Vélo: bientôt le casque pour tous ?
En 2014, 4.438 accidents corporels ont impliqué un cycliste et 159 cyclistes ont été tués. Un chiffre qui était en hausse de 8,2% par rapport à 2013. Des statistiques qui intègrent la globalité des indicateurs de la sécurité routière si bien que lorsque nos dirigeants déplorent le taux d’accidentalité sur nos axes au point de multiplier les radars sur le bord des chaussées, ces cyclistes entrent en ligne de compte. L’automobiliste doit-il trinquer alors que le cycliste pédale ? Le débat fait son chemin et certains se disent qu’il serait temps de s’occuper spécifiquement du cas des vélos en se penchant sur la sécurité passive de celles et ceux qui sont dessus. Ainsi le sénateur Hervé Maurey (UDI-UC) qui aimerait bien leur imposer l’obligation de porter du casque.
Il n’a pas un vélo dans la tête et ne pédale pas plus dans la semoule. Celui-là est un Hervé Maurey qui ne passera sans doute pas pour un saint auprès des cyclistes. Mais le sénateur constaté que ces derniers ont trois fois plus de chance de se faire tuer sur la route que les automobilistes. Il convient donc de mieux les protéger, y compris à leur corps défendant. En commençant à rendre obligatoire le port du casque. Une proposition de loi a été déposée en ce sens par le parlementaire.
Une idée déjà soulevée par le Comité interministériel pour la sécurité routière (CISR) dès octobre 2015. Mais de manière restrictive puisque l'obligation du port d'un casque homologué n’avait été préconisée que pour les enfants de moins de 12 ans. Une distinction non fondée pour le sénateur qui rappelle que plus de 85% des cyclistes tués ont plus de 18 ans.
« Les cyclistes, circulant sans protection, restent très vulnérables. Les accidents, même mineurs, une simple chute par exemple, peuvent entraîner des conséquences majeures, telles qu'un traumatisme crânien », écrit l’élu de l’Eure dans sa proposition de loi. « Lors d'un accident à vélo, la tête est touchée une fois sur trois et la majorité des accidents corporels de cyclistes n'implique pas de tiers ».
Pour pouvoir entrer en vigueur, cette proposition de loi devra d'abord recevoir un feu vert en commission avant d'être examinée en séance. Si le Sénat à majorité de droite l'adopte, elle devra ensuite être votée dans les mêmes termes à l'Assemblée.
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