Fin de la production automobile en Australie avec la fermeture de l'usine Holden
Ce matin, le constructeur australien a mis un terme à la production dans son propre pays. La berline Commodore, conçue localement, sera remplacée par une Insignia rebadgée.
Une page se tourne en Australie. La dernière usine automobile du pays ferme ses portes. Le symbole est fort, car c'est un site du constructeur national Holden, situé au nord d'Adélaïde. Le premier ministre australien Malcolm Turnbull a déclaré à la radio : "Je me sens très triste, comme nous tous, car c'est la fin d'une ère". La Holden 48-215 a été la première voiture produite en masse en Australie, en 1948.
Holden ne disparaît pas pour autant. Mais, en filiale de General Motors, sa gamme ne sera composée que de véhicules rebadgés, surtout des Chevrolet et Opel. Même la berline Commodore, qui était une voiture dessinée en Australie, va être remplacée par une Insignia rebadgée (une opération effectuée avant le rachat de l'allemand par PSA). Forcément, la dernière auto sortie des chaînes (à 10h45 heure locale) était une Commodore, de couleur rouge.
Le syndicat des travailleurs de l'industrie australienne pointe du doigt le gouvernement, qui a retiré les subventions à l'industrie automobile en 2014. À l’époque, les trois grands constructeurs présents avaient déjà annoncé la fin programmée de leur production dans le pays. Ford a ainsi fabriqué son dernier véhicule en 2016 et Toyota il y a tout juste quelques semaines. Le marché australien n'écoule pas assez de voitures pour que les usines soient rentables face aux sites asiatiques.
Holden précise qu'il aura toujours un millier d'employés dans ses bureaux, dont 350 designers et ingénieurs qui continueront à travailler sur des projets locaux. Il conserve aussi 6 000 employés pour son réseau de concessionnaires (200 points de vente en Australie).
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