Essai - Citroën C5 Aircross BlueHdi 130 : confort et sobriété

Le C5 Aircross est le dernier succès commercial en date de Citroën avec près de 250 000 transactions réalisées depuis son lancement en 2017. La marque est partie d’une excellente base technique, celle du Peugeot 3008, qu’elle a su parfaitement s’approprier. A commencer par le design.

En effet, le C5 Aircross arbore des lignes totalement différentes du commun des SUV compacts. Ici, le maître mot est rondeur. À l’avant comme à l’arrière, le français se distingue par une multitude de courbes qui semblent rassurer les clients. La sportivité est volontairement mise de côté afin d’offrir une proposition orientée vers le confort et la zénitude.

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C’est d’autant plus vrai une fois à bord où l’ensemble des occupants prend place sur de larges sièges moelleux et confortables, issus du programme « Citroën Advanced Comfort », qui comme son nom l’indique privilégie ce paramètre. L’environnement est chaleureux, spacieux et fonctionnel même si des plastiques rigides sur la planche de bord et les contreportes ternissent un peu le tableau. L’ergonomie satisfait pleinement. Tout est à la bonne place et les rangements foisonnent à l’image des vastes bacs de portière, du logement sous l’accoudoir central ou du vide-poches situé au pied de la console.

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Notre version d’essai, en finition haut de gamme Shine et facturée 36 650 €, ne manque de rien. De série, vous bénéficiez de la climatisation automatique, du frein de stationnement électrique, des projecteurs full LED, du pack d’aides à la conduite (régulateur de vitesse adaptatif et aide au maintien dans la voie), de la caméra de recul, de l’instrumentation numérique, etc.

Quelques points noirs sont toutefois à relever à l’image de la piètre qualité de la caméra de recul, digne d’une webcam du début du siècle ainsi que les performances du système multimédia. Ce dernier fonctionne plutôt correctement mais n’aime pas être brusqué. Enfin, nous avons été déçus par l’espace dédié aux places arrière et notamment aux jambes.

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Le C5 Aircross est certes connu pour être le plus modulable de sa catégorie, notamment grâce à la présence de 3 sièges arrière individuels, coulissants et escamotables façon monospace, mais pas comme le plus spacieux. Les passagers arrière seront bien plus à l’aise à bord d’un Volkswagen Tiguan par exemple. Sa configuration lui permet toutefois d’installer 3 sièges bébés sans aucun problème ce qui en fait un bon compagnon pour une famille avec des enfants en bas âges. D’autant plus que le coffre, lui, est l'un des plus spacieux du marché. Son volume oscille entre 580 et 720 litres selon la position des sièges arrière. Il bénéficie en prime d'un plancher modulable en hauteur qui facilite le chargement. De ce point de vue c’est réussi.

Une consommation moyenne de 6,1 l/1 00 km relevée sur notre parcours

La sportivité n’est pas la priorité du C5 Aircross. C’est probablement pour cette raison que le moteur diesel BlueHdi 130 s’est rapidement imposé auprès de la clientèle. Le 4 cylindres diesel n’est pas un foudre de guerre mais il suffit amplement au quotidien. Le couple maxi de 300 Nm fournit des accélérations correctes et des relances satisfaisantes en cas de besoin. Il présente l’avantage d’être sobre à l’usage. Durant notre essai réalisé sur un parcours mixte avec 3 passagers à bord et leurs bagages, nous avons relevé une moyenne de 6,1 l/100 km. Cette sobriété s’accompagne d’un agrément renforcé par la présence d’une boîte automatique à 8 rapports (EAT8). Près de 2 000 € sont réclamés par Citroën par rapport à la boîte mécanique à 6 rapports, mais croyez-nous, ils les valent. Enfin, avec cette motorisation, le C5 Aircross échappe jusqu’à la fin de l’année 2020 au malus écologique avec des rejets de CO2 établis à 137 g/km.

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Le châssis, lui, est dans la même veine : orienté confort. Ses suspensions à butées hydrauliques possèdent un talent inédit pour faire oublier la présence d’imperfections ou de ralentisseurs. Cet effet « tapis roulant » a pour contrepartie des mouvements de roulis et de tangage un peu plus prononcés, qui pourront rappeler des souvenirs aux habitués de la marque. Au chapitre sécurité, on peste juste contre le système d’assistance au maintien dans la file dont les alertes sonores agacent rapidement. Si celui-ci est déconnectable, il se ré-active automatiquement à chaque mise en route de la voiture.