avant de partir pour les États-Unis, leur fournira des plans détaillés du moteur De Dion & Bouton. C'est en partant de ces précieuses informations qu'ils vont se lancer dans la fabrication d'un petit moteur afin de l'installer sur un vélo. Il semblerait également qu'une collaboration avec Ole Evinrude, notamment pour améliorer la carburation, permettra de faire progresser leur projet. D'après le livre d'Oluf Zierl et de Dieter Rebmann "Harley Davidson une histoire devenue légende", trois moteurs seront fabriqués. Le dernier se verra équipé d'un arbre et d'une hélice et sera installé sur une barque pour aller à la pêche...
Cette première tentative mettant en avant le manque de puissance et de fiabilité de leur moteur va pousser William et Arthur à revoir entièrement leur copie. Les deux amis, après avoir tiré les enseignements de cette première expérience, fabriqueront un moteur plus puissant avec une partie cycle adaptée. Ce sera la "Number One". L'histoire est en route...
Il ne reste, à ce jour, pas de survivantes de ces premières véritables Harley-Davidson. Le modèle ci-dessous fait partie d'une série d'une vingtaine de machines qui ont été reconstruites. Celle-ci serait la seule présente en Europe.
Ce sont donc les monocylindres qui mettront Harley-Davidson sur la voie du succès. Ci-dessous une 500cc datée de 1910. Le moteur entraîne directement la roue arrière via une courroie en cuir (donc sans boîte de vitesses) et le freinage s'effectue par rétropédalage. La couleur grise caractéristique apparue en 1906 sera à l'origine de leur surnom "Silent Grey Fellow" (que l'on peut traduire par silencieux camarade gris).
Version 1912; à partir de cette année-là, un embrayage , appelé Free Wheel Control, est installé dans le moyeu de la roue arrière.
Si le V-Twin reste la marque de fabrique d'Harley-Davidson, d'autres techniques seront explorées, comme ici avec ce modèle W avec son flat twin longitudinal. On ne peut s'empêcher de penser aux fameuses Douglas anglaises (marque qui inspirera également BMW). Cette 600cc, légère et performante, ne sera pourtant pas très prisée par la clientèle américaine. Un peu moins de 10 000 exemplaires auraient été produits de 1919 à 1923.
En 1929, Harley-Davidson propose son Modèle D avec un moteur flathead de 45 ci (environ 740cc). Les deux phares caractéristiques ne seront présents que sur les versions de 1929 et de 1930.
Harley-Davidson et Indian (ainsi que quelques autres marques américaines plus confidentielles), s'affronteront régulièrement dans différentes épreuves. Cette superbe machine de Bordtrack du milieu des années 10 est propulsée par un 1000cc semi-culbuté. La boîte de vitesses à trois rapports reçoit le kick.
Le side-car sera très prisé par la clientèle et Harley-Davidson devra faire appel aux sous-traitants pour pouvoir satisfaire la demande pour cet engin ma foi très pratique et économique.
En 1925, le principal concurrent d'Harley-Davidson, Indian, propose son modèle Prince équipé d'un moteur monocylindre de 350cc à soupapes latérales. La réaction ne se fait pas attendre. En 1926, ce sont deux 350cc qui viennent enrichir le catalogue Harley-Davidson: une version à soupapes latérales, et une version à soupapes culbutées. Cette dernière est même disponible en version "course" équipée de roues de 27 pouces et d'une fourche Sager. Elle sera surnommée "Peashooter".
Dernière machine amenée par Jean-Luc Gaignard, cette 1200cc Knucklehead; cette version de 1947 est la dernière produite. En 1948, elle laissera la place au modèle Panhead.
Avant de tourner la page pour découvrir les machines anciennes de la concession, voici une réplique des machines de Bordtrack présentée par Mr Andrieu.
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