Initialement prévu au Salon de Detroit en janvier, le nouveau « upper class SUV » Volkswagen vient finalement d'être présenté en première mondiale à Munich, une quinzaine de jours avant son apparition en public au Salon de Genève début mars (où sera dévoilé le nouveau Cayenne). Ce Touareg de deuxième génération succède à celui né en 2002 et produit depuis à près de 500 000 exemplaires. Commercialisé en Allemagne en avril, le nouveau Touareg sera distribué en France début juillet au plus tard (et fin mai au plus tôt).
Le Touareg Late Night Show nous a permis de découvrir la bête en statique au milieu de stars locales, de quelques figures plus connues comme Carlos Sainz et de responsables de Volkswagen tel le Dr. Harald Ludanek, head of overall vehicle development qui déclara: “ techniquement, le nouveau Touareg est le modèle VW le plus innovant depuis la naissance de la marque ».
Rien que çà !
Pour justifier cette affirmation, il y a bien sûr la version hybride qui sera le premier SUV allemand du genre fabriqué en Europe commercialisé chez nous, version que nous détaillerons page suivante. L'innovation vient aussi d'un méritoire effort d’allègement de presque deux quintaux sur la plupart des propositions de la gamme, et qui va même jusqu’à 208 kg sur la version de base. Ce gain de 10 % n’est pas obtenu au détriment d’une carrosserie moins rigide; elle serait au contraire meilleure de 5% en statique (24 800Nm/°).
La baisse du poids conjugée à une aérodynamique plus favorable (surface frontale diminuée), un système Start-Stop sur tous les V6 et à l’adoption d’une boîte automatique à 8 rapports (une première sur le segment des SUV) de l'équipementier japonais Aisin empruntée à la nouvelle Audi A8 concourt à une baisse de près de 20 % pour l’ensemble des motorisations. C'est plus de 2 litres au cent économisés dans les cas les plus favorables, comme pour le 3,6 litres V6 FSI à injection directe essence de 280 ch et 360 Nm qui affiche 9,9 l/100 km, soit 2,5 l de moins que son prédécesseur. Cette consommation moyenne correspond à des émissions de CO2 de 236 g/km, ce qui représente exactement 60 g/km en moins et évite le super-malus annualisé de 2 600 €.
Nette baisse de la consommation et des émissions de C02
Comme on le constate, Volkswagen met d’emblée l’accent sur l’économie à la pompe et la baisse de rejets de CO2. Moins anecdotique que le Touareg hybride ou V6 FSI, le cœur de gamme constitué par la version V6 TDi affiche lui aussi une consommation en baisse notable, à 7,4 /100 (195 g/km CO2) en cycle mixte, valeur effectivement imbattable en ce début 2010 parmi les vrais tout-terrain de ce gabarit. C’est 1,9 l de moins que son prédécesseur à puissance et couple identiques, tandis que les émissions de CO2 chutent de 49 g/km. Malheureusement pour les baroudeurs à la fibre écolo, Volkswagen n'est pas allé jusqu'à emprunter la variante "clean diesel" de ce moteur apparue au début de l'été 2009 sur l'Audi Q7 qui permet d'abaisser de 90 % les rejets de NOx (à 0,02 g/km).
A noter que le triste 2.5 litres R5 TDi de 174 chevaux ne sera pas reconduit sur le nouveau Touareg. Il sera remplacé fin 2010 par un « petit » V6 de 204 chevaux dont nous espèrons que l’agrément sera bien supérieur à celui du défunt 5 cylindres. En haut de gamme Diesel, exit le monstrueux V10 313 ch au profit du V8 TDi 4.2 litres piqué à Audi. Fort de 340 ch et d’un couple maxi de 800 Nm (50 de mieux que le V10 5 litres), grâce à ses 239 g/CO2 il échappera également au super-malus annualisé (9,1 l/100 en cycle mixte).
Pas plus grand, mais plus habitable
Le gabarit de l'engin reste à peu près constant. Si la longueur s'accroit de 4,3 cm (à 4,80 m, il dépasse de peu le Mercedes ML), la largeur reste stable (1,93 m) tandis que la hauteur diminue de 2 centimètres (1,71 m), ce qui en fait un des engins les plus bas de la catégorie, juste au dessus de son cousin Cayenne. L’empattement a suivi l’allongement de la carrosserie et a gagné 4 cm, à 2,90 m.
Ces dimensions donnent l'impression d'un véhicule mieux "posé" que l'ancien Touareg. Impression à confirmer dans la rue ou sur la route, car sur une scène difficile de réellement juger.
Esthétiquement, on remarquera la face avant inspirée des autres modèles de la marque depuis le renouveau initié par le coupé Sirocco. Le plus étonnant concerne le modelé des ailes arrière qui reprend -de façon moins prononcé- les épaulements d'un certain Cayenne (de première génération). Rien de particulier par ailleurs à propos du style signé par l'équipe de Klaus Bischoff.
A l’intérieur, outre une finition irréprochable, le nouveau Touareg revendique un habitacle plus fonctionnel et confortable grâce à des sièges avant repensés (trois versions :standard, sièges « confort » sur les Touareg Hybride et V8 TDI et, pour la première fois, une proposition de sièges Sport), et surtout à la banquette arrière désormais réglable en longueur sur 160 mm qui permet d'augmenter l’espace aux jambes de 68 à 104 mm. Son dossier peut être incliné sur trois positions. En dépit de la hauteur de caisse revue à la baisse, la garde au toit a été améliorée à l’avant comme à l’arrière. Déverrouillable par commande électrique en option, la banquette 40/60 (ou 40/20/40 selon les différentes sources VW!) une fois rabattue libére 1 642 l contre un maxi de 1 570 litres précédemment.
Au mini banquette reculée, la capacité du coffre atteint 580 litres, soit 25 de mieux que le Touareg de première génération.
Equipement à la hausse, prix stables
De série, les versions médianes V6 FSi et V6 TDi seront bien mieux équipées que leurs prédécesseurs en Allemagne, et il devrait en être de même en France où le Touareg sera disponible uniquement en exécution Carat et Carat Edition. Mieux équipé donc, malgré une quasi-stabilité des tarifs, puisqu’on nous a promis le V6 TDi Carat à moins de 56 000 €
Quelques équipements inédits ou revus montrent bien que le Touareg II compte toujours en découdre avec les SUV Premium de BMW, Lexus ou Mercedes. En option ou en série sur Hybride et V8 TDi, le hayon à commande électrique peut maintenant être ouvert et fermé grâce à la télécommande intégrée à la clé de contact. Le toit coulissant panoramique, le plus grand disponible sur un SUV avec 990 par 1452 mm, garantit un maximum de luminosité et n'engendrerait aucun bruit de vent à 300 km/h. Un système « Area View » façon Toyota Land Cruiser/Lexus RX détecte l’environnement du Touareg au moyen de quatre caméras pour une meilleure sécurité en franchissement comme en tractant une remorque. Les systèmes Lane Assist et Lane Departure Warning veillent à maintenir le véhicule sur sa file. Le régulateur de vitesse adaptatif ACC avec Front Assist intégré engage le freinage jusqu’à immobilisation et prétend les ceintures de sécurité en cas d’urgence. Les phares bi-xénon à système Dynamic Light Assist règlent l’éclairage en position feux de route de manière à ne pas éblouir les automobilistes roulant en sens contraire et le compensateur de roulis intégré à la suspension pneumatique (en partie nouvelle baptisée "4 Corner" et non plus CDC, maintenant de série sur toutes les versions) promet une tenue de route encore plus sereine...
Un SUV tous chemins ou vrai Tout terrain
Le constructeur généraliste le plus mégalomane (avec quelques raisons...) promet un comportement routier sportif, en fait sans doute proche du précédent, et "le meilleur du tout-terrain". Sur ce point, cela dépendra de la transmission intégrale choisie. Celle livrée de série a été optimisée au regard de la consommation mais moins efficace qu'auparavant. Il s'agit d’une transmission intégrale à différentiel Torsen autobloquant 4MOTION à la capacité de franchissement limitée à 31 degrés en côte). Comme le Tiguan Track & Field, le Touareg dispose également d’un programme de conduite tout-terrain. Sur simple pression d’un bouton, il permet d’adapter l’ABS, l’EDS et l’ASR à l’utilisation tout-terrain, d’actionner le régulateur de vitesse en descente et d’adapter les points de commutation de la boîte automatique.
Pour un réel talent en tout-terrain, il faudra s'orienter vers le V6 TDI. En effet, il peut être équipé en option du « pack Terrain-Tech » dans lequel le différentiel Torsen est remplacé par une boîte de transfert avec réducteur, comme pour l'ancien Touareg. Disposant d'un différentiel central et d'un différentiel avant verrouillables à 100%, cette transmission 4XMOTION autorise une capacité de franchissement 45 degrés. Comme sur la première génération du Touareg, cette version 4XMotion possède un commutateur permettant au conducteur d’adapter la transmission aux conditions du terrain selon cinq positions : 1) « Onroad » ; 2) « Offroad » (comme « programme de conduite tout-terrain », plus commande automatique des blocages mécaniques) ; 3) Low (comme « Offroad », plus activation du réducteur, rehaussement des points de commutation, pas de montée automatique des rapports en mode manuel) ; 4) Blocage supplémentaire du différentiel central ; 5) Blocage supplémentaire du différentiel arrière. Ainsi équipé, le Touareg V6 TDI devrait pouvoir grimper aux arbres.
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