Essai vidéo - BMW Série 3 Touring restylée (2022) : la tablette ne fait pas tout…
Stéphane Schlesinger , mis à jour
Lancée au Mondial de Paris 2018, la Série 3 G20 a rencontré un joli succès. Pour le perpétuer, la voici qui évolue, bénéficiant de menues retouches cosmétiques et surtout d’une tablette incurvée en guise de planche de bord. Sera-ce suffisant pour affronter une Mercedes Classe C entièrement renouvelée ? Pour en juger, nous prenons le volant d’une 320d.
Sommaire
Note
de la rédaction
14,3/20
Note
des propriétaires
En bref
Nouvelle instrumentation
Pas de changement mécanique
À partir de 42 600 €
Pour la Série 3, qui constitue un de ses principaux chevaux de bataille au niveau mondial, BMW ne prend aucun risque esthétique. L’actuelle G20, commercialisée en 2019, ne déroge pas à la règle, et conserve une allure rassurante plus que dérangeante, refusant par exemple d’adopter les énormes rognons qui font tant jaser sur les Série 4 et 7 notamment. Le restylage de 2022 n’y change rien. Quoi de plus logique d’ailleurs, puisque la Série 3 de 7e génération, régulièrement la plus vendue des BMW, s’est écoulée à 1,1 million d’unités ? À noter que son plus gros marché est… la Chine, qui a absorbé plus de 50 % de la production.
Extérieurement, les modifications concernent d’abord les projecteurs redessinés. Ceux-ci perdent l’encoche de leur partie basse, qui devient rectiligne, tout en intégrant un nouvel éclairage de jour. Ils enserrent un double rognon de calandre modifié, et surmontent un bouclier arborant une prise d’air plus grande. À l’arrière, le parechoc intègre un diffuseur plus proéminent. Du détail, comme souvent chez le constructeur de Munich. Les modifications de mi-carrière ne sautent donc pas aux yeux, mais effectivement, les nouveaux projecteurs donnent un air plus net à la Série 3. Plus moderne ? Bof.
Cockpit digitalisé et séduisant de prime abord
Les évolutions se révèlent bien plus marquantes dans le cockpit cela dit. L’allemande abandonne le traditionnel combiné d’instruments à casquette ainsi que l’écran central intégré au profit d’une grande dalle numérique courbée intégrant les deux afficheurs. Celui côté conducteur mesure 12,3 pouces, contre 14,9 pouces à celui du centre. Nul doute qu’en concession, elle impressionnera non seulement les geeks et les enfants mais aussi la clientèle lambda de par sa grande réactivité et le dessin très réussi, selon moi, des menus de l’écran central par ailleurs relativement clairs. Les données GPS y sont très lisibles, grâce à l’ampleur de l’afficheur, mais en dehors du champ de vision du conducteur, qui peut toutefois se reporter sur le rappel de ces données sur l’écran lui faisant face. Celui-ci propose plusieurs configurations, plutôt lisibles mais peu agréables à l’œil. Ah, si seulement on pouvait avoir une reproduction digitale des cadrans BMW orangés à l’ancienne… En tout cas, elle se révèle très agréable à utiliser grâce à un nouveau système d’exploitation 8.0 doté d’une mise à jour à distance, et intègre Apple Car Play, Android Auto, Spotify ou encore Alexa.
On déplorera toutefois que les commandes de climatisation physiques disparaissent : il faudra la régler en fouillant dans les sous-menus de l’écran central, ce qui obligera à quitter la route des yeux plus longtemps…
Le coffre, au plancher plat et aux formes régulières se révèle pratique et plutôt spacieux (de 500 l à 1 510 l). À cause de la micro-hybridation 48 volts, les rangements sous le plancher du coffre perdent en volume.
Le reste de l’habitacle ne change pour ainsi dire pas, ce qui n’est pas une critique négative. L’habitabilité atteint un bon niveau, tout comme le volume du coffre. La banquette arrière, en trois parties, se rabat très facilement grâce aux commandes à distance située dans le coffre. On apprécie aussi le hayon motorisé doté d’une lunette ouvrante, fort commode. Un mot sur la finition : elle est irréprochable, BMW ne cédant pas (après pas mal d’errements par le passé) à cette mode de la baisse de qualité perçue que l’on observe sur certaines Audi et Mercedes.
Pas d’évolutions mécaniques
Et sous le capot ? C’est le statu quo. Aucun moteur n’est modifié, aucune avancée en matière d’électrification n’a lieu, la Mercedes Classe C hybride conservant une belle longueur d’avance côté autonomie électrique. Côté boîte, seule l’automatique subsiste, elle aussi sans changement. La gamme thermique se compose en essence de la 318i et de la M340i (l’Allemagne a droit en sus à des 320i et 330i), des 320e et 330e en hybride rechargeable, alors qu’en diesel, on peut compter sur les 316d, 318d, 320d, 330d et M340d. Le fait que BMW propose autant de versions mazoutées laisse deviner la principale clientèle de la Série 3 : les entreprises.
Pas de modifications non plus au sujet des trains roulants, toujours composés à l’avant de jambes McPherson alliées à un triangle inférieur à double attache côté roue (presque un quadrilatère en fait), et d’un train arrière multibras. Conséquence de tout ceci : les performances, consommations et émissions ne varient pas.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,71 m
- Largeur : 1,82 m
- Hauteur : 1,44 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 500 l / 1 510 l
- Boite de vitesse : Auto. à 8 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 132 g/km
- Malus : 150 €
- Date de commercialisation du modèle : Juin 2019
* A titre d'exemple pour la version (G21) (2) TOURING 320D 190 M SPORT BVA8.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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