La Panamera est animée par deux V8 aux puissances respectives de 400 ch (sur la S et la 4S) et de 500 ch sur la version Turbo.
Pour notre essai, nous avons eu entre les mains le V8 de 400 ch couplé à la boîte à double embrayage PDK à 7 rapports. Dès la mise en route, ce bloc émet une sonorité qui ne laisse aucun doute sur ses capacités. La boîte PDK qui est une option peut fonctionner comme une automatique classique ou être commandée manuellement soit avec le levier ou grâce à des boutons situés sur le volant. Dommage que leur maniement ne soit pas plus pratique. On reprochera également à cette boite un léger manque de réactivité sur les bas régimes, du moins en configuration classique. Pour le reste, cette PDK se veut particulièrement onctueuse avec des passages de rapports totalement imperceptibles. Ce V8 qui équipe le Cayenne mais qui a été retravaillé pour l’occasion, dispose de 500 Nm de couple disponible entre 3 500 et 5 000 tr/min. Il ne peine donc nullement pour propulser les 1 800 kg de la Panamera. Il se montre même docile, tout en distillant un excellent agrément de conduite. Le confort est également digne d’un véhicule haut de gamme avec un silence de fonctionnement et un confort à la hauteur des meilleures limousines. Grâce aux 4 sièges identiques, les passagers sont à leur aise avec notamment un excellent maintien.
Toutefois, même si elle sait se montrer civilisée, elle devient une vraie sportive grâce au différent mode se trouvant sur la console centrale. Nous avons particulièrement apprécié le mode Sport Plus. Dès que vous l’enclenchez, les différences sont flagrantes avec notamment une sonorité nettement plus rauque particulièrement séduisante. A la conduite, cela se traduit principalement par une réponse plus rapide de l’accélérateur, un moteur qui monte plus facilement dans les tours, une direction encore plus précise, des suspensions plus fermes, etc. Un vrai plaisir dans tous les sens du terme.
Les performances confortent ces impressions avec une vitesse maximale de 283 km/h et un 0 à 100 km/h abattu en 5,4 secondes, soit des chronos équivalents aux meilleures GT du marché.
Cela conduit bien évidement à évoquer le comportement et la tenue de route qui est sans aucun doute possible le point fort de la Panamera. Avant tout, on peut affirmer que la S est selon nous, la Panamera la plus proche des racines de la marque allemande puisqu’il s’agit de la seule Panamera en propulsion. Malgré cette caractéristique qui peut refroidir certains, cette Panamera est bluffante. Son poids et son gabarit ne pénalisent pas son agilité. Elle enchaîne aisément les virages en conservant sa très bonne stabilité. La direction est très précise et permet d’inscrire la Panemera facilement en courbes. Un modèle du genre. L’aileron qui s’actionne à différents degrés selon la vitesse renforce l’appui et cette Panemera semble être rivée à la route. La prise de roulis est quasi nulle et le freinage est à la réputation de la marque c'est-à-dire énorme. Il est toutefois possible de l’améliorer encore en choisissant les freins céramiques mais il faudra débourser 8 000 € supplémentaires. Honnêtement, les freins classiques sont largement suffisants pour un usage lambda.
Ecologique ?
Même si cela peut prêter à sourire, Porsche a pensé à l’environnement puisque la Panemera est la première Porsche à être munie d’un système de Stop & Start qui coupe le moteur à chaque arrêt. Dès la moindre pression sur l’accélérateur ou l’embrayage, le V8 se remet automatiquement en route. Son aileron qui se déploie dès 80-90 km/h a également pour rôle de réduire la consommation. Porsche annonce une consommation de 10,8 l/100 km mais il faut reconnaître que nous avons été loin de ces chiffres lors de notre essai puisque nous avons relevé lors de notre essai une moyenne indicative dépassant les 20 litres.
Incontestablement, Porsche a fait des efforts en termes de consommation, la Panemera n’échappe pas au malus maximum puisque celui-ci se monte à 2 600 € pour des rejets de CO2 de 253 g/km.
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