Essai vidéo – Mercedes CLA Shooting Brake 2020 : le plus beau des utilitaires

C'est en 2012 que la marque à l'étoile fait renaître de ses cendres la catégorie des breaks de chasse en lui ajoutant deux portes au passage, avec la CLS Shooting Brake de première génération, et elle remporte instantanément tous les suffrages, modernisant la ligne poussiéreuse des berlines trois volumes sans sombrer dans la silhouette utilitaire des breaks classiques. Mercedes lui ajoute en 2015 une petite sœur avec la CLA Shooting Brake reprenant les mêmes ingrédients et le succès est au rendez-vous : 750 000 exemplaires ont trouvé preneur et le modèle représente 46 % des ventes du CLA. Surfant sur cet élan, la marque à l'étoile lance donc la seconde génération avec la proue particulièrement agressive façon CLS et une ligne de toit fuyante venant mourir sur une poupe rebondi, et c'est tout autant une réussite une réussite esthétique.

Mais si cette CLA Shooting Brake est indiscutablement agréable à l'œil, est-ce que la forme dessert la fonction ? Il suffit de monter à l'arrière pour constater que non. Certes, il faudra courber l'échine pour franchir le seuil, mais une fois à bord, non seulement deux adultes auront la place aux genoux, mais aussi à la tête, contrairement au CLA Coupé. Même constat pour le volume de coffre, qui passe d'un déjà généreux 460 litres à un encore plus convaincant 505 litres (soit autant qu'une Audi A4 Avant de catégorie supérieure et 5 litres de plus qu'une BMW Série 3 Touring) et jusqu'à 1 370 litres une fois les dossiers de la banquette arrière rabattus. C'est 10 litres de plus que la génération précédente en configuration 5 places, ce qui peut paraître peu, mais, si le seuil de chargement reste désespérément haut avec un plancher de coffre positionné très bas, l'ouverture, elle, est bien plus large, ce qui facilite grandement le chargement et fait de cette CLA Shooting Brake une voiture familiale tout à fait satisfaisante. Mais cependant moins que le dernier Classe B développé sur la même plateforme, évidemment.

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Malgré la ligne de toit plongeante, cette version Shooting Brake du CLA offre de la place à la tête aux passagers arrière et du volume de coffre.

On retrouve à bord la spectaculaire planche de bord de la Classe A et de tous ses dérivés avec son impressionnant système de double écran allant jusqu'à deux fois 10 pouces et ses magnifiques buses d'aération en forme de turbine. Le système multimédia MBUX à commande vocale fait partie des très nombreux équipements sophistiqués disponibles de série ou en option sur cette CLA Shooting Brake, comme la navigation avec réalité augmentée, l'amortissement adaptatif ou encore la recharge de smartphone par induction.

Pas moins de trois diesels sont disponibles au lancement, du 1.5 de 116 ch de la CLA 180d au 2.0 de 190 ch de la CLA 220d ainsi que cinq essences allant du 1.3 de 136 ch au très turbulent 2.0 de 421 ch de l'AMG CLA 45S 4matic+. Tous, à l'exception des entrées de gamme diesel et essence sont livrés de série avec une boîte de vitesses automatisées et les essence à partir de la CLA 250 profitent aussi d'une transmission intégrale. Si la nouvelle génération de CLA Shooting Brake conserve les chiffres de sa devancière, la clientèle constituée à 60 % de société devrait plébisciter à 76 % les motorisations au gazole. Une version hybride rechargeable 250e sera disponible à l'été 2020.

Esthétiquement, les dernières Mercedes font très fort.

Facturée à partir de 36 850 € avec un petit 1.3 de 136 ch, et jusqu'à 73 900 € pour la version AMG de pointe, soit 1 200 € de plus que la version coupé, elle-même vendue 1 000 € de plus que la Classe A, la Mercedes CLA Shooting Brake se vend donc cher et même très cher. Mais c'est le privilège d'être une offre unique dans sa niche, les concurrents habituels du côté de BMW et Audi étant aujourd'hui absents de ce petit segment.