Comparatif 125 - Yamaha X-Max/Peugeot Pulsion/Honda Forza : bataille royale
Alors que le Yamaha X-Max et le Fonda Forza se partagent la plus grosse partie des ventes sur le marché français, Peugeot lance l’offensive avec son Pulsion dans la catégorie dite ‘’Urbain GT’’. Le dernier-né de la marque au lion avance des arguments chics et chocs dans le but de prendre une part du gâteau. Suffisant pour résister aux deux ténors de la catégorie reine ? réponse à travers ce comparatif aux allures de bataille royale.
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Les Yamaha X-Max 125 et Honda Forza 125 dominent outrageusement la catégorie des scooters GT. Un marché très prisé en France où la concurrence est de plus en plus amoindrie. Entre la disparition de certains véhicules (Piaggio X10, Peugeot Satelis) et les productions encore présentes mais vieillissantes, les deux stars japonaises se tirent la bourre et, ont semble-t’il de beaux jours devant eux. Pour preuve, si l’on se réfère simplement aux chiffres de ventes, Yamaha a écoulé 4873 unités de son best-seller (sur la période janvier/août 2019) contre 4788 exemplaires pour le Honda Forza. Bien sûr, le Pulsion avec ses 372 unités est logiquement en retrait du fait de son entrée effective qu’à partir du mois de juin. Cependant, le natif de Mandeure a des atouts à faire valoir.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, commençons par un petit tour rapide des forces en présence et sur ce point, on peut pousser un petit cocorico car le X-Max est entièrement fabriqué à l’usine de St Quentin dans l’Aisne au même titre que la XSR 700 et la MT 125. De son côté, le Pulsion voit sa production effectuée à l’usine historique de Mandeure (Doubs) alors que le Forza est assemblé à l’usine d’Atessa en Italie. Pour ce comparatif, nous avons retenu les versions standards, sauf pour le Pulsion qui revêt son habillage RS. Elle se démarque par quelques ajustements cosmétiques, par la fixation d’un guidon naked, mais est facturée à un tarif identique au modèle standard (4699 €). Si l’esthétique est un peu subjectif, il n’en demeure pas moins un critère qui rentre en ligne de compte lors de la phase d’achat. Nos trois protagonistes présentent des profils différents : Charismatique, le X-Max , qui en est à sa quatrième génération, revendique clairement ses gènes sportives et impose son côté statutaire. A contrario, le Forza, certes sportif lui aussi, arbore une silhouette élancée avec des lignes fluides et bien proportionnées. Le Pulsion, plus ramassé, séduit par sa compacité et par sa filiation avec les automobiles de la marque, comme en témoigne les optiques avant et arrière. Si l’on se penche sur l’ensemble design/ finition, le GT à l’aile n’appelle à aucune critique et prends l’avantage grâce à des plastiques parfaitement ajustés, le X-Max se positionne juste derrière avec une qualité de finition exemplaire. Le Pulsion pêche sur ce point avec des détails perfectibles notamment l’amas de fils apparents visibles au niveau du guidon, ’ajustement des charnières du vide-poche situé à gauche du tablier, ainsi que le bouchon de réservoir qui aurait mérité un peu plus de soin.
Le chapitre des équipements est également un facteur très important pour une utilisation quotidienne intense ou pas d’ailleurs : nos trois hôtes du jour tirent profit d’un équipement pléthorique, à ce petit jeu là, les cartes sont rebattues et le match s’équilibre : le Pulsion et le Forza mettent en avant un tableau de bord à deux lectures, tandis que le X-Max parie uniquement sur un écran digital. Les trois disposent d’une panoplie d’informations utiles au quotidien (trips partiels, odomètre, indicateur de consommation moyenne, horloge, température extérieure, jauge à essence, etc…), Le Pulsion propose de série l’i-connect, inspiré de l’i-cockpit que l’on trouve sur les modèles automobiles : ce système permet via une application spécifique de connecter son téléphone à l’écran TFT. Les GPS sont aussi accessibles, cependant l’ensemble n’apparaît pas intuitif et il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. De son côté, le Forza bénéficie de la bulle réglable, certes les trois véhicules ont ce système de série, mais le japonais à l’aile se démarque de ses concurrents par un réglage électrique par l’intermédiaire d’un bouton placé au commodo gauche, ceci peut paraître être un gadget mais cela s’avère bien pratique au quotidien. Pour le X-Max et le Pulsion, il faut utiliser la boite à outils pour effectuer le réglage via une clé BTR.
Enfin parlons de la capacité d’emport, un autre critère déterminant à l’heure du choix final et pour l’occasion, le Peugeot Pulsion perd quelques plumes handicapé par ses dimensions plus restreintes : en effet, la soute (ouverture accessible grâce à un bouton sur le bas du tablier) éclairée dispose d’une superficie restreinte où un casque intégral et un jet à écran peuvent prendre place, le vide-poche à droite emporte un port USB avec un espace de rangement suffisant pour des effets personnels. Le Forza et le X-Max prennent l’ascendant avec la possibilité de loger deux casques intégraux. Le scooter au trois diapasons dispose de deux vides-poches par rapport au Pulsion et au Forza, donc petit point de bonus distribué au natif de St Quentin !
En matière d’ergonomie, les trois véhicules proposent deux types de conduite : certains opteront pour une position sportive avec les jambes de part et d’autre du tunnel central quand d’autres jetteront leur dévolu sur une utilisation GT plus coulée avec un positionnement allongée des gambettes. La large et longue selle du X-Max ne parvient pas enrayer la dureté des amortisseurs, car, même si Yamaha a effectué un gros travail sur cette quatrième génération, les combinés n’épargne pas le dos sur les passages bosselés. Le Forza et le Pulsion s’en tirent bien mieux avec un filtrage nettement moins ferme. Bref, sur le confort global, Honda et Peugeot se quittent sur un match nul alors que Yamaha ferma la marche. Du côté de la protection, le poulain d’Atessa, autrement dit le Forza remporte le point grâce à son excellente enveloppe au niveau des jambes et du buste. Le X-Max s’en tire avec les honneurs car si les jambes et les genoux sont bien protégés, les déflecteurs latéraux n’enrayent pas complètement le flux aérodynamique aux épaules, de plus, la bulle obstrue un peu le champs de vision si le pilote mesure un peu moins d’1m70. Le Pulsion offre une belle résistance au vent grâce une bulle protectrice mais demeure peu convaincante sur la partie haute du corps (bras, épaules). Avantage donc au Honda Forza !
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