2. Comparatif 125 - Yamaha X-Max/Peugeot Pulsion/Honda Forza : l'écart s'agrandit

En terme de motorisations, les forces en présence se dotent d’un bloc développant une puissance quasi identique :le Pulsion adopte le propulseur PowerMotion (rappelons que Peugeot dispose de ses propres moteurs EasyMotion, SmartMotion et PowerMotion), qui équipe également certains Citystar et le Metropolis dans sa version 400 cm3. Bruyant au démarrage tout comme celui du X-Max, il présente la particularité d’embrayer qu’ à partir de 5000 tr/mn et ne se lance réellement quand l’aiguille du compte-tours atteint les 7000 tr/mn. Passé cette barre, il affiche une belle envie de monter dans les hauts-régimes avec une vitesse de pointe de l’ordre de 112 km/h compteur.

Le moteur introduit à l’intérieur du Forza impressionne par sa discrétion lors de la mise en route : bien aidé par la douceur de sa transmission, il monte de manière linéaire dans les tours pour atteindre sa vitesse maximale de 120 km/h. Le Yamaha X-Max adopte un moteur remanié pour sa quatrième génération : pas de latence à signaler au démarrage, mais le ‘’berlingot’’ se montre un peu moins véloce à mi-régimes avant d’atteindre les 120 km/h compteur, sa vitesse maximale. Et dans le souci de comparer les aptitudes dynamiques, quoi de mieux que de réaliser des départs arrêtés !

Si mes deux camarades présents ce jour-là affichent un poids quasi-identique sur la balance, votre serviteur est un peu plus léger, pourtant, les performances diffèrent très peu : en effet, le X-max et le Forza partent légèrement en tête mais le Pulsion ne démérite pas et n’est pas largué. Les reprises sur les portions rapides calées à 80 km/h montrent un déficit de la part du Peugeot laissant le champs libre aux deux japonais qui se tiennent dans un mouchoir de poche Enfin, les trois motorisations affichent une consommation raisonnable, ainsi nous avons pu relever 3,5 litres/100 km pour le Pulsion, 4,4 litres pour le X-Max, et 4,2 litres pour le Forza sans utiliser l’Idling Stop.

Si l’on privilégie une utilisation purement urbaine, le Pulsion tire son épingle du jeu et se révèle être l’outil idéal : le scooter frappé du lion braque court, très court par rapport aux autres, il profite pleinement de son empattement plus court (1435 mm) et de sa roue de 14 pouces à l’avant pour se faufiler dans le trafic malgré un poids équivalent à ses concurrents. Il s’avère aussi très à son aise dans les courbes serrées. Le Forza se positionne juste derrière, alors que le X-Max complète le podium, handicapé par un empattement élevé. En revanche, dès que l’horizon se dégage, le Forza reprend des couleurs grâce à une remontée d’informations instantanée de la fourche hydraulique : en effet, la suspension avant, précise et incisive, donne au Honda une stabilité et une maniabilité irréprochables à tous les niveaux (courbes rapides, virages serrés). Le X-Max affiche également des aptitudes dynamiques de premier de la classe une fois que l’on s’est familiarisé avec le train avant. Sportif dans l’âme, le X-Max profite d’un train avant un peu plus léger, mais il apparaît en léger retrait handicapé par un comportement pataud et par un confort perfectible au niveau des combinés arrière, la selle ne parvient pas à enrayer cette impression. Sur le plan du freinage, les trois lascars sont munis du système ABS de série, le Pulsion est le seul à se doter en prime du freinage couplé. Un véritable plus qui permet à ce dernier de se démarquer d’une part mais aussi et surtout de réduire la distance de freinage, d’autant que l’antiblocage n’est pas intrusif. A l’inverse, celui du Forza et du X-Max demeure plus sensible lors des freinages appuyés.