Essai - Hyundai Tucson 1.7 CRDi 115 : dans la short list
Avec le nouveau Tucson, Hyundai a grimpé une marche sur l’échelle de la qualité, si chère à la clientèle européenne. Le SUV compact est-il toujours une proposition sérieuse sur le créneau de puissance le plus vendu dans l’Hexagone
Le Tucson 2, c’est le successeur de l’IX35, lui-même remplaçant du Tucson premier du nom. Au-delà de cette appellation (très) mal contrôlée, il s’agit bien de la 3e génération de SUV compact proposée par Hyundai sur le marché européen. Cette nouvelle mouture, développée et produite en Europe, a eu droit à une platefo
rme totalement nouvelle (commune au Kia Sportage) plus rigide, plus spacieuse et moins lourde.
Plus qu’une technique soignée, c’est cependant son style qui fait mouche. Ce faciès sexy et élégant est l’œuvre d’un designer français, Raphaël Bretecher, débauché de chez Volkswagen pour insuffler un vent nouveau. Les proportions sont harmonieuses, la face avant lui donne davantage de cachet et ses dimensions plus importantes (4,47 m) le placent plus que jamais dans le clan des SUV compacts entre un Renault Kadjar (4,45 m) et un Volkswagen Tiguan 2 (4,49 m).
L’exercice du style rempli haut la main, c’est maintenant sur le thème de la qualité que l’on attend le coréen de pied ferme. Hyundai s’est donné beaucoup de mal pour améliorer celle-ci en soignant les matériaux et les assemblages. Le progrès est notable mais quelques détails comme certains plastiques durs ou une qualité de cuir moyenne le situent encore un cran au-dessous des stars européennes comme le Peugeot 3008 ou le Volkswagen Tiguan. En matière d’habitabilité, en revanche, c’est un sans-faute. Le coréen offre un espace à vivre très bien proportionné pour accueillir cinq adultes et leurs bagages (volume de coffre de 513 litres).
Parmi les trois blocs diesels proposés au catalogue, c'est sans équivoque le 1.7 CRDi 115 ch qui représentera le plus gros des ventes sur notre marché. Ce dernier est neutre au malus écologique (119 g de CO2/km) et uniquement associé à une boîte manuelle et une transmission aux roues avant. L’offre serait parfaitement cohérente avec le marché si le constructeur proposait une boîte auto ou double embrayage (DCT-7) qui sont réservées aux moteurs les plus puissants.
Le diesel 1.7 CRDi assure dans presque toutes les situations. Dès les très bas régimes (280 Nm à 1 250 tr/mn), il offre un agrément soigné et une souplesse appréciable en ville. En accélérations comme en relances (parfois bruyantes), ses performances n’ont rien d’ébouriffant mais il garantit suffisamment de sécurité lors des dépassements, pourvu que l’on tombe un rapport. En effet, si le guidage de boîte (boîte mécanique à 6 rapports) est agréable, la démultiplication des rapports, destinée à préserver la sobriété, est importante. C’est d’ailleurs à la pompe que l’on en constate les bienfaits avec une moyenne de 6,2 l/100 km.
Le compromis trouvé par Hyundai tient, la route tout comme le Tucson. Le coréen bénéficie d’un châssis homogène qui offre un amortissement travaillé, notamment grâce à la présence d’un train arrière multi-bras de série. Le niveau de confort, ici voiture chaussée de jantes 17’’, est irréprochable et le maintien presque aussi rigoureux que les leaders européens. Un léger effort sur la direction à assistance électrique, peu agréable et limite artificielle, rendrait le tableau encore plus flatteur.
Plus si attractif
Garanti 5 ans, kilométrage illimité, le Tucson CRDi 115 ch s’affiche à partir de 25 450 €. Des tarifs certes justifiés par un bon niveau d’équipement, mais qui ne sont plus vraiment attractifs par rapport à la concurrence. Il sera difficile pour le coréen de s’imposer face aux Renault Kadjar dCi 110 vendu à partir de 26 200 €, Seat Ateca Tdi 115 (à partir de 25 300 €) ou encore Nissan Qashqaï dCi 110 (à partir de 25 050 €). Reste à voir si le réseau se montrera généreux en remises à la prise de commande.
Un équipement complet
Quoi qu’il en soit, le Tucson dispose d’un équipement plutôt bien fourni puisqu’il embarque dès le premier niveau de finition « Initia », les feux de jour à LED, les jantes alliage 16", l’allumage automatique des feux, les rétroviseurs électriques dégivrants, la centralisation, le dossier arrière rabattable 60/40, les vitres électriques avant/arrière, la climatisation manuelle, les commandes audio au volant, le système audio MP3 avec prises USB/iPod et connexion Bluetooth.
Notre version d’essai, un cœur de gamme « Creative » (à partir de 30 150 €), ajoute à cette liste l’aide au stationnement avant/arrière, les jantes alliage 17’’, le capteur de pluie, la climatisation automatique bi-zone, les antibrouillards, la direction paramétrable, le régulateur/limiteur de vitesse, le siège conducteur avec support lombaire électrique, les vitres arrière surteintées, l’assistance active au maintien de voie, la caméra de recul, la reconnaissance des panneaux de limitation de vitesse, les sièges avant et arrière chauffants, l’accès mains-libres, la navigation Europe et le système multimédia avec écran couleur tactile 8’’.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,47 m
- Largeur : 1,85 m
- Hauteur : 1,65 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 488 l / 1478 l
- Boite de vitesse : Méca. à 6 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 119 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Septembre 2015
* pour la version II 1.7 CRDI 115 CREATIVE.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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