2. Essai MBK Evolis 125 cm3 : le parfait compromis sport-GT
La gamme Evolis propose trois motorisations (125,250, 400). Assemblé dans l'usine de St Quentin, le design de ce nouvel opus rompt complètement avec son illustre prédécesseur : en effet, les carénages présentent un aspect plus sportif comme en témoigne la coque arrière désormais pointée vers le ciel. Toutefois, la proue reprend la signature de l'ancien modèle avec toujours deux optiques . L'apparition de deux petits déflecteurs au niveau des mains accentue la protection contre les intempéries. L'ensemble jouit d'une fabrication qualitative et l'on se réjouit du nouveau dessin des jantes en aluminium aux traits plus fins ainsi qu'à la présence d'une barre de feux à diodes en guise de feu stop.
Encore mieux équipé
Au chapitre des équipements, l'Evolis frôle la perfection : la planche de bord allie modernité et praticité reprenant des matériaux de qualité. Ainsi deux imposants cadrans numériques dispensent d'une foule d'informations : tout y est pour une utilisation optimale (horloge, compte-tours, compteur de vitesse, jauge à essence, température moteur, deux totalisateurs, consommation moyenne instantanée, les indicateurs de vidange et de changement de la courroie), un véritable ordinateur de bord que l'on peut faire défiler au moyen d'une commande placée au comodo droit. Pour le reste, on trouve toujours des feux de détresse et une gâchette d'appel de phare. Enfin, nous signalerons la petite touche patriotique avec l'apposition du drapeau tricolore sur la trappe de réservoir d'essence. Cependant, l'affichage en anglais ‘'Welcome on Board''sur le tableau de bord vient quelque peu ternir l'ego national.
Les aspects pratiques restent nombreux. La liste démarre par un vaste coffre , dont l'ouverture s'effectue au contacteur. La contenance ne change pas par rapport à l'ancien Skycruiser, elle s'élève toujours à 47 litres, une vraie performance pour la catégorie où deux casques intégraux viennent se loger, mais la résonnance sportive du véhicule ne lui permet pas d'être moqueté. Rassurez-vous, la dotation ne s'arrête pas là car le tablier renferme deux vide-poches séparés du contacteur. Celui de gauche ferme à clé à contrario de celui placé à droite. Ces compartiments suffisent à ranger quelques effets personnels. La contenance du réservoir gagne 1,4 litres par rapport à la précédente version passant de 11,8 litres à 13,2 litres.
Toujours difficile d'accès
Une fois les 792 mm de hauteur de selle apprivoisée (un chiffre dans les standards de la catégorie), il devient difficile d'établir les changements de l'assise. Le dessin demeure équivalent à celle d'antan mais surtout tout aussi large où l'on frôle le supplice pour les petits gabarits car il devient impossible de poser les deux pieds bien à plat. L'Evolis semble convenir à des utilisateurs de plus d'1m80. En dessous, il faudra impérativement profiter de la partie fine pour s'avancer et choisir une position de conduite soit typé GT (les jambes étendues sur les marchepieds) soit les genoux repliés. Nous saurions trop conseillés aux gabarits inférieurs de s'avancer pour gagner en stabilité lors des phases d'arrêt.
La suspension arrière, véritable talon d'achille sur l'ancienne version, où le moindre nid de poule ou revêtement fastidieux s'avérait être un calvaire pour les lombaires et le dos, a évolué. Conscient de ce problème, le constructeur français rectifie le tir avec la pose d'un nouvel amortissement réglables sur cinq positions. Réglés au plus souple lors de notre prise de contact, le résultat se traduit par des progrès indéniables même si cela reste encore un peu ferme à notre goût, le travail effectué est bien présent.
Une tenue de route pointilleuse
Outre la suspension arrière améliorée, l'Evolis conserve la fourche avant, ainsi que le diamètre des jantes identique à l'ancienne version (15 pouces pour le train avant contre 14 pour la roue arrière. MBK assure avoir également travaillé sur la rigidité du châssis. Nous n'avons pas plus d'informations là-dessus, cependant, l'Evolis avance des prestations dynamiques exceptionnelles. La fourche n'émet aucun signe de pompage intempestif et la stabilité demeure irréprochable. Même constat à basse vitesse où les 169 kilos (tous pleins faits, 173 kilos pour la version ABS) ne viennent pas interférer sur la tenue de route. De même, les enveloppes City Grip (première monte) du manufacturier français Michelin participent grandement au bon grip. Côté freinage, le disque avant 267 mm change de bord : il migre à gauche tout en améliorant les performances. En revanche, nous aurions aimé une puissance accrue de la part du frein arrière.
Moteur inchangé
Il n'est pas toujours facile de changer une équipe qui gagne. Alors si le design évolue en profondeur, la mécanique, elle, n'appelle à aucun bouleversement. MBK reconduit dans ses fonctions le bloc Minarelli 4 temps, 4 soupapes alimenté par l'injection électronique. Pour rappel, il développe une puissance d'environ 15 chevaux pour un couple de 11,94 Nm. Des chiffres qui montrent un certain répondant lors des phases d'accélérations et l'on peut tabler sur une vitesse maxi de l'ordre de 130 km/h compteur pour une consommation estimée à environ 4 litres/100 km. Notre petite prise de contact dans les rues de Paris ne nous ont pas permis d'établir une consommation réelle. Enfin, pour l'entretien, MBK préconise une vidange moteur tous les 6000 km. N'ayez crainte, la fonction au tableau de bord vous le rappellera.
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