Essai - Renault Koleos 2.0 dCi 175 : pas armé pour lutter
La première génération de Koleos n’a pas rencontré un franc succès. La seconde, totalement remaniée, compte bien surfer sur le succès de ses petits frères, les Captur et Kadjar, en adoptant le même physique. Le Koleos « Initiale Paris », le plus haut de gamme a-t-il de quoi se faire une place parmi la concurrence ?
En bref
A partir de 41 400 €
4x2 ou 4x4
5 places exclusivement
Captur, Kadjar et maintenant Koleos, la gamme SUV de Renault est désormais complète. La plus grosse mission du constructeur est maintenant de faire oublier le premier du nom tout en se frayant un chemin face à de grosses pointures comme le Peugeot 5008, le Volkswagen Tiguan Allspace, le Nissan X-Trail et le prochain « gros » Seat Ateca. Tous ont un point commun, ils proposent 7 places sauf… le Koleos ! C’est justement ce qui distingue le français qui mise davantage sur des marchés comme l’Amérique du sud et l’Asie moins demandeurs que le marché européen.
Le nouveau Koleos change également de statut. Il grossit et s’embourgeoise pour venir jouer sur le haut de la gamme aux côtés de l’Espace. Si le nom est le même, la conception, elle, change du tout au tout. Renault s’est servi au sein de l’Alliance Renault/Nissan en y puisant la plateforme du X-Trail qui peut être équipée d’une transmission intégrale. Esthétiquement aussi, le centre de style a soigné le look de son modèle qui n’aura aucun mal à faire oublier le physique insipide de son ancêtre.
Dans cette version « Initiale Paris », celle de notre essai, le Koleos cible une clientèle haut de gamme. Le cockpit archi-traditionnel est moins original que celui d’un 5008 dans son aménagement et moins qualitatif que celui d’un Skoda Kodiaq ou d’un Volkswagen Tiguan Allspace dans sa présentation. Le client a tout de même droit à une sellerie et un habillage cuir sur les parties inférieures, quelques boiseries, de l’aluminium brossé et un niveau d’équipement de série plus compétitif que la concurrence.
Facturée 41 400 € au bas mot, cette version « Initiale Paris » se veut généreuse en dotation avec de série les sièges chauffants, les feux Full Led, les jantes alliage 19’’, le hayon motorisé, le système R-Link 2 (désormais compatible Android et Carplay) - qui n’aura pas dérogé à la règle en buggant une nouvelle fois durant notre test -, ainsi que la piètre sono Bose dont on cherche encore les 12 haut-parleurs. Passés ces désagréments, le client pourra profiter d’un espace XXL à l’avant comme à l’arrière et d’un volume de coffre qui oscille entre 624 et 1 690 litres. Des valeurs qui restent malgré tout en dessous de celles du 5008 et du Kodiaq.
L’absence d’une proposition 7 places et d’une modularité plus poussée comme par exemple la présence d’une banquette coulissante ou d’un plancher plat pénalisent lourdement le Koleos face à sa concurrence directe. Explications : Renault a souhaité volontairement laisser du grain à moudre aux Grand Scénic et à l'Espace. Une stratégie qui ne semble pourtant pas poser de problème à Volkswagen qui arrive à faire cohabiter les Touran et Tiguan.
Le Koleos offre le choix entre deux motorisations et deux transmissions. D’un côté, le bon et courageux 1.6 dCi 130 et de l’autre le vaillant 2.0 dCi 175, celui de notre test, associé à une boîte à variation continue (X-Tronic) d’origine Nissan et une transmission à deux roues motrices. Un mariage qui n’est pas des plus aboutis. En effet, le Koleos ne se montre absolument pas à l’aise en ville où la réactivité du 4 cylindres et celle de la boîte pénalisent l’engin au décollage et à bas régime. En milieu de compte-tours, le dCi reprend du poil de la bête pour offrir des relances correctes et rassurer lors des phases de dépassement. Il faudra aussi composer avec un patinage de la boîte lors des fortes accélérations, ce qui peut agacer lorsque l’on a goûté à la boîte automatique ou à double embrayage. On se console avec un bilan à la pompe qui n’est pas catastrophique avec une moyenne de 7,1l/100 km relevée durant notre test.
Testé en version dCi 130 BVM, lors d’un comparatif face au Peugeot 5008, le Koleos nous a davantage séduit. Il offre plus de peps, de répondant et surtout une consommation bien mieux maîtrisée.
A la conduite aussi, le Koleos affiche des lacunes. Les suspensions souples privilégient le confort au détriment du maintien de caisse, ce qui se traduit par une prise de roulis en courbe. Quand le conducteur hausse le ton, le train avant montre rapidement ses limites par un sous-virage prononcé. Le Koleos n’en demeure pas moins un bon voyageur capable d’offrir un peu plus de polyvalence que certains concurrents grâce à la transmission intégrale (avec blocage de différentiel) mais de manière générale nous avons été déçus par ses prestations dynamiques sachant que c’est un domaine de compétences habituellement maîtrisé par Renault.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,67 m
- Largeur : 1,84 m
- Hauteur : 1,67 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 565 l / 942 l
- Boite de vitesse : Auto.
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 146 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Mai 2017
* pour la version II 2.0 DCI 175 ENERGY INITIALE PARIS 4X2 X-TRONIC.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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