Essai - Peugeot 508 BlueHDi 130 ch (2023) : toujours intéressant ?
Récemment restylée, la berline de Peugeot conserve sa motorisation diesel, même si ce n’est pas tendance aujourd’hui. Faut-il encore l’acheter avec ce moteur ?
Sommaire
Note
de la rédaction
14/20
Note
des propriétaires
EN BREF
Berline familiale
Version restylée
Seule motorisation diesel disponible
À partir de 45 900 €
C’est au moment où l’on met le contact de cette 508 que l’on se rend compte d’un détail, qui change beaucoup de choses. Il s’agit de la jauge indiquant l’autonomie. Ici, c’est avec un plaisir non dissimulé que nous découvrons un chiffre supérieur à 800 km. Un gage de tranquillité à l’heure où l’autonomie reste une source de stress avec les véhicules électriques. Ainsi, à l'heure ou parcourir 1 000 km avec ces derniers relève encore aujourd’hui d’une gageure, cela ne pose aucun problème à notre berline. Actuellement, cela peut sembler une prouesse, pourtant la recette est bel et bien connue et se résume d’ailleurs seulement à deux ingrédients : un réservoir de 55 litres et une consommation de 6 l/100 km.
Alors oui, tout n’est pas parfait. Quand le moteur se met en route, on perçoit – avec moins de plaisir – la sonorité du diesel mais heureusement, cela s’estompe en roulant. On l'entend notamment lors des phases d’accélération, mais cela reste raisonnable. Par ailleurs, le 1.5 HDI manque un peu de noblesse avec seulement 130 ch et un couple de 300 Nm. Loin d’être un foudre de guerre, ce quatre cylindres suffit pour animer au quotidien notre 508. Aucun souci sur autoroute bien évidemment, mais c’est quand on le sollicite plus qu’il montre ses limites, en particulier sur route vallonnée avec un manque flagrant de punch, qui oblige à accélérer plus fortement avec le risque de faire entendre de façon plus importante le diesel. Il vaut mieux donc rouler sur le couple tranquillement, même si la boîte EAT8 est un peu lente à réagir et distille quelques à-coups. Attention aussi au Stop & Start au fonctionnement bruyant.
Quelques défauts oui, bien évidemment mais de vrais avantages. Tout d’abord, ce moteur est le seul 100% thermique, les autres étant tous hybrides rechargeables depuis le retrait des blocs essence. Ainsi, pas de besoin de le recharger, la consommation du HDi est nettement moins élevée que les PHEV en 100% thermique et surtout le diesel est beaucoup moins cher à l’achat. Comptez une économie de 4 670 € sur le prix d’achat par rapport à la version hybride 180 ch.
Concernant le comportement, rien à signaler au niveau du châssis qui révèle une nouvelle fois son excellence. Il n’a aucun souci à accepter la puissance et le couple puisqu’il existe des motorisations nettement plus sportives à l’image de la PSE, forte de 360 ch.
La conduite, c’est justement le point fort de cette Peugeot. Le récent restyling n’a pas apporté de grosses modifications à la présentation intérieure. Et c’est tant mieux. La planche de bord de la 508 demeure toujours très valorisante avec le i-cockpit composé d’une instrumentation haute, du petit volant et d’un écran multimédia 10 pouces, qui fonctionne désormais grâce à un nouveau système d’exploitation, qui rend l’utilisation plus agréable à utiliser. Malheureusement, il n’est pas encore au niveau des meilleurs présents sur le marché et souffre également de nombreux bugs. Rien à redire en revanche au niveau de la qualité des matériaux de très bon niveau.
Une fois évacué le problème de la position de conduite, qui ne conviendra pas à tout le monde, on retrouve rapidement le toucher de route signé Peugeot. La direction offre ainsi, un excellent ressenti avec une bonne consistance et une grande précision. De quoi lui permettre de revendiquer de vraies qualités dynamiques. L’amortissement fait aussi preuve d’une grande efficacité même avec les jantes 19 pouces optionnelles chaussées de Michelin Pilot Sport 4 dont notre modèle était pourvu. Pour plus de confort, il faudra se contenter des 17 pouces de série sur la finition Allure.
Dès son lancement, la 508 s’est distinguée par une esthétique réussie et son pouvoir de séduction a été encore renforcé à l’occasion de ce restyling. Il se compose d’une nouvelle calandre qui déborde désormais jusqu’aux projecteurs. Elle accueille en son centre le nouveau logo et surtout une signature lumineuse repensée et plus massive.
Revers de la médaille, cette 508 n’est pas un exemple en matière d'habitabilité . Ainsi, en raison de son profil de berline coupé, elle oblige à faire quelques concessions en particulier pour l’accès aux places arrière. Il faudra obligatoirement courber l’échine pour s’y installer. Et seulement deux occupants car la place centrale est inexploitable. En plus, il faudra composer avec un espace aux jambes réduit et il en est de même de la garde au toit. Pour ce qui est du volume de coffre, celui-ci est de 487 litres et contrairement à ce que l’on pourrait penser il ne s’agit pas d’un coffre, mais bel et bien d’un hayon, qui facilite le chargement.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,75 m
- Largeur : 1,85 m
- Hauteur : 1,40 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 487 l / 1 537 l
- Boite de vitesse : Auto. à 8 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 131 g/km
- Malus : 230 €
- Date de commercialisation du modèle : Avril 2018
* pour la version II (2) 1.5 BLUEHDI 130 CH S&S ALLURE EAT8.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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