2. Essai MBK Skyliner S 125 : idéal en ville et pour les petits gabarits
A travers son Skyliner S, MBK vise une clientèle éclectique mais si l'on se penche sur des perspectives plus affinées, le petit dernier de la famille devrait attirer environ les hommes à 70 % contre 30 % pour la gent féminine dont 50 % de la clientèle pourrait être âgé entre 30 et 50 ans. Yamaha/MBK n'est pas parti d'une feuille blanche puisque ce modèle existe déjà sur le marché asiatique sous le label S-Max, c'est pourquoi, le Skyliner S est produit à Taiwan.
De prime abord, la silhouette cossue et compacte de ce modèle ''S'' n'est pas sans rappeler celle d'un Peugeot Citystar et dans une moindre mesure celle du Honda PCX (ce dernier arbore un coup de crayon beaucoup plus fin). La proue accueille une large optique soulignée par deux feux de position à Led. La partie arrière apparaît comme la moins conventionnelle où ses traits fins et effilés se conjuguent parfaitement avec le bloc phare équipé de diodes. Le phare de type Naked rappelle celui du PCX. La finition globale reste de bonne facture excepté les plastiques utilisés pour le plancher plat ainsi que les soufflets présents à l'embase des leviers de frein.
aspects pratiques satisfaisants et ergonomie presque parfaite
Au chapitre des aspects pratiques, ce Skyliner S se distingue par un plancher plat utile au quotidien pour l'emport d'un sac de sport, il s'associe à un vide-poche intégré au tablier suffisamment grand pour y loger un étui à lunette ou une petite paire de gants. Nous n'aurions pas boudé notre plaisir d'avoir en prime une boite à gants verrouillable. Nous n'oublierons pas de mentionner le crochet utile pour l'attache d'un casque ou d'un sac. Le futur acquéreur aura le choix entre une béquille centrale et latérale pour effectuer le stationnement. L'ouverture de la selle se fait au contacteur tout en retenue grâce à la fixation d'un vérin hydraulique. La capacité du coffre est portée à 42 litres suffisant pour la dépose d'un casque intégral ou d'un modulable. Le contacteur reçoit un volet anti-effraction, un dispositif que l'on retrouve fréquemment sur les productions taïwanaises. Le bouchon de réservoir, situé sur la gauche du tablier (là-aussi une spécialité taïwanaise) s'ouvre avec la clé de contact et est monté sur charnière. En revanche, cette spécificité peut entraîner quelques reflux de carburant lors des phases de remplissage, alors prenez garde. Enfin, le tableau de bord affiche une instrumentation scindée en trois parties (compte-tours, jauge à essence) et un cadran digital affichant l'heure, la vitesse, le trip partiel et le totalisateur kilométrique.
Ce mini-GT dévoile une ergonomie presque parfaite : l'assise à double étage culmine à 795 mm, une donnée qui peut paraître élevée mais la faible largeur n'handicape en aucun cas les petits gabarits qui pourront sans problème poser les pieds par-terre. Le long pare-brise non réglable protège assez bien le haut du corps des perturbations aérodynamiques mais son étroitesse n'englobe pas les mains même si la faible amplitude du guidon garantit une position des bras recroquevillée. Même constat au niveau des jambes, où l'espace est étriqué : les plus d'1m80 auront les genoux dans le tablier. Le poste de pilotage révèle une position du buste à 90 degrés, idéal pour les pilotes mid-size. De son côté, les passagers demeurent choyés grâce un espace conséquent et légèrement surélevé, ce qui permet d'accroître le champ de vision.
moteur linéaire et partie cycle vive
Le Skyliner S s'adjuge la motorisation déjà étrennée sur l'Oceo : il s'agit d'un monocylindre 4 Temps coiffé de quatre soupapes et refroidi par eau. Il annonce une puissance de 12 chevaux à 7500 tr/mn (12,5 chevaux pour l'Oceo) pour un couple de 11,6 Nm à 7500 tr/mn, soit des valeurs légèrement inférieures à celles du scooter à grandes roues. Lors de notre prise de contact réalisée sur un parcours autour de Paris, ce moteur s'est montré souple avec des montées en régime linéaires et des reprises plutôt vigoureuse à mi-régime. Quelques kilomètres de voies rapides ont révélé une vitesse de pointe de l'ordre de 120 km/h compteur. Nous n'avons pas eu l'occasion d'effectuer une consommation réelle cependant nous pouvons raisonnablement annoncer une autonomie d'environ 230 km. Le Skyliner S sera un parfait allié en milieu urbain et péri-urbain.
Le compact natif de taiwan met en exergue une partie-cycle innovante, surtout au niveau de la suspension arrière. Certes, il ne s'agit pas d'une nouveauté mais d'une continuité : en effet, l'unique amortisseur arrière invisible à l'oeil nu jouit d'une position horizontale monté sur biellettes. Il se trouve relié entre le cadre et le bras oscillant, une technologie également vue sur l'Oceo et censée rigidifié l'ensemble. A l'usage, il convient d'encenser la suspension arrière qui absorbe tout en souplesse les mauvais raccordements routier ou les chaussées pavées. La fourche avant, un peu pataude, ne parvient pas à être aussi performante. Cependant, ce petit défaut s'estompe après quelques kilomètres et le train avant garde son cap. Le rayon de braquage est court, très court peut-être l'un des plus restreint de la catégorie, ce qui permet de se faufiler sur un filet de gaz sans avoir à toucher le sol et en toute sécurité. Le trip offert la monte pneumatique Kenda ne dévoile pas d'impureté ou de soubresaut de perte d'adhérence sur sol sec. Quant au freinage, le Syliner S adopte deux disques ''pétales'' (ø 267 mm à l'avant/ø245 mm à l'avant), attention au blocage de la roue arrière en cas de pression trop forte sur le levier gauche d'autant qu'ici le freinage couplé brille par son absence de même que l'ABS. En revanche, le progressivité du disque avant est appréciable.
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