2. Essai MBK Flipper 125 cm3 : mini prix maxi équipement

Fabriqué au Vietnam, le Flipper jouit d'une qualité d'assemblage qualitative, la présentation générale n'appelle aucune critique d'autant que les plastiques se marient plutôt correctement et la finition semble soignée. Les carénages, teintés de blanc et le capotage de guidon assorti témoignent du soin apporté, tandis que les embouts de guidon arborent du plastique. La face avant, légèrement bombée, accueille deux clignotants effilés de part et d'autre des flancs latéraux. On remarque la présence d'un phare de forme carrée cerclé de chrome (un peu à la manière des Vespa). Bref, un aspect général plutôt flatteur...

économique mais bien équipé

Le Flipper n'est pas avare en matière d'équipement de série malgré un prix serré. Richement doté, il bénéficie d'une belle panoplie à commencer un large plancher plat couplé à un accroche-sac. Cette association permet de caser un sac de sport conséquent et même un casque. En revanche, le vide-poches, placé sur la droite du tablier ouvert offre peu de superficie de rangement mais peut se révéler tout de même utile au quotidien. Le coffre sous la selle (dont l'ouverture s'effectue au contacteur) s'avère peu profond et ne comptez pas y loger un casque intégral ou un jet à écran, seul un demi-jet saura trouver sa place. Des vêtements pourront compléter l'espace. Situé sur la gauche du tablier, le bouchon de réservoir (d'une contenance de 4,4 litres) s'éjecte (toujours au contacteur) un peu à la manière des productions taïwanaises. Une position qui facilite le remplissage à la pompe. On notera le volet anti-effraction, une petite touche de ''luxe'' pour la catégorie. Au chapitre stationnement, le Flipper propose une béquille centrale et latérale (cette dernière faisant office de coupe-circuit). L'instrumentation ne s'embarrasse pas de superflu : le tableau de bord parie sur un design axé vintage à aiguille, il comprend un compteur de vitesse, un totalisateur kilométrique, une jauge à essence et quelques témoins dont le système d'injection. Les comodos optent pour des composants sobres, tandis que le faible écartement des rétroviseurs limitent considérablement la vue (ce qui peut devenir gênant dans le trafic dense aux heures de pointe). Force est de constater que le Flipper présente un équipement pléthorique et que dire dire du catalogue des options où un large choix d'accessoires chromés y sont inscrits.

Enfin, la vaste selle dispose de suffisamment d'espace pour des balades en duo, d'autant que le passager peut compter sur des repose-pieds escamotables et de larges poignées de maintien. Grâce à sa compacité, la prise en main ne demande que quelques minutes, la faible hauteur de selle de 755 mm favorise les pilotes de moins d'1m80. Il faut bien avouer que l'installation à bord ressemble à une partie de plaisir, les genoux restent bien en retrait du tablier, le buste bien droit et les jambes calées à 90 degrés.

faux 125 cm3 ?

Sur le papier, le Flipper revendique son statut de scooter 125 cm3 mais en réalité, il cache sous son cadre tubulaire en acier une motorisation de 114 cm3 de cylindrée. Le monocylindre 4 temps, refroidi par air et alimenté par injection développe 7,2 chevaux, cela paraît peu mais suffisant pour mouvoir les 98 kilos (tous pleins faits) du véhicule. en milieu urbain. Après un cours moment de latence au démarrage, le Flipper sort de sa torpeur avec de belles accélérations à moyen régime. Certes, le flipper permet de faire quelques petites liaisons sur les voies rapides mais pas plus, l'aiguille du compteur se fige sur la graduation annonçant les 95 km/h compteur limitant une utilisation extra urbaine. Car son terrain de prédilection se cantonne à un usage exclusivement urbain : l'engin braque court, très court même facilitant son insertion dans les grandes artères, la maniabilité frôle la perfection et se faufiler en toute quiétude devient possible. La selle procure un excellent confort, le châssis est sain en toute circonstance. Cependant, la fourche télescopique renvoie de gros coups lorsque l'on passe sur des nids de poule imposants. Chaussé de roues 12 pouces, la monte pneumatique Maxxis révèle un trip correct sur sol sec mais attention sur les chaussées mouillées (le cas durant notre essai réalisé sur les deux types de météo), il faudra être très doux sur les commandes voire changer de pneumatiques. En matière de freinage, le disque avant ø 180 mm se montre largement efficace tandis que le tambour arrière manque de feeling au levier (ici pas de freinage couplé), d'ailleurs, la roue arrière peut se bloquer en cas d'une forte pression sur le levier, un désagrément pouvant occasionner quelques dérobades non prévues notamment sur le mouillé . Lors de notre essai réalisé en ville et sur autoroute, nous avons mesuré une consommation de 3 litres au 100 km avant de passer au ravitaillement, ce qui laisse présager d'une faible autonomie.