La conjoncture va de Charybde en Scylla pour une enseigne Takata dont la réputation se dégonfle en même temps que ses airbags tuent en se déployant. Confondu pour un défaut de qualité d'un gonfleur qui peut éclater sous certaines conditions (ancienneté, humidité, etc.), projetant alors des fragments de métal et de plastique sur le conducteur ou le passager, l'équipementier n'est pas près de voir la lumière au bout du tunnel. A moins que celle-ci ne provienne du train roulant dans sa direction. Huit morts recensés à cause de sa bévue, Honda, BMW, Fiat Chrysler, General Motors, Ford, Mazda, Mitsubishi Motors, Nissan, Subaru et Toyota touchés par elle et environ 34 millions de véhicules en cours de rappel aux Etats-Unis. Suffisant ? Non. On soupçonne à présent Takata d'avoir sciemment sacrifié son contrôle qualité sur l'autel des profits.