2. Essai – Ducati Monster 1100 2009 : Le meilleur est à l’intérieur…
Au fil des ans, Ducati a fait perdurer son roadster au look dépouillé mettant en valeur son cadre et surtout sa motorisation. Mostro à une époque, la voilà maintenant Monster… affirmant ainsi d'avantage le coté bestial de la machine. Après avoir présenté la Monster 696 fin 2007, Ducati propose une version «+» à la motorisation frémissante voir même bouillonnante. Ainsi, la Ducati Monster 1100 s'est échappé du dernier Salon de Milan pour inonder le marché. Une nouvelle phase de l'histoire de la Monster est en train de se jouer, là, sous nos yeux…
Le charme à l'Italienne…
Il n'y a pas à tortiller. Elle est belle cette Ducati Monster 1100. Réduite à sa plus simple expression ce roadster dépouillé poursuit dans les grandes lignes déjà lancées par la Monster 696 mais aussi par ses ancêtres. Même si dans l'ensemble, on retrouve le doux minois de la petite sœur, il y a un détail qui fait son petit effet…
Posée sur sa latérale, la Monster 1100 laisse apparaître son meilleur profil. En effet, l'utilisation d'un monobras oscillant nous invite à admirer dans les moindres détails la magnifique jante à cinq double branches. Pour le reste, il m'est impossible d'être insensible à l'aura que dégage cette Diva Italienne. Quasiment rien ne vient gâcher le tableau si ce n'est peut être la couleur du ressort que l'on aurait peut être préféré rouge. Oui, on pinaille, et alors !!
Epuré, c'est aussi le cas du tableau de bord à affichage digital… digne d'une machine de GP. On y retrouve toutes les informations nécessaires et même un chronomètre ainsi qu'un pré-équipement pour un système d'acquisition de données DDA (Ducati Data Analyser). Pour parfaire l'ensemble on aurait bien vu un indicateur de rapport engagé… dommage.
Madame sait recevoir…
810 mm, voilà ce qu'il vous faudra escalader pour monter sur la M1100. Mon mètre soixante dix trouve parfaitement bien sa place sur la machine et mes petits petons sont bien à plat sur le sol, avec les jambes un peu pliées tout de même. La selle est très moelleuse et la position de conduite se trouve entre celle d'un roadster (droit comme un «I») et celle d'une sportive (les dents dans la bulle). A noter que le petit saute-vent vous permettra de cruiser à 125km/h sans soucis… vitesse à laquelle bon nombre de roadsters vous ont déjà mis les cervicales à l'envers.
Une pression sur le bouton magique et la mécanique se met en route dans une son bien caractéristique des machines de la marque de Bologne. On sent tout de suite le fort caractère qui s'échappe du légendaire et inimitable bicylindre en L à distribution Desmodromique de 1100cc et surtout des deux volumineux silencieux placés de part et d'autre de la selle. Les vibrations sont bien présentes mais on en attendait pas moins. Il y a de la vie la dessous et c'est bon !!
La première en bas… réglable par vis micrométrique, tout comme le levier de frein, l'embrayage (pas progressif) n'est pas si rude que par le passé au contraire de la boite de vitesses qui, sur notre moto d'essai, était sèche mais avait l'avantage de relativement bien se verrouiller. Avant de se lancer, on en profite pour jeter un coup d'œil dans les rétros. Plutôt sympa coté design, on se retrouve à avoir les 2/3 de la glace cachée par nos coudes… aussi jolis soient-ils.
Je te présente vibro… ma sœur !!
Allez, en route mauvaise troupe… Dès que la Monster évolue dans la jungle urbaine, il faut savoir que le L-Twin de 95 chevaux pilonne au dessous de 3500 tours. En agglomération, uniquement les deux premiers rapports sont utiles tellement la 1100 tire long et c'est d'autant plus surprenant hors agglomération sur le cinquième et le sixième rapport.
Quand on quitte la ville et sa circulation, on trouve rapidement des routes sur lesquelles la Monster se sent tout de suite à son aise. Ce qu'elle préfère, c'est qu'on enroule à son guidon et qu'on lui tire un peu sur la couenne de temps à autre.
Passée la barre des 4000 trs/min, la quasi-totalité du couple est déjà disponible (10.5 m.kg @ 6000 trs/min) et ça tracte… et ça tracte puis ça tracte aussi, le tout dans une musique de premier choix qui réjouira les mélomanes avertis, amoureux des belles mécaniques.
Toute fois, le frein moteur accouplé à une position plutôt en avant contre le réservoir remettra en place la gente masculine sur les nids de poule ou les freinages appuyés. Gare à vos bijoux de famille et puisque l'on parle de partie… cycle, sachez que le confort d'amortissement est de mise sur notre machine et que la filtration des imperfections de la route se fait sans mauvaise surprise.
Coté freinage, le système radial Brembo couplé à des durites aviations se veut être puissant mais on aurait voulu un peu plus de mordant. Après, cela en facilite d'autant la prise en main et vous évitera de mauvaises surprises lors de conditions routières précaires…
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