Attention, les puristes Porsche risquent de s’étrangler une nouvelle fois. Après le Cayenne qui avait déclenché leurs ires lors de son lancement, la firme basée à Stuttgart rompt à nouveau le classique schéma du coupé en commercialisant une berline familiale. Ce sacrilège rencontrera t-il le succès ?
Même si la Panamera est la première berline 4 portes de série, l’idée d’un tel véhicule n’est pas totalement nouvelle puisque les ingénieurs allemands y réfléchissaient depuis de nombreuses années. Plusieurs exemples ont ainsi parcouru l’histoire Porsche. On peut citer le carrossier californien Troutman-Barnes avait élaboré en 1967 une 911s avec 4 portières et des portes arrière antagonistes. Suite début 1986 avec une 928 à l’empattement rallongée et dotée de deux demi portières antagonistes. Ensuite, c’est au début des années 90 que le projet ressurgit avec une 911 à 4 portes et motorisée par un moteur V8. Deux exemplaires de Porsche à 4 portes sont également exposés au musée de la marque. On y découvre notamment une 928 4-portes offerte à Ferry Porsche pour son 75ième anniversaire et une 911 à empattement long. Mais ce n’est qu’à la fin 2009, que Porsche a finalement décidé de commercialiser un tel modèle.
Des lignes contestées mais qui respirent l’essence Porsche
La divulgation de la Panamera n’a pas laissé les gens insensibles, bien au contraire. Ainsi certains ont regretté le coté imposant de cette berline. Il faut dire que la Panamera est hors du commun avec une longueur très légèrement inférieure à 5 m mais surtout une largeur de 1,92 m (soit la plus importante du segment) et une hauteur de seulement 1,42 m (la plus basse du segment). Vous êtes sûr de ne passer inaperçu et les manœuvres dans les petites rues ou les parkings souterrains peuvent vite se transformer en épreuve tant il est difficile d’appréhender le gabarit. Il est regrettable que cette Panamera ne soit pas pourvue de caméras qui auraient été plus pratiques que les simples radars de recul. L’option à plus de 1 000 € est quasi indispensable selon nous.
Passée cette première impression, la filiation avec les autres modèles de la marque est évidente notamment au niveau de la face avant qui est très proche de celle des 911 et de la Carrera GT. Même tendance à l’arrière avec une poupe proche du célèbre coupé. La principale différence concerne le profil avec 4 portes et un empattement de 2,92 m. Une première sur une Porsche.
Un habitacle luxueux et confortable
La parenté avec les autres modèles de la marque est aussi flagrante à l’intérieur puisqu’on retrouve certains éléments caractéristiques comme les 5 compteurs ou le chrono implanté au centre de la planche de bord. Celle-ci très verticale se révèle très qualitative avec du cuir surpiqué, de l’aluminium et du bois. La découverte de la console centrale peut faire craindre une mauvaise ergonomie mais c’est tout le contraire car toutes les fonctionnalités tombent naturellement sous la main. Le principe de Porsche qui peut se résumer en « une touche, une fonction » est un exemple du genre. Ici pas de molette comme le MMI d’Audi ou le i-Drive de BMW mais une manipulation nettement plus aisée.
Le principal point fort de la Panemera réside dans son habitabilité qui est tout simplement remarquable notamment à l’arrière. Deux passagers peuvent ainsi prendre place aisément avec un espace aux jambes conséquent (près de 32 cm) et une largeur aux coudes généreuse. Même la garde au toit est suffisante malgré la hauteur réduite de la caisse. Le confort est de tout premier plan et les occupants arrière profitent des mêmes sièges baquets qu’à l’avant, un privilège rare qui leur garantit un excellent maintien.
Étonnamment, la Panamera dévoile également un aspect pratique insoupçonné. Au-delà de son hayon de coffre motorisé, elle propose une capacité de chargement oscillant entre 445 et 1263 litres si vous rabattez les sièges arrière. Et comble du bonheur, vous obtenez un plancher plat…
Remerciements Villa Savoye Poissy http://villa-savoye.monuments-nationaux.fr/
Photos – Olivier Pagès- ©FLC/ADAGP
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