Est-ce un plaisir de passer une semaine au volant de la Toyota Yaris Hybride ?
Depuis la première génération, la Toyota Yaris est un succès et ce quatrième opus le confirme. Sa réputation de fiabilité et de faibles consommations pour la version hybride sont-ils les seuls arguments de vente ? C'est ce que nous avons vérifié en passant une semaine à son volant.
Note
des propriétaires
La Toyota Yaris est un véritable succès pour la firme nippone. Le 10 millionièmes exemplaire est sorti des chaînes au printemps dernier. Depuis ses débuts, elle est fabriquée dans le nord de la France, à Onnaing, pour le marché européen. Une localité qui a renforcé son succès dans l'Hexagone, qui ne s'est jamais démenti au fil des générations. L'année dernière, elle est arrivée en 9e position des voitures les plus vendues avec 2 % des parts (35 065 exemplaires vendus). Son plus sérieux concurrent n'est autre que le Yaris Cross, placé tout juste derrière.
Carte d’identité de la Toyota Yaris essayée : Hybrid 116 ch Collection affichée 29 450 €. Elle dispose de deux options : le Pack techno (850 €) et le toit panoramique (600 €).
- Date de commercialisation : octobre 2019, légère mise à jour début 2024 et début 2025
- Lieu de production : France (Onnaing) pour l’Europe
- Motorisations : 70 et 120 ch VVT-i, Hybrid de 116 et 130 ch
- Finitions : Dynamic, Dynamic Business, Design, Collection et GR Sport
Lundi : le parcours autoroutier
Notre essai débute par le réseau le moins adapté pour une citadine. Les premiers kilomètres révèlent en effet que l’insonorisation est plutôt légère. De même, les (très) nombreuses aides à la conduite ne sont pas infaillibles, à l’image du régulateur adaptif souvent hésitant de nuit. Heureusement, de plein jour, il ne pose pas de souci particulier, et se révèle même agréable puisqu’il anticipe l’accélération, lors d'un dépassement, en actionnant le clignotant. En revanche, l’alerte de survitesse à de quoi agacer, nous reviendrons sur le sujet un peu plus tard.
Autrement, la stabilité de l’auto ne pose aucun souci et le confort est globalement bon, même si on regrette les remontées sèches sur les raccords de pont.
Enfin, les performances de sa mécanique n’ont rien d’extraordinaire, mais suffisent pour évoluer sereinement. Il faut toutefois accepter le fonctionnement de la boîte automatique à variateur qui ne peut éviter un emballement du moteur à chaque relance.
Mardi : en milieu urbain
C’est sur ce terrain que l’on attend la Yaris au tournant. Son gabarit compact (3,94 m), associé à un rayon de braquage assez court, est un sérieux allié lors des manœuvres. La caméra de recul vient en aide, au cas où, mais sa définition déçoit et son positionnement la rend trop vulnérable aux intempéries.
Ensuite, la transmission prend ici tout son sens. Hyperdouce, totalement dénuée d’à-coups, elle se fait totalement oublier et incite à une conduite paisible. Le passage de la propulsion électrique au thermique reste également discret et le dosage de la pédale de frein demeure naturel, ce qui n’a rien d’évident sur un modèle hybride.
Sans procurer la douceur d’une Peugeot 208 par exemple, les suspensions préservent votre dos et vos fessiers. Le passage les dos-d'âne et les plaques d’égout ne s’apparente pas à un coup de shaker.
Mercredi : sur le réseau secondaire
Évoluer sur petite route fait ressortir certains défauts de cette Yaris Hybride. Le moteur à trois cylindres donne de la voix, un effet amplifié par trois phénomènes. L’absence de bruit lorsqu’elle évolue en électrique rend encore plus percutant le réveil du bloc thermique. Ensuite, l’insonorisation légère ne limite pas assez son bruit, caractéristique d’un trois cylindres. Enfin, la transmission n’hésite pas à faire monter son régime entre 3 000 et 4 000 tr/min lors des relances (sortie de rond-point par exemple).
Ce patinage excessif augmente le bruit dans l’habitacle tout en gommant les sensations d’accélération. Si cela ne dérange pas certains conducteurs, cela peut au contraire en agacer d’autres. Toutefois, les performances restent correctes et suffisantes pour une auto à vocation urbaine et périurbaine.
Le confort de suspension dispensé en ville se retrouve aussi sur la route. L’amortissement reste prévenant tout en assurant un bon maintien de caisse. Plutôt du genre neutre, on apprécie le comportement sécurisant de la Yaris qui se révèle prévenant à la limite.
Enfin, impossible de ne pas évoquer l'alerte de survitesse, rendu obligatoire par l'Europe. Puisqu'il n'existe pas de raccourci, plusieurs manipulations depuis le volant sont nécessaires, ce qui n'est pas gage de sécurité. De plus, cette manipulation doit être répétée à chaque démarrage, et une fois enlevée, la fonction de lecture des panneaux est inopérante.
Jeudi : les aspects pratiques dans le détail
Vendredi : un point sur la fiabilité
La Toyota Yaris est fidèle à la réputation de la marque. Hormis une faiblesse de la part de la batterie 12 volts qui peut se décharger rapidement et sans raison apparente, cette auto a peu de choses à se reprocher. Quelques bugs ont été rapportés, mais sans gravité. La fiabilité est donc un des points forts de cette Nippone. Nous évoquons davantage cette partie dans notre fiche fiabilité dédiée à la Yaris.
Week-end : on fait les comptes
Consommations :
C’est évidemment sur ce sujet que l’on attend beaucoup d’une voiture hybride. La Yaris remplit parfaitement le contrat. En ville, nous avons relevé une consommation de 4,2 l/100 km, une excellente valeur qu’il est possible d’améliorer en adoptant au mieux l’écoconduite. Sur ce terrain, la Yaris est capable d’évoluer à 70 % du temps en électrique. Sur la route, le score est quasi-identique avec 4,3 litres relevés en moyenne. Mais la Yaris nous a surpris là où nous ne l’attendions pas : l’autoroute. Elle n’a siroté que 6,0 litres de moyenne. Un chiffre d’autant plus respectable que son pendant SUV, le Yaris Cross, demande un litre de plus sur le même exercice.
Tarifs :
La Toyota Yaris Hybride n’est pas vraiment donnée. Elle débute ainsi à 24 450 € en version de 116 ch. Une Renault Clio full hybrid, plus puissante avec ses 145 ch, un peu plus habitable, mieux finie et presque aussi sobre en consommation est un peu moins chère : à partir de 24 200 €. Pour être plus proche en termes de puissance, la Yaris Hybride de 130 ch est plus adéquate, mais elle est vendue au minimum 29 950 €. Du côté de chez Peugeot, une 208 Allure Hybrid 136 ch nécessite de signer un chèque de 26 250 €. La Yaris n’est pas bon marché, mais pour sa défense, elle profite d’un équipement complet.
Offres de location :
Toyota propose différentes formules de location avec plusieurs variables comme l’apport (8 115 € au maximum) et le kilométrage total. La durée reste à 37 mois, l’entretien, la garantie, l’assistance et l’engagement de reprise font bien sûr partie de l’offre. Les exemples ci-dessous concernent la Yaris Hybrid 116 ch Design.
Loyer | Apport | Durée | Kilométrage total | |
Exemple n°1 | 390 €/mois | 0 € | 37 mois | 30 000 km |
Exemple n°2 | 323 €/mois | 2 500 € | 37 mois | 30 000 km |
Exemple n°3 | 286 €/mois | 4 000 € | 37 mois | 45 000 km |
Exemple n°4 | 235 €/mois | 6 500 € | 37 mois | 60 000 km |
Quels tarifs pour une Toyota Yaris Hybride d’occasion ?
La réputation du modèle, tant pour sa fiabilité que ses basses consommations, se répercute dans les petites annonces. Ainsi, les premiers prix débutent à 13 000 €, pour des exemplaires ayant parcouru plus de 150 000 km, voire 200 000 km pour les plus gourmands ! Toutefois, une version Hybride 116 ch Dynamic de 2021 se négocie sous la barre des 15 000 € avec 110 000 km environ. Dans l’absolu, cela reste onéreux.
Retrouvez les annonces de Toyota Yaris sur La Centrale.
Le bilan
Pour répondre au titre de cet essai, la réponse est oui... à condition de ne pas emprunter l'autoroute chaque jour. Le fonctionnement de sa transmission et l'insonorisation ne sont pas compatibles avec ce type de route. D'ailleurs, la Yaris n'est pas parfaite, les aides à la conduite restent intrusives, l'habitabilité est moyenne et la finition pourrait être meilleure. Et pour couronner le tout, elle est loin d'être au rabais.
Seulement, il est toujours possible de trouver moins cher sur le marché de l'occasion, sa fiabilité est rare sur le segment et ses consommations battent des records. Voici des arguments en béton, d'autant qu'elle se montre bien équipée et confortable au quotidien.
Chiffres clés *
- Taux d'émission de CO2 : NC
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : --
* pour la version .
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